De retour des Etats-Unis, Kamel Hamza, président de lAssociation nationale des élus locaux de la diversité, lance, avec dautres élus français d'origine immigrée, un appel au débat sur les statistiques ethniques en France.
Conseiller municipal UMP à la Courneuve, il revient sur son expérience américaine et explique à «Libération» pourquoi le recensement ethnique est aujourdhui nécessaire.
Vous revenez dun voyage aux Etats-Unis auprès de responsables issus de la diversité, quavez-vous retenu de cette expérience?
Dabord le patriotisme des Américains. Là-bas, on peut sans problème être Afro-américain et aimer son pays. La deuxième chose est leur capacité à évaluer, à utiliser les statistiques ethniques
Qu'est ce qui distingue l'approche américaine de la notre en matière de prise en compte de la diversité?
Il y a toujours une volonté dévaluer, de représenter là-bas. Au département dEtat par exemple, la directrice est Afro-américaine, le directeur adjoint plutôt blanc: cela na pas lair de poser problème.
Ils ont réussi à sensibiliser la population sur lidée de «voter pour quelquun qui vous ressemble». Ce qui nest pas le cas en France.
Justement, ny a t-il pas un risque, par ces pratiques, de réduire les élus issus de la diversité à leurs origines?
Pour faire avancer des questions récurrentes comme légalité des chances ou la lutte contre les discriminations, on a besoin de ces élus, des élus qui font valoir la parole de personnes pas toujours entendues.
Peut-on parler alors dun modèle américain à suivre, au sujet de la reconnaissance de la diversité?
Ils sont meilleurs sur la promotion des droits civiques et de la diversité. Sur ces points, il y a eu un grand pas, ils ont une longueur davance. Aux États-Unis, le patriotisme est ouvert à tous. En France, on en est à se poser la question de lidentité nationale
Conseiller municipal UMP à la Courneuve, il revient sur son expérience américaine et explique à «Libération» pourquoi le recensement ethnique est aujourdhui nécessaire.
Vous revenez dun voyage aux Etats-Unis auprès de responsables issus de la diversité, quavez-vous retenu de cette expérience?
Dabord le patriotisme des Américains. Là-bas, on peut sans problème être Afro-américain et aimer son pays. La deuxième chose est leur capacité à évaluer, à utiliser les statistiques ethniques
Qu'est ce qui distingue l'approche américaine de la notre en matière de prise en compte de la diversité?
Il y a toujours une volonté dévaluer, de représenter là-bas. Au département dEtat par exemple, la directrice est Afro-américaine, le directeur adjoint plutôt blanc: cela na pas lair de poser problème.
Ils ont réussi à sensibiliser la population sur lidée de «voter pour quelquun qui vous ressemble». Ce qui nest pas le cas en France.
Justement, ny a t-il pas un risque, par ces pratiques, de réduire les élus issus de la diversité à leurs origines?
Pour faire avancer des questions récurrentes comme légalité des chances ou la lutte contre les discriminations, on a besoin de ces élus, des élus qui font valoir la parole de personnes pas toujours entendues.
Peut-on parler alors dun modèle américain à suivre, au sujet de la reconnaissance de la diversité?
Ils sont meilleurs sur la promotion des droits civiques et de la diversité. Sur ces points, il y a eu un grand pas, ils ont une longueur davance. Aux États-Unis, le patriotisme est ouvert à tous. En France, on en est à se poser la question de lidentité nationale