Dominique Strauss-Kahn, le directeur du Fonds monétaire international (FMI), fait l'objet d'une enquête sur un possible abus de pouvoir dans le cadre de relations intimes avec une subordonnée, rapporte ce samedi le Wall Street Journal à New York.
Selon le journal d'affaires américain, la société Morgan, Lewis & Bockius LLP a été chargée de l'enquête et devrait rendre ses conclusions fin octobre.
Cette enquête porte au départ sur des relations intimes que M. Strauss-Kahn, 59 ans et ancien ministre de l'Economie, aurait entretenues avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d'origine hongroise du département Afrique du FMI, par ailleurs mariée.
Selon plusieurs témoins, poursuit le Wall Street Journal (WSJ), le patron du FMI aurait approché cette collaboratrice en décembre 2007. Tous deux auraient alors échangé des courriels sur une possible relation, qui se serait concrétisée cette année lors d'une conférence en Europe.
Les courriels ont été découverts par l'époux de Mme Nagy, un économiste argentin renommé, Mario Blejer, lui-même employé autrefois au FMI, selon la même source.
Il coopère avec les enquêteurs
Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn a fait preuve de favoritisme à l'égard de Mme Nagy au FMI, ou au contraire aurait tenté de se venger. Ils voudraient aussi savoir si les émoluments touchés par l'économiste hongroise à son départ de l'institution étaient ou non excessifs par rapport à sa position hiérarchique.
Dans un communiqué cité par le quotidien économique new-yorkais, M. Strauss-Kahn indique qu'il coopère avec les enquêteurs.
«L'incident qui s'est produit dans ma vie privée» a eu lieu en janvier 2008, a-t-il déclaré dans ce texte cité par le journal. «A aucun moment, je n'ai abusé de ma position de directeur du fonds», affirme-t-il.
En 2007, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, avait dû quitter ses fonctions après avoir été accusé d'avoir personnellement demandé l'avancement de sa compagne, également employée par la Banque mondiale.
Il avait annoncé son départ de l'organisation multilatérale le 17 mai 2007, après six semaines d'une crise qui avait sérieusement ébranlé la crédibilité de l'institution et de ses procédures de contrôle en matière de conflits d'intérêts.
L'avocat de Mme Nagy, Robert Litt, cité par le WSJ, assure qu'elle n'a subi aucun pression pour quitter le FMI et qu'elle a touché une prime de départ semblable aux autres salariés de son rang.
L'enquête a été réclamée par Shakour Shaalan, qui représente l'Egypte et d'autres pays arabes au conseil d'administration du FMI, sous les conseils de représentants de la Russie et des Etats-Unis, indique encore le quotidien new-yorkais. Au sein du FMI, cette enquête fait néanmoins l'objet de sévères critiques car tous les membres du conseil d'administration (au nombre de 24) n'en ont pas été informés et ceux qui l'ont décidée auraient été en mesure de faire pression sur Dominique Strauss-Kahn.
Leparisien.fr avec AFP
Selon le journal d'affaires américain, la société Morgan, Lewis & Bockius LLP a été chargée de l'enquête et devrait rendre ses conclusions fin octobre.
Cette enquête porte au départ sur des relations intimes que M. Strauss-Kahn, 59 ans et ancien ministre de l'Economie, aurait entretenues avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d'origine hongroise du département Afrique du FMI, par ailleurs mariée.
Selon plusieurs témoins, poursuit le Wall Street Journal (WSJ), le patron du FMI aurait approché cette collaboratrice en décembre 2007. Tous deux auraient alors échangé des courriels sur une possible relation, qui se serait concrétisée cette année lors d'une conférence en Europe.
Les courriels ont été découverts par l'époux de Mme Nagy, un économiste argentin renommé, Mario Blejer, lui-même employé autrefois au FMI, selon la même source.
Il coopère avec les enquêteurs
Les enquêteurs se demandent si M. Strauss-Kahn a fait preuve de favoritisme à l'égard de Mme Nagy au FMI, ou au contraire aurait tenté de se venger. Ils voudraient aussi savoir si les émoluments touchés par l'économiste hongroise à son départ de l'institution étaient ou non excessifs par rapport à sa position hiérarchique.
Dans un communiqué cité par le quotidien économique new-yorkais, M. Strauss-Kahn indique qu'il coopère avec les enquêteurs.
«L'incident qui s'est produit dans ma vie privée» a eu lieu en janvier 2008, a-t-il déclaré dans ce texte cité par le journal. «A aucun moment, je n'ai abusé de ma position de directeur du fonds», affirme-t-il.
En 2007, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, avait dû quitter ses fonctions après avoir été accusé d'avoir personnellement demandé l'avancement de sa compagne, également employée par la Banque mondiale.
Il avait annoncé son départ de l'organisation multilatérale le 17 mai 2007, après six semaines d'une crise qui avait sérieusement ébranlé la crédibilité de l'institution et de ses procédures de contrôle en matière de conflits d'intérêts.
L'avocat de Mme Nagy, Robert Litt, cité par le WSJ, assure qu'elle n'a subi aucun pression pour quitter le FMI et qu'elle a touché une prime de départ semblable aux autres salariés de son rang.
L'enquête a été réclamée par Shakour Shaalan, qui représente l'Egypte et d'autres pays arabes au conseil d'administration du FMI, sous les conseils de représentants de la Russie et des Etats-Unis, indique encore le quotidien new-yorkais. Au sein du FMI, cette enquête fait néanmoins l'objet de sévères critiques car tous les membres du conseil d'administration (au nombre de 24) n'en ont pas été informés et ceux qui l'ont décidée auraient été en mesure de faire pression sur Dominique Strauss-Kahn.
Leparisien.fr avec AFP