Paris : « Situation explosive » pour les migrants de la Porte de la Chapelle
Environ 700 migrants viennent quotidiennement au local du collectif Solidarité migrants Wilson, dans le XVIIIe arrondissement de Paris
REPORTAGE - Après vingt mois de distribution quotidienne de petits-déjeuners, le collectif Solidarité migrants Wilson abandonne. Dans la précipitation, la mairie de Paris a passé un accord avec une autre association afin de continuer à servir plus de 700 migrants.
Une gestion dans l'urgence. Depuis plus d'un an et demi, le collectif Solidarité migrants Wilson distribue des petits-déjeuners à la Porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Plusieurs dizaines d'habitants se relaient pour servir un repas aux centaines de migrants qui s'entassent dans des conditions déplorables à proximité du périphérique. Face à une situation qui s'enlise, les bénévoles ont capitulé. Ils stoppent dès mercredi leur distribution matinale. En catastrophe, la mairie de Paris a convaincu l'association Aurore de reprendre leur activité.
«Chaque jour qu'on fait est un miracle.» Clarisse Bouthier est depuis vingt mois à la tête de Solidarité migrants Wilson. Le collectif occupe un vétuste local de la mairie, boulevard Ney. Ce mardi, chaque bénévole est à son poste: couper des quartiers d'orange, remplir les thermos de café, rassembler les madeleines dans des bacs. Sept cents personnes sont attendues de 10 heures à midi. «Pour eux, c'est souvent le seul repas de la journée», précise Karima, qui participe à des maraudes depuis novembre 2016.
Parmi les bénéficiaires, la plupart sont des migrants venus du Soudan ou d'Érythrée. La mine fatiguée, en file indienne , ils patientent à l'extérieur et font face à une autre groupe plus agités: des toxicomanes qui campent sur «la colline du crack». Évacué en juin, ce squat s'est depuis reformé.
«Il y a des tensions tous les jours, parfois des bagarres. La cohabitation forcée entre les toxicomanes et les migrants
Environ 700 migrants viennent quotidiennement au local du collectif Solidarité migrants Wilson, dans le XVIIIe arrondissement de Paris
REPORTAGE - Après vingt mois de distribution quotidienne de petits-déjeuners, le collectif Solidarité migrants Wilson abandonne. Dans la précipitation, la mairie de Paris a passé un accord avec une autre association afin de continuer à servir plus de 700 migrants.
Une gestion dans l'urgence. Depuis plus d'un an et demi, le collectif Solidarité migrants Wilson distribue des petits-déjeuners à la Porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Plusieurs dizaines d'habitants se relaient pour servir un repas aux centaines de migrants qui s'entassent dans des conditions déplorables à proximité du périphérique. Face à une situation qui s'enlise, les bénévoles ont capitulé. Ils stoppent dès mercredi leur distribution matinale. En catastrophe, la mairie de Paris a convaincu l'association Aurore de reprendre leur activité.
«Chaque jour qu'on fait est un miracle.» Clarisse Bouthier est depuis vingt mois à la tête de Solidarité migrants Wilson. Le collectif occupe un vétuste local de la mairie, boulevard Ney. Ce mardi, chaque bénévole est à son poste: couper des quartiers d'orange, remplir les thermos de café, rassembler les madeleines dans des bacs. Sept cents personnes sont attendues de 10 heures à midi. «Pour eux, c'est souvent le seul repas de la journée», précise Karima, qui participe à des maraudes depuis novembre 2016.
Parmi les bénéficiaires, la plupart sont des migrants venus du Soudan ou d'Érythrée. La mine fatiguée, en file indienne , ils patientent à l'extérieur et font face à une autre groupe plus agités: des toxicomanes qui campent sur «la colline du crack». Évacué en juin, ce squat s'est depuis reformé.
«Il y a des tensions tous les jours, parfois des bagarres. La cohabitation forcée entre les toxicomanes et les migrants