Métaphysicien hors paire, Muhyiddin Ibn Arabî, « Cheikh al-Akbar » [le plus grand maître], sceau de la sainteté Muhammadienne ayant reçu les gemmes de la sagesse, est né en 1165 (an 560 de l’Hégire) à Murcie en Andalousie dans une pieuse et sainte famille qui partira s’installer à Séville alors qu’il avait huit ans ; c’est làqu’il étudie le Coran, le Tafsîr, le Hadîth, la grammaire, la rhétorique… avec Abu-Muhammad et Ibn Bash-Kuwal, les deux plus grands érudits de l’époque.
Doué de pénétration spirituelle, à 20 ans à peine,il se retire en khalwa [retraite], laquelle donnera de si bons fruits que Ibn Rushd (Averroès) dira après l’avoir rencontré : « … Gloire soit rendue à Dieu de ce que j’ai vécu à une époque ou il existe un maître de cette expérience, l’un de ceux qui ouvre les verrous de Ses Portes…»
En 1193, il voyage à travers l’Espagne : Murcie, Grenade, Almeria, Cordoue, Bougie ; au Magreb : Tunis, Fez, Marrakech, où il rencontre de nombreux maîtres et même al-Khadir.
En 1200, il quitte définitivement l’Andalousie pour l’Orient : il parcourt l’Egypte, la turquie, l’Irak, et c’est en 1202 –à l’âge de 38 ans- qu’il se rend pour la première fois à La Mecque (à pied, de Jérusalem en passant par Médine) où il restera jusqu’en 1204. C’est durant ce séjour prolongé que surviendront des ouvertures spirituelles consignées dans sa synthèse magistrale :« Al-Futûhât al Makkiyyâ [les Illuminations de la Mecque]…ouvrage en trente sept volumes dont il achèvera définitivement la rédaction deux ans avant sa mort à Damas -s’attelant parallèlement à la composition d’autres ouvrages-. On lui en attribue plus de 400 (846 dit-on même, certains perdus) traitant de l’Islam dans toute son étendue et toute sa profondeur.
Si certains de ses écrits sont de brefs opuscules, d’autres sont titanesques. Il y a, par exemple, outre les illuminations de la Mecque, le Recueil des connaissances divines (Dîwân al-Ma’ârif), somme poétique qu’Ibn Arabî a rédigé à la fin de sa vie compilant l’intégralité de ses poèmes, soit des dizaines de milliers de versénigmatiques d’une grande beauté et exprimant les vérités les plus subtiles,parmi lesquels l’interprète des Désirs ardents (Tarjumân al-Ashwâq) recueil rédigé en 1214 lors de son deuxième et dernier séjour à la Mecque.
En 1223, il s’installe définitivement à Damas pour y mourir en 1240 (638).
Inspiration et approche
Ses écrits dont il dira que pas une seule lettre n’a été produite que « sous l’effet d’une insufflation spirituelle au cœur de son être » sont issus « du Coran et de Ses Trésors» :
« Ainsi, tout ce dont nous parlons dans nos assemblées et nos œuvres écrites provient de la Présence du Coran et de ses trésors : J’en ai reçu la clé de la compréhension et le soutien spirituel qui lui est propre (al-imdâd minhu). Tout cela afin de ne pas sortir du Coran car rien de plus élevé ne peut être accordé. Seul en connait la valeur celui qui y a goûté, qui en a contemplé la demeure initiatique (manzil) comme un état intérieur et à qui le Réel parle [en lui projetant des versets] sur l’intime de son être (fî sirrihi). »
La Vérité et la clé de sa réalisation se trouve dans la lettre même du Coran ; « ce n’est pas en vain que Dieu écarte un mot pour lui en préférer un autre » dit-il, et c’est ce qu’il appelle l’autorité du nom» (hukm al-ism) et le secret de la nomination(tasmiya).
L’au-delà de la lettre, les demeures du Coran sont à chercher dans la lettre même. On ne peut approcher l’œuvre Akbarienne sans s’imprégner de cette « méthode ».
http://aminour.unblog.fr/2008/02/10/muhyiddin-ibn-arabi/
Doué de pénétration spirituelle, à 20 ans à peine,il se retire en khalwa [retraite], laquelle donnera de si bons fruits que Ibn Rushd (Averroès) dira après l’avoir rencontré : « … Gloire soit rendue à Dieu de ce que j’ai vécu à une époque ou il existe un maître de cette expérience, l’un de ceux qui ouvre les verrous de Ses Portes…»
En 1193, il voyage à travers l’Espagne : Murcie, Grenade, Almeria, Cordoue, Bougie ; au Magreb : Tunis, Fez, Marrakech, où il rencontre de nombreux maîtres et même al-Khadir.
En 1200, il quitte définitivement l’Andalousie pour l’Orient : il parcourt l’Egypte, la turquie, l’Irak, et c’est en 1202 –à l’âge de 38 ans- qu’il se rend pour la première fois à La Mecque (à pied, de Jérusalem en passant par Médine) où il restera jusqu’en 1204. C’est durant ce séjour prolongé que surviendront des ouvertures spirituelles consignées dans sa synthèse magistrale :« Al-Futûhât al Makkiyyâ [les Illuminations de la Mecque]…ouvrage en trente sept volumes dont il achèvera définitivement la rédaction deux ans avant sa mort à Damas -s’attelant parallèlement à la composition d’autres ouvrages-. On lui en attribue plus de 400 (846 dit-on même, certains perdus) traitant de l’Islam dans toute son étendue et toute sa profondeur.
Si certains de ses écrits sont de brefs opuscules, d’autres sont titanesques. Il y a, par exemple, outre les illuminations de la Mecque, le Recueil des connaissances divines (Dîwân al-Ma’ârif), somme poétique qu’Ibn Arabî a rédigé à la fin de sa vie compilant l’intégralité de ses poèmes, soit des dizaines de milliers de versénigmatiques d’une grande beauté et exprimant les vérités les plus subtiles,parmi lesquels l’interprète des Désirs ardents (Tarjumân al-Ashwâq) recueil rédigé en 1214 lors de son deuxième et dernier séjour à la Mecque.
En 1223, il s’installe définitivement à Damas pour y mourir en 1240 (638).
Inspiration et approche
Ses écrits dont il dira que pas une seule lettre n’a été produite que « sous l’effet d’une insufflation spirituelle au cœur de son être » sont issus « du Coran et de Ses Trésors» :
« Ainsi, tout ce dont nous parlons dans nos assemblées et nos œuvres écrites provient de la Présence du Coran et de ses trésors : J’en ai reçu la clé de la compréhension et le soutien spirituel qui lui est propre (al-imdâd minhu). Tout cela afin de ne pas sortir du Coran car rien de plus élevé ne peut être accordé. Seul en connait la valeur celui qui y a goûté, qui en a contemplé la demeure initiatique (manzil) comme un état intérieur et à qui le Réel parle [en lui projetant des versets] sur l’intime de son être (fî sirrihi). »
La Vérité et la clé de sa réalisation se trouve dans la lettre même du Coran ; « ce n’est pas en vain que Dieu écarte un mot pour lui en préférer un autre » dit-il, et c’est ce qu’il appelle l’autorité du nom» (hukm al-ism) et le secret de la nomination(tasmiya).
L’au-delà de la lettre, les demeures du Coran sont à chercher dans la lettre même. On ne peut approcher l’œuvre Akbarienne sans s’imprégner de cette « méthode ».
http://aminour.unblog.fr/2008/02/10/muhyiddin-ibn-arabi/