>>>>(j'essaye d'être poli (et donc tolérant) avec tous)
Tu essaie??? donc tu te forces non??
>>>(Mais je n'y arrive pas forcément tout le temps)
Oui on le sait c'est dur de se forcer....
...je te le répète la tolérance c'est de l'hypocrisie, soit on accepte l'individu dans son intégrité, soit one ne l'accepte, appliquer la notion de "tolérance" à l'égard de nos semblables est indigne.
>>(Et enfin, pourquoi ne peut-on forcer le respect de l'individu?Parce que l'individu, par définition, n'est pas meilleur que toi.)
D'accord donc en fait toi tu respecte ceux qui sont meilleurs que toi ou qui te sont supérieurs??? Ne sommes nous pas tous libres et égaux??? Pourquoi le respect n'est il pas digne d'être un devoir?? tu a peur de respecter des indigents, ou ceux que tu estime en dessous de toi et que tu préférais "tolérer"????????
J'ai vraiment du mal à saisir ta réflexion qui à mon sens est plus animée par le but "d'avoir raison" que par la sincérité...
cordialement.
Oui, effectivement, je me force. Mais personne ne me force. La contrainte provient de moi-même et non d'une source extérieure. Tout comme certains matins je me force à aller au boulot malgré le fait que je sais que je vais passer une journée harassante. Et j'imagine que c'est la même chose pour toi aussi certains jours, comme pour à peu près tout le monde d'ailleurs.
L'idée d'accepter tous les individus dans leur entièreté, c'est une utopie. Une belle utopie, noble sans aucun doute. Mais une utopie quand même. On ne peut pas aimer tout le monde. Et on ne peut pas me forcer à aimer tout le monde. Je vais essayer d'expliquer ça par la suite avec un exemple concret dans mon boulot.
Avant, je finis quand même sur le respect. Effectivement, je respecte ceux que j'estime, à titre personnel, supérieur à moi dans certains domaines. Je respecte le vendeur du magasin d'aquariophilie que je fréquentes parce que ce gars est une encyclopédie sur patte. Je respecte certains de mes anciens profs parce qu'ils étaient/sont plus pédagogues que jamais je ne pourrais l'être moi-même. Je respecte ma femme et mes enfants pour des raisons que je n'évoquerais pas ici puisqu'elles sont intimes.
Mais oui, nous sommes tous libres et égaux... en droit. C'est quelque chose que je défend fermement. Nous avons tous, dans un même pays, les mêmes droits (ou cela devrait être le cas). Par contre, il existe un bon nombre de personnes que je ne juge, et ce à titre uniquement personnel, pas digne de mon respect. Qui ne l'ont pas mérité, gagné si tu préfères.
Je trace une ligne claire entre ce qui m'est personnel et le reste.
Pour finir, je vais prendre un exemple dans mon boulot. Je peux tomber sur un étudiant qui est, humainement, une ordure. Ca m'est arrivé par le passé et ça m'arrivera encore. Un étudiant pour lequel je ne peux avoir aucun respect parce que rien en lui n'en provoque la moindre parcelle. Certains des étudiants/élèves que j'ai eu sont aujourd'hui des figures du "grand banditisme" comme on dit. Meurtrier, violeur, dealer internationaux, trafic d'armes, de voitures, etc...
Je n'avais aucun respect pour eux, hier comme aujourd'hui.
Malgré cela, j'ai été impartial quand j'ai corrigé leurs copies. Malgré cela, j'ai affirmé aux conseils de classe qu'ils avaient toutes les compétences nécessaires pour l'obtention de leur diplôme quand c'était le cas. Et malgré cela, je n'ai jamais été le moins du monde agressif avec eux.
Tu peux appeler ça de l'hypocrisie si tu le souhaites. De mon coté, je considère que ce n'est pas à moi de juger qui est bon ou mauvais dans la société. Ce n'est pas le rôle que j'ai choisi d'exercer dans notre société. Je fais donc la distinction, tous les jours, entre mes opinions personnelles et le rôle que je me suis fixé dans notre société.
C'est mon choix personnel. Un choix honnête, sincère et qui n'est imposé à personne d'autre que moi-même.
Par contre, la notion de respect et la notion de tolérance, elles sont clairement définies. Et clairement différente. Je ne peux pas respecter un athée qui m'agresse verbalement sur ma croyance en des "contes de fées". Par contre, je peux très bien tolérer qu'il existe des personnes qui pensent ainsi sans que ça n'influe, d'une manière ou d'une autre, ma façon de vivre.