Durant quatre années passées dans les geôles du régime syrien, Hasna a été humiliée, battue, torturée.
Libérée il y a un an, elle témoigne de l'enfer qu'elle y a vécu avec son enfant et se dit déterminée à construire "une nouvelle vie".
Comme des dizaines de milliers de Syriens, cette femme de 30 ans a passé des années derrière les barreaux pour avoir osé s'être opposée au régime du président Bachar al-Assad.
Si beaucoup sont morts sous le coup de la torture, d'autres y croupissent encore, tandis que certains ont eu la chance d'être libérés, comme elle.
Hasna Dbeis est enceinte de deux mois lorsqu'elle est arrêtée en août 2014 dans la Ghouta orientale, une région limitrophe de Damas alors sous contrôle rebelle.
Motif ?
Collaboration avec les groupes armés de l'opposition.
Si la jeune femme reconnaît avoir participé à des manifestations contre le régime, elle rejette cette accusation.
Durant ses quatre ans d'incarcération, la jeune mère a enchaîné les centres de détention.
Dans l'un d'eux, elle voit son père et son frère.
"Ils ont été torturés devant mes yeux", raconte à l'AFP la Syrienne, toute de noir vêtue et dont seuls les yeux sont visibles.
Au début de sa détention, Hasna est mise à l'isolement pendant 40 jours dans une cellule pleine de détritus et d'insectes.
Autour d'elle résonnent les cris des détenus torturés.
- Un bébé en prison -
Elle ne sortira du centre de détention que pour accoucher, avant d'être incarcérée à la prison d'Al-Fayhaa à Damas avec son fils Mohammad qui sera enfermé les trois premières années de sa vie.
Comme elle, plusieurs mères, dont des Irakiennes accusées de liens avec le groupe Etat islamique (EI), croupissent dans des cellules exiguës et crasseuses.
Hasna en partage une avec une Ethiopienne de 20 ans qui l'aide à coudre des vêtements pour le nouveau-né et le garde durant les interrogatoires subis par sa mère.
Souvent vers minuit, les gardiens emmènent Hasna dans une autre pièce où elle est battue puis suspendue au plafond par les poignets, raconte-t-elle.
La première fois, "l'interrogateur a commencé par retirer mon voile".
"Puis il a pris un couteau et a coupé mes cheveux" avant de "me battre violemment", se souvient-elle.
Elle est ensuite à nouveau suspendue, des heures durant.
Hasna a également souffert d'avoir été séparée de son enfant pendant les quatre mois au cours desquels elle a dû être soignée d'une tuberculose.
Lorsque je suis revenue, "il ne savait plus qui j'étais", raconte-t-elle, déplorant avoir vu son enfant grandir dans un tel environnement.
Libérée il y a un an, elle témoigne de l'enfer qu'elle y a vécu avec son enfant et se dit déterminée à construire "une nouvelle vie".
Comme des dizaines de milliers de Syriens, cette femme de 30 ans a passé des années derrière les barreaux pour avoir osé s'être opposée au régime du président Bachar al-Assad.
Si beaucoup sont morts sous le coup de la torture, d'autres y croupissent encore, tandis que certains ont eu la chance d'être libérés, comme elle.
Hasna Dbeis est enceinte de deux mois lorsqu'elle est arrêtée en août 2014 dans la Ghouta orientale, une région limitrophe de Damas alors sous contrôle rebelle.
Motif ?
Collaboration avec les groupes armés de l'opposition.
Si la jeune femme reconnaît avoir participé à des manifestations contre le régime, elle rejette cette accusation.
Durant ses quatre ans d'incarcération, la jeune mère a enchaîné les centres de détention.
Dans l'un d'eux, elle voit son père et son frère.
"Ils ont été torturés devant mes yeux", raconte à l'AFP la Syrienne, toute de noir vêtue et dont seuls les yeux sont visibles.
Au début de sa détention, Hasna est mise à l'isolement pendant 40 jours dans une cellule pleine de détritus et d'insectes.
Autour d'elle résonnent les cris des détenus torturés.
- Un bébé en prison -
Elle ne sortira du centre de détention que pour accoucher, avant d'être incarcérée à la prison d'Al-Fayhaa à Damas avec son fils Mohammad qui sera enfermé les trois premières années de sa vie.
Comme elle, plusieurs mères, dont des Irakiennes accusées de liens avec le groupe Etat islamique (EI), croupissent dans des cellules exiguës et crasseuses.
Hasna en partage une avec une Ethiopienne de 20 ans qui l'aide à coudre des vêtements pour le nouveau-né et le garde durant les interrogatoires subis par sa mère.
Souvent vers minuit, les gardiens emmènent Hasna dans une autre pièce où elle est battue puis suspendue au plafond par les poignets, raconte-t-elle.
La première fois, "l'interrogateur a commencé par retirer mon voile".
"Puis il a pris un couteau et a coupé mes cheveux" avant de "me battre violemment", se souvient-elle.
Elle est ensuite à nouveau suspendue, des heures durant.
Hasna a également souffert d'avoir été séparée de son enfant pendant les quatre mois au cours desquels elle a dû être soignée d'une tuberculose.
Lorsque je suis revenue, "il ne savait plus qui j'étais", raconte-t-elle, déplorant avoir vu son enfant grandir dans un tel environnement.