Partiellement, dans les pays occidentaux.
Il y a des tensions entre deux courants contraires, et cette tension existe dans le libéralisme lui‑même. D’ailleurs un libéral dont j’ai oublié le nom, a dit un jour « l’état est un système dans lequel tout le monde essaie d’obtenir des droits au détriment de tout le monde », et il l’a dit en soulignant bien « tout le monde », pour souligner que cette tendance existe chez bon nombre de libéraux eux‑mêmes (ex. ce que voulait dire cet autre libéral qui disait sur Contrepoints, que si le libéralisme est mal perçu, bon nombre de libéraux en sont eux‑mêmes responsables, avec leur discours « sarkozyste »).
Aucune formule magique ne peut se substituer à la responsabilité et à la maturité des citoyen(ne)s. Et sur ce point, il y a une différence fondamentale entre le libéralisme et le communisme : le communisme prétend transformer l’humain, le libéralisme ne le prétend pas du tout, et renvoi chacun(e) à ses propre responsabilités (c’est ce qui fait dire à tord, qu’il est individualiste, alors que l’individualisme n’est pas un trait du libéralisme, il est un trait des individus).
Ce que je veux dire, c’est que ça ne sert presqu’à rien de se demander où il existe en pratique, il faut plutôt se demander où sont les citoyen(ne)s matures et réalistes. Là, l’environnement et l’instruction joue sûrement un rôle… (aussi la personnalité de quelques gens, mais ça c’est une autre question).
Moi je retiens la définition de wiki qui ne me paraît pas délirante :
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Le libéralisme repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux naturels précédant toute association et qu'aucun pouvoir n'a le droit de violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations sociales imposées par le pouvoir et plus généralement le système social, telles que la morale, au profit du libre choix et de l'intérêt de chaque individu indépendamment des autres1. La question de l'articulation entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » reçoit des réponses variées2,3,4.
Le libéralisme prône la liberté d'expression des individus. Dans le domaine économique, il défend notamment l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché ; dans le domaine politique, il accepte des pouvoirs politiques encadrés par une loi librement débattue, défend un État de droit et des contre-pouvoirs.
Au libéralisme classique, fondé davantage sur la liberté en tant que droit négatif (protection contre la coercition directe du souverain), s'oppose parfois le libéralisme social fondé sur la liberté en tant que droit positif (protection exigée du souverain contre la misère matérielle ou la pression morale communautaire, quitte à accorder au souverain un droit de coercition sociale à cette fin). Ainsi le libéralisme peut se manifester de façons fort diverses, voire opposées. Le
libéral peut être suivant le cas celui qui exige de l'État qu'il brise une tradition qui contraint la liberté de l'individu (caste, statuts, discriminations et privilèges…), celui qui défend la liberté de pratiquer ou non une religion ou une tradition, celui qui demande que l'État intervienne pour redonner une véritable capacité d'action économique (bridée par un monopole, la pauvreté, le manque d'éducation, de crédit ou autre), ou encore celui qui s'oppose à l'intervention du pouvoir (dans le respect de l'initiative privée, de la libre concurrence, de l’égalité de traitement…).
Les limites à fixer à l'action de l'État, ainsi que les modalités de l'action publique, notamment aux rôles respectifs de l'action administrative et de la loi, sont donc sujets à débat au sein même du libéralisme. La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, et nombre d'entre eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent et même recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie, notamment en matière de contrôle et de régulation. À l'opposé, les libertariens de tendance anarcho-capitaliste refusent à l'État toute légitimité dans quelque domaine que ce soit.
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Sur cette base là je suis libéraliste. Mais le principe de libre concurrence par rapport à la version prônée par certains pères fondateurs n'acceptent pas l'intervention de l'état dans des domaines qui pour moi sont régaliens, énergie, eau, transport, en mettant notre pays via par exemple la vente d'Alstom ( fabricant des turbines de nos centrales ) à la merci d'une entité non régalienne, et pourquoi pas à terme notre production d'énergie avec un système à la japonaise où pour utiliser l'électrécité du sud il faut des convertisseurs au Nord. Main invisible du marché , supériorité du modèle privé Tepco sur celui public .
Mais peut être faut il souligner que le libéralisme c'est plusieurs école de Keynes à Friedman, et que le système français est un système ontologiquement libéral contrairement à ce que la doxa veut nous faire croire, elle n'est juste pas friedmanienne (source wiki ) :
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Milton Friedman est un économiste américain né le 31 juillet 1912 à New York et mort le 16 novembre 2006 à San Francisco, considéré comme l'un des économistes les plus influents du XXe siècle1. Titulaire du « prix Nobel d'économie » en 1976 pour ses travaux sur « l'analyse de la consommation, l'histoire monétaire et la démonstration de la complexité des politiques de stabilisation »2, il a été un ardent défenseur du libéralisme. Il a travaillé sur des domaines de recherche aussi bien théorique qu'appliquée, il fut à l'origine du courant monétariste ainsi que le fondateur de l'École de Chicago. Il est également un commentateur politique et essayiste à succès3,4.
Deux de ses œuvres ont particulièrement touché le grand public : d'abord son livre
Capitalisme et liberté publié en 1962 puis sa série d'interventions télévisées réalisées en 1980 intitulée
Free to Choose (en français
La Liberté du choix). Dans
Capitalisme et liberté, il explique sa théorie selon laquelle la réduction du rôle de l'État dans une économie de marché est le seul moyen d'atteindre la liberté politique et économique. Plus tard, dans
La Liberté du choix, Friedman cherche à démontrer la supériorité du libéralisme économique sur les autres systèmes économiques.
Milton Friedman a inauguré une pensée économique d'inspiration libérale dont les prescriptions s'opposent de front à celle du keynésianisme. En réponse à la fonction de consommation keynésienne, il développa la théorie du revenu permanent. Avec cette théorie et l'introduction du taux de chômage naturel, Friedman remet en cause le bien-fondé des politiques de relance qui, pour lui, ne peuvent que provoquer de l'inflation contre laquelle il faut lutter. À cette fin, il proposa l'instauration d'un taux constant de croissance de la masse monétaire. Enfin, il réalise un apport important au droit de la concurrence moderne, « chaque décision de l'Autorité de la concurrence, des Cours d'appel ou de la Commission européenne mettant indirectement en balance ses idées »5.
Ses idées se diffusèrent progressivement et devinrent considérées parmi les milieux politiques dans les années 1980, influençant profondément les mouvements conservateurs et libertariens américains. Ses idées sur le monétarisme, la fiscalité, les privatisations et la dérèglementation ont directement ou indirectement inspiré les politiques économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, d'Augusto Pinochet au Chili, de Mart Laar en Estonie, de Davíð Oddsson en Islande et de Brian Mulroney au Canada.
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Mais dans son application pratique cette théorie n'a pas montré sa supériorité pratique, et reste une théorie basée sur une axiomatique qui n'a pas fait ses preuves dans tous les shémas du temps et de l'espace. Voire peut être pourrons nous considérer que son application nous a amené à la catastrophe de 2008, où les états ont massivement absorbé les dettes privées au profit d'une dette publique la nôtre, qui nous est maintenant cyniquement reprochée, et que nous serions tenu de rembourser . On notera avec attention l'inflexion de la dette qui s'opérait depuis quelques années et son explosion avec 2008 année Lehman's brothers de l'explosion des emprunts toxiques que remboursent encore nos municipalités. Vous m'objecterez que le libéralisme y ayant mené n'est pas pur, OK, mais il nous a mené à une progression de la dette de plus de 50% en 6 ens. N'en déplaise désormais à ceux qui nous explique qu'il faut libérer l'économie par moins de taxes et moins d'impôts qu'ils sont à l'origine de cette hausse sans précédent . Casser le système social pour remobourser LEUR dette.