France: l'homme qui a foncé sur une pizzeria avait pris "une quantité importante de médicaments"
L'homme qui a foncé sur une pizzeria lundi soir en région parisienne, tuant une adolescente et blessant treize personnes, avait absorbé une forte quantité de médicaments et les autorités écartent pour l'heure une motivation terroriste.
Le chauffeur du véhicule a confirmé aux policiers "qu'il avait absorbé une quantité importante de médicaments", a déclaré mardi une source judiciaire, ajoutant que "les propos qu'il tient pour l'instant ne permettent pas d'établir son mobile".
Dans un pays traumatisé par une série d'attentats depuis deux ans, le procureur adjoint de la ville de Meaux, à l'est de Paris, avait dès lundi soir précisé qu'il écartait "le mobile terroriste" pour cet acte, "à ce stade de l'enquête".
L'homme, né en 1985, a foncé dans la soirée à bord d'un véhicule BMW sur une pizzeria dans le village de Sept-Sorts, où se trouvaient de nombreux clients, notamment en terrasse.
Une adolescente d'une douzaine d'années avait été tuée, cinq personnes - dont le petit frère de 3 ans de la victime - grièvement blessées et huit autres atteintes plus légèrement, avait fait savoir le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, dans un communiqué, en faisant part de son "effroi".
Le pronostic vital des cinq blessés les plus graves, dont l'enfant de trois ans, "n'est plus engagé", a déclaré mardi l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Inconnu des services de renseignement et de la justice, l'homme avait été "interpellé par des gendarmes immédiatement" sans opposer de résistance, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
"Aucun doute possible sur le fait que (le suspect) a volontairement décidé" de commettre cet acte
"Il n'y a aucun doute possible sur le fait que (le suspect) a volontairement décidé" de commettre cet acte, a déclaré le procureur adjoint Eric de Valroger.
Selon un témoin cité par la chaîne de télévision BFMTV, une vingtaine de personnes étaient présentes dans la pizzeria au moment des faits. Après s'être "encastrée", la voiture "a voulu reculer, et il y a quelqu'un qui s'est mis derrière pour l'empêcher (...). Tous les gens qui étaient en terrasse, ils ont été fauchés", a raconté ce témoin.
L'homme a déclaré en garde à vue "avoir tenté de mettre fin a ses jours sans succès hier (dimanche, ndlr). Il aurait décidé de recommencer de cette manière-là", selon une source judiciaire.
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire, tentative d'homicide volontaire et conduite sous l'emprise de produits stupéfiants. Ni arme ni dispositif dangereux n'ont été trouvés dans le véhicule.
"Ce soir, je pense aux victimes et à leurs proches. Merci aux gendarmes et aux secours pour leur mobilisation. #SeptSorts", a tweeté le président Emmanuel Macron.
Les faits sont intervenus dans un contexte de menace terroriste élevée: la France est confrontée depuis 2015 à une vague d'attentats jihadistes sans précédent, qui ont fait 239 morts.
La dernière attaque, sur laquelle enquête le parquet antiterroriste, remonte à mercredi: un homme de 36 ans, Hamou B., a renversé à bord de son véhicule six soldats de l'opération de surveillance Sentinelle à Levallois-Perret, dans la banlieue ouest de Paris.
https://www.rtbf.be/info/monde/deta...avait-pris-de-nombreux-medicaments?id=9683593
Blessé par balle lors de son interpellation dans le nord de la France, cet homme, inconnu des services de renseignement, était toujours hospitalisé lundi.