Salam/Bonsoir à tous,
Je fais mon introspection depuis quelques années maintenant. Des années d'analyse de soi qui m'ont poussée à faire des recherches et à lire beaucoup en psychologie, depuis les articles de magazine féminins jusqu'à quelques ouvrages d'auteurs, mais surtout des articles assez sérieux (aussi loin que je puisse en juger) qui, réunis, me donnent une certaine connaissance de la discipline, mais que j'ai surtout lus pour répondre à mes questions, qui concernaient mon propre être, mes problèmes.
Et c'est bien ça le problème!
Je me trouve trop égocentrée, et j'ai des remords d'avoir des préoccupations telles que je dépense plus volontiers mon énergie à analyser le pourquoi du comment des séquelles de mon enfance qu'à en apprendre d'avantage sur le conflit syrien, les causes du sous-développement africain et les pistes de solution, la justice sociale en France, l'ascension des populismes en Europe, l'histoire et la nature des régimes en Amérique du Sud... tous ces sujets qui me donneraient matière à réflexion pour les décennies suivantes, et qui surtout concernent la vie de millions d'êtres humains, contrairement à mes problèmes de manque affectif.
Je veux surtout m'intéresser à la souffrance des gens, aux conflits dans le monde, et puis aussi appréhender les grandes structures qui régissent l'ordre du monde.
Mais c'est physique, mon énergie, mon attention, ma concentration, ne veulent se libérer que pour mes propres petits problèmes.
J'ai l'impression d'être un maillon parfaitement bien intégré dans la chaîne de la société narcissique (bon, l'expression de société narcissique est un peu malheureuse lol, mais je parle de la tendance à la contemplation de soi dans les sociétés postmodernes).
Cela dit, on dit bien que charité bien ordonnée commence par soi-même, et en appréhendant mes propres problèmes personnels je me découvre un grand intérêt pour la psychologie et je m'ouvre à la souffrance d'autrui et à l'empathie, et j'ai aussi conscience que certains passent leur vie à penser le monde, souvent sans pouvoir agir, pour inconsciemment noyer leur propre souffrance, à laquelle ils ne veulent pas se confronter. Mais j'ai toujours cet a priori que c'est méprisable de passer plus de temps à penser la souffrance individuelle que la souffrance collective...
Oui non en fait j'imagine qu'en étudiant la souffrance individuelle on peut monter en généralité et aborder la souffrance collective...mais bon j'imagine que vous avez compris
Alors, ça va s'arrêter quand cette analyse de soi? Quand est-ce qu'on finit par s'oublier en quelques sortes, quand notre énergie accepte-t-elle de se libérer pour étudier les questions dont j'ai parlé plus haut?
Je fais mon introspection depuis quelques années maintenant. Des années d'analyse de soi qui m'ont poussée à faire des recherches et à lire beaucoup en psychologie, depuis les articles de magazine féminins jusqu'à quelques ouvrages d'auteurs, mais surtout des articles assez sérieux (aussi loin que je puisse en juger) qui, réunis, me donnent une certaine connaissance de la discipline, mais que j'ai surtout lus pour répondre à mes questions, qui concernaient mon propre être, mes problèmes.
Et c'est bien ça le problème!
Je me trouve trop égocentrée, et j'ai des remords d'avoir des préoccupations telles que je dépense plus volontiers mon énergie à analyser le pourquoi du comment des séquelles de mon enfance qu'à en apprendre d'avantage sur le conflit syrien, les causes du sous-développement africain et les pistes de solution, la justice sociale en France, l'ascension des populismes en Europe, l'histoire et la nature des régimes en Amérique du Sud... tous ces sujets qui me donneraient matière à réflexion pour les décennies suivantes, et qui surtout concernent la vie de millions d'êtres humains, contrairement à mes problèmes de manque affectif.
Je veux surtout m'intéresser à la souffrance des gens, aux conflits dans le monde, et puis aussi appréhender les grandes structures qui régissent l'ordre du monde.
Mais c'est physique, mon énergie, mon attention, ma concentration, ne veulent se libérer que pour mes propres petits problèmes.
J'ai l'impression d'être un maillon parfaitement bien intégré dans la chaîne de la société narcissique (bon, l'expression de société narcissique est un peu malheureuse lol, mais je parle de la tendance à la contemplation de soi dans les sociétés postmodernes).
Cela dit, on dit bien que charité bien ordonnée commence par soi-même, et en appréhendant mes propres problèmes personnels je me découvre un grand intérêt pour la psychologie et je m'ouvre à la souffrance d'autrui et à l'empathie, et j'ai aussi conscience que certains passent leur vie à penser le monde, souvent sans pouvoir agir, pour inconsciemment noyer leur propre souffrance, à laquelle ils ne veulent pas se confronter. Mais j'ai toujours cet a priori que c'est méprisable de passer plus de temps à penser la souffrance individuelle que la souffrance collective...
Oui non en fait j'imagine qu'en étudiant la souffrance individuelle on peut monter en généralité et aborder la souffrance collective...mais bon j'imagine que vous avez compris
Alors, ça va s'arrêter quand cette analyse de soi? Quand est-ce qu'on finit par s'oublier en quelques sortes, quand notre énergie accepte-t-elle de se libérer pour étudier les questions dont j'ai parlé plus haut?