Khoulood
Chauvophobe
Seine-Saint-Denis : la directrice d’une maternelle retrouvée morte dans son école
Le corps sans vie de cette femme de 58 ans, directrice de l’école Méhul à Pantin, a été découvert ce lundi matin. La thèse du suicide est privilégiée.
Pantin, ce lundi 23 septembre. C’est un personnel de l’école qui a fait la macabre découverte ce lundi matin avant l’ouverture des portes de l’établissement. LP/O.V.
Par Nathalie Revenu et Olivia Villamy
Le 23 septembre 2019 à 12h00, modifié le 23 septembre 2019 à 21h50
Ce lundi matin, c'est la gardienne de l'école maternelle Méhul de Pantin qui a donné l'alerte vers 6h30, en découvrant à l'entrée une lettre qui lui était adressée. Dans l'enveloppe, un message lourd de sens, rédigé de la main de la directrice : « Désolée. Merci pour tout, vous avez été formidables ». Cette dernière lui demandait d'appeler, les pompiers, de prévenir les urgences ainsi que sa hiérarchie.
Bien avant que la cloche sonne, les secours et la police ont ainsi convergé vers cette école située non loin de l'église de Pantin, où ils ont découvert le corps sans vie de cette femme de 58 ans, gisant dans le hall d'entrée. D'autres courriers adressés à ses proches étaient disposés sur une table.
L'hypothèse du suicide privilégiée
« Elle a voulu tout maîtriser, jusque dans l'ordonnancement de sa mort afin de ne pas heurter ses proches. Ce qui ajoute au drame », observe un témoin.
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. L'hypothèse d'un suicide est privilégiée. Des constatations méticuleuses ont été faites durant plusieurs heures ce lundi, avant de transporter le corps à l'institut médico-légal (IML).
Des analyses toxicologiques y seront pratiquées afin de déterminer avec précision l'origine et l'heure exacte du décès. Une source proche du dossier indique qu'« il n'a pas été constaté des traces de lutte ».
«Nous sommes tous bouleversés»
Ce lundi matin, la nouvelle a fait l'effet d'un électrochoc dans la communauté éducative. « Nous sommes tous bouleversés. Cela s'est passé dans l'école. C'est très significatif », souffle un enseignant pantinois qui n'a pas souvenir d'un tel drame dans un autre établissement scolaire.
Un personnel éducatif qui l'avait vue vendredi confie n'avoir rien perçu de sa détresse. Le choc est d'autant plus profond que la directrice de la maternelle Méhul avait fait la majeure partie de sa carrière dans les établissements scolaires de la ville. Elle était à la tête de cette grande école de plus de 260 élèves depuis 2012.
Elle était arrivée sur la commune à la toute fin des années 1990. Jusqu'à peu, elle menait de front la direction et assurait encore des cours, un jour par semaine. Ses états de services paraissaient irréprochables. « Aucun signal particulier qui aurait pu nous alerter ne nous est parvenu », indique-t-on dans un service de l'Education nationale.
«Très estimée»
En apprenant la nouvelle, une ancienne parent d'élève accuse le coup : « Elle était hyper impliquée. Il fallait qu'elle se montre ferme pour gérer une école de près de 300 élèves ». D'autres témoignages vont en ce sens. « Elle était très estimée », rapporte un autre parent.
Le corps sans vie de cette femme de 58 ans, directrice de l’école Méhul à Pantin, a été découvert ce lundi matin. La thèse du suicide est privilégiée.

Par Nathalie Revenu et Olivia Villamy
Le 23 septembre 2019 à 12h00, modifié le 23 septembre 2019 à 21h50
Ce lundi matin, c'est la gardienne de l'école maternelle Méhul de Pantin qui a donné l'alerte vers 6h30, en découvrant à l'entrée une lettre qui lui était adressée. Dans l'enveloppe, un message lourd de sens, rédigé de la main de la directrice : « Désolée. Merci pour tout, vous avez été formidables ». Cette dernière lui demandait d'appeler, les pompiers, de prévenir les urgences ainsi que sa hiérarchie.
Bien avant que la cloche sonne, les secours et la police ont ainsi convergé vers cette école située non loin de l'église de Pantin, où ils ont découvert le corps sans vie de cette femme de 58 ans, gisant dans le hall d'entrée. D'autres courriers adressés à ses proches étaient disposés sur une table.
L'hypothèse du suicide privilégiée
« Elle a voulu tout maîtriser, jusque dans l'ordonnancement de sa mort afin de ne pas heurter ses proches. Ce qui ajoute au drame », observe un témoin.
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. L'hypothèse d'un suicide est privilégiée. Des constatations méticuleuses ont été faites durant plusieurs heures ce lundi, avant de transporter le corps à l'institut médico-légal (IML).
Des analyses toxicologiques y seront pratiquées afin de déterminer avec précision l'origine et l'heure exacte du décès. Une source proche du dossier indique qu'« il n'a pas été constaté des traces de lutte ».
«Nous sommes tous bouleversés»
Ce lundi matin, la nouvelle a fait l'effet d'un électrochoc dans la communauté éducative. « Nous sommes tous bouleversés. Cela s'est passé dans l'école. C'est très significatif », souffle un enseignant pantinois qui n'a pas souvenir d'un tel drame dans un autre établissement scolaire.
Un personnel éducatif qui l'avait vue vendredi confie n'avoir rien perçu de sa détresse. Le choc est d'autant plus profond que la directrice de la maternelle Méhul avait fait la majeure partie de sa carrière dans les établissements scolaires de la ville. Elle était à la tête de cette grande école de plus de 260 élèves depuis 2012.
Elle était arrivée sur la commune à la toute fin des années 1990. Jusqu'à peu, elle menait de front la direction et assurait encore des cours, un jour par semaine. Ses états de services paraissaient irréprochables. « Aucun signal particulier qui aurait pu nous alerter ne nous est parvenu », indique-t-on dans un service de l'Education nationale.
«Très estimée»
En apprenant la nouvelle, une ancienne parent d'élève accuse le coup : « Elle était hyper impliquée. Il fallait qu'elle se montre ferme pour gérer une école de près de 300 élèves ». D'autres témoignages vont en ce sens. « Elle était très estimée », rapporte un autre parent.