Le faciès n'explique que ce chacun le visionnant y projette... surtout les morpho-psychologues... les racistes... et les gens jugeant sur apparences : pas vraiment scientifique cela ni même simplement sensé.
Les préjugés sont également des obstacles... faut-il nécessairement y ajouter, en France, en Europe, la burqa ou le niqab, le qamis et les sandales, la barbe au henné et la calotte ? Ou la casquette à l'envers, le parler de travers et les converses aux pieds ?
Imaginons un instant un missionnaire chrétien se présentant à une famille musulmane avec un sandwich jambon-beurre à la main... en short... le trouveriez-vous intelligent ? Et ce serait pire pour une n'est-ce pas ?
A Rome, fait comme les romains.
Ce n'est ni censé ni scientifique mais une pratique courante, nul besoin d'être raciste, du reste puisque les gens sont emprunts de préjugés sur la personne face à elle, supposant et anticipant des comportements ou même exprimant l'envie de réserver une offre de services à des individus répondant à leurs attentes nationalistes. Beaucoup sont enclins à attribuer un emploi ou un logement à des individus qui leur ressemblent et les rassurent tout simplement; on peut échapper à cet état de fait quand soit même on revêt une dimension supérieure ou particulière qui transcende ces préjugés et ce délit de faciès.
Les attributs visibles que tu mentionnes ne sont pas l'uniforme usuel du musulman en France, et l'expression de quelques individus qui vivent souvent dans une forme d'autarcie ou de communautarisme. Ils ne reflètent aucunement l'ensemble des individus; cette propension à les hisser en étendard contribuent à stigmatiser l'ensemble des Musulmans ou de ceux qui se sentent visés par cette communication abusive et récurrente.
Il me me paraît pas incongru d'accepter les personnes telles qu'elles sont à partir du moment où elles ne font aucun prosélytisme verbal, au lieu d'une volonté farouche de voir les individus endosser un uniforme social qui contentera le reste de la population. Il est de bon ton de privilégier une assimilation plutôt qu'une liberté d'expression fusse t elle vestimentaire, une annihilation des différences plutôt que la reconnaissance de la différence.
A partir du moment où la personne n'entrave pas les lois qui régissent la société, a t elle le devoir ou l'obligation de se glisser dans un jean ou un tailleur pour être accepter ?
Ton exemple me semble caricatural .....il n'est pas question d'entrer dans la sphère privé des gens, tout simplement de les accepter tels qu'ils sont; et même lorsqu'ils se fondent dans la population, les barrières invisibles de la méfiance et du rejet participent pleinement à un ressentiment, une frustration et un réflexe de repli sur soi ...
Tous les chemins mènent à Rome ...