Un habitant musulman de La Chapelle-Basse-Mer a été condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis, après avoir débarqué en furie le 17 décembre dernier dans la cour de l'école publique Robert-Doisneau, au volant de son 4x4, pour se plaindre que son fils ait mangé du porc à la cantine.
Cet homme de 40 ans a également écopé d'une amende complémentaire de 300 € pour "intrusion non autorisée dans l'enceinte d'un établissement scolaire". Il devra verser en outre 1.000 € de dommages et intérêts et 300 € de frais de justice à chacun des deux agents de restauration victimes de ses "menaces de mort".
Cet ancien chef de chantier, gravement handicapé depuis un accident de travail survenu à Vertou en juillet 2011, avait brandi ce jour-là ses béquilles sous le nez des deux employés. "Si vous recommencez à donner du porc à mon fils, je vais vous fumer", les avait-il menacés, avant de repartir en trombe en voiture et de manquer de renverser une mère de famille.
Son petit garçon de 8 ans, scolarisé en CE1, avait en effet mangé sans le savoir à midi de la "joue de porc à la normande", à l'occasion du repas de Noël organisé à la cantine. "Son fils, qui avait très faim ce jour-là, s'est précipité avec ses copains sur le plat principal, sans attendre celui de substitution qu'on propose d'habitude aux enfants qui ont des allergies, des intolérances ou qui ne peuvent manger de porc pour raisons religieuses", avait expliqué le chef cuisinier aux gendarmes.
LE CHEF CUISINIER L'AURAIT "INSULTE"
Le prévenu assure, pour sa part, que c'est le chef cuisinier qui l'a "insulté" quand il est venu se plaindre vivement des faits, après le retour de son fils à la maison. "Il m'a dit "******, si vous n'êtes pas content, on n'accepte plus votre fils dans l'établissement"", raconte-t-il. "Mais c'est vrai que ça m'a mis hors de moi, je n'aurais jamais dû m'emporter comme ça... Je me suis d'ailleurs excusé auprès de la directrice." "Vous avez le droit d'être musulman, mais on ne terrorise pas les gens en raison de ses convictions", l'a rembarré sèchement le président du tribunal correctionnel de Nantes.
"Aujourd'hui, monsieur est calme, mais ce n'était pas du tout le cas le jour des faits", rappelle pour sa part Me Amélie Gizard, l'avocate des deux victimes, qui réclamait 1.500 € pour chacun d'entre eux et 400 € pour leurs frais de justice.
"Ce comportement inadmissible a mis en émoi toute la communauté scolaire... Mais, dans l'histoire, c'est lui l'incompétent : il est incapable de se remettre en cause", appuie le procureur de la République, qui avait réclamé trois mois de prison avec sursis, 300 € d'amende mais surtout une mise à l'épreuve de deux ans pour le prévenu. Il avait aussi demandé une suspension de son permis de conduire pendant six mois : à l'époque, ce père de quatre enfants conduisait son 4x4 Audi sans permis... Mais le tribunal ne l'a pas suivi sur ce dernier point.
http://www.rcalaradio.com
Cet homme de 40 ans a également écopé d'une amende complémentaire de 300 € pour "intrusion non autorisée dans l'enceinte d'un établissement scolaire". Il devra verser en outre 1.000 € de dommages et intérêts et 300 € de frais de justice à chacun des deux agents de restauration victimes de ses "menaces de mort".
Cet ancien chef de chantier, gravement handicapé depuis un accident de travail survenu à Vertou en juillet 2011, avait brandi ce jour-là ses béquilles sous le nez des deux employés. "Si vous recommencez à donner du porc à mon fils, je vais vous fumer", les avait-il menacés, avant de repartir en trombe en voiture et de manquer de renverser une mère de famille.
Son petit garçon de 8 ans, scolarisé en CE1, avait en effet mangé sans le savoir à midi de la "joue de porc à la normande", à l'occasion du repas de Noël organisé à la cantine. "Son fils, qui avait très faim ce jour-là, s'est précipité avec ses copains sur le plat principal, sans attendre celui de substitution qu'on propose d'habitude aux enfants qui ont des allergies, des intolérances ou qui ne peuvent manger de porc pour raisons religieuses", avait expliqué le chef cuisinier aux gendarmes.
LE CHEF CUISINIER L'AURAIT "INSULTE"
Le prévenu assure, pour sa part, que c'est le chef cuisinier qui l'a "insulté" quand il est venu se plaindre vivement des faits, après le retour de son fils à la maison. "Il m'a dit "******, si vous n'êtes pas content, on n'accepte plus votre fils dans l'établissement"", raconte-t-il. "Mais c'est vrai que ça m'a mis hors de moi, je n'aurais jamais dû m'emporter comme ça... Je me suis d'ailleurs excusé auprès de la directrice." "Vous avez le droit d'être musulman, mais on ne terrorise pas les gens en raison de ses convictions", l'a rembarré sèchement le président du tribunal correctionnel de Nantes.
"Aujourd'hui, monsieur est calme, mais ce n'était pas du tout le cas le jour des faits", rappelle pour sa part Me Amélie Gizard, l'avocate des deux victimes, qui réclamait 1.500 € pour chacun d'entre eux et 400 € pour leurs frais de justice.
"Ce comportement inadmissible a mis en émoi toute la communauté scolaire... Mais, dans l'histoire, c'est lui l'incompétent : il est incapable de se remettre en cause", appuie le procureur de la République, qui avait réclamé trois mois de prison avec sursis, 300 € d'amende mais surtout une mise à l'épreuve de deux ans pour le prévenu. Il avait aussi demandé une suspension de son permis de conduire pendant six mois : à l'époque, ce père de quatre enfants conduisait son 4x4 Audi sans permis... Mais le tribunal ne l'a pas suivi sur ce dernier point.
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