Les membres de la famille s’essuient le visage avec la peau du mouton.
Ce rituel , même si beaucoup en ignore la signification , demeure très encré dans presque toutes les régions du pays chaouis et même en Tunisie . Après l’abattage rituel du mouton de l’Aïd , le père de la famille montre l’exemple en passant la peau du mouton encore chaude sur son visage , avant que les membres de la famille enfants compris l’imitent religieusement .
Germaine Tillion a été témoin de ce rituel lors de sa mission ethnographique dans l’Aurès au début des années 1930 :
« Dans quelques villages du Nord, on recommandait de se passer la peau de l’animal prestement écorchée sur le visage, et surtout les yeux «pour se protéger contre les maladies».
Du haut d’une terrasse, à Tagoust, j’ai assisté à cette opération magique : le père d’abord, un homme grisonnant et barbu, s’essuya lentement et méticuleusement chaque partie du visage avec le revers de la peau de l’animal sacrificiel, puis il la passa sur le visage de fils aîné, un petit enfant de cinq ou six ans, et ensuite sur les visages des autres enfants. La peau circula enfin de main en main, et fut utilisé par tous les hommes présents, puis par toutes les femmes présentes « (1). Si la plupart des gens considèrent cette pratique comme une simple superstition , certains d’autres au contraire n’hésitent pas à plonger dans l’Histoire afin d’en expliquer la signification .
Tout commence vers le septième siècle lorsque le chef militaire arabe Oqba Ben Nafi qui commandait l’armée des Omeyades envahit l’Afrique du nord et fonda la ville de Kairouan. Le commandant des armées arabes affronta Aksel ( Kouciela) le chef militaire berbère qui a repris le flambeaux de la lutte contre l’invasion arabe après la mort de Dihya . Aksel après une résistance héroïque fut contraint de faire la paix avec les arabes .
La suite>>>>>
Ce rituel , même si beaucoup en ignore la signification , demeure très encré dans presque toutes les régions du pays chaouis et même en Tunisie . Après l’abattage rituel du mouton de l’Aïd , le père de la famille montre l’exemple en passant la peau du mouton encore chaude sur son visage , avant que les membres de la famille enfants compris l’imitent religieusement .
Germaine Tillion a été témoin de ce rituel lors de sa mission ethnographique dans l’Aurès au début des années 1930 :
« Dans quelques villages du Nord, on recommandait de se passer la peau de l’animal prestement écorchée sur le visage, et surtout les yeux «pour se protéger contre les maladies».
Du haut d’une terrasse, à Tagoust, j’ai assisté à cette opération magique : le père d’abord, un homme grisonnant et barbu, s’essuya lentement et méticuleusement chaque partie du visage avec le revers de la peau de l’animal sacrificiel, puis il la passa sur le visage de fils aîné, un petit enfant de cinq ou six ans, et ensuite sur les visages des autres enfants. La peau circula enfin de main en main, et fut utilisé par tous les hommes présents, puis par toutes les femmes présentes « (1). Si la plupart des gens considèrent cette pratique comme une simple superstition , certains d’autres au contraire n’hésitent pas à plonger dans l’Histoire afin d’en expliquer la signification .
Tout commence vers le septième siècle lorsque le chef militaire arabe Oqba Ben Nafi qui commandait l’armée des Omeyades envahit l’Afrique du nord et fonda la ville de Kairouan. Le commandant des armées arabes affronta Aksel ( Kouciela) le chef militaire berbère qui a repris le flambeaux de la lutte contre l’invasion arabe après la mort de Dihya . Aksel après une résistance héroïque fut contraint de faire la paix avec les arabes .
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