Suicide d'un colonel pour protester contre le massacre des Hmongs au Laos...

C'était «sa dernière cartouche». Pour protester contre le sort infligé aux Hmongs du Laos, un colonel français à la retraite s'est tiré une balle dans la tête en octobre au pied du monument aux morts d'Indochine de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, rapportent lundi nos confrères de Ouest France.

Robert Jambon, 86 ans, n'a jamais oublié avec qui il s'est battu. Mobilisé en Indochine de 1950 à 1954, le colonel a combattu aux côtés des Hmongs, cette minorité du Laos dont une partie avait décidé de rejoindre les Français et les Américains pour lutter contre les régimes communistes. Dans une lettre rédigée avant de se tuer et intitulée «Ma dernière cartouche, ultime combat pour une cause orpheline», Robert Jambon évoque «ces amis pas comme les autres». Il y parle de ces compagnons «tombés à ses côtés», comme «le chasseur Ba Lan» ou encore «le sergent Lienne», mort d'une balle dans la tête alors qu'il tentait de porter secours au soldat français.

Le sort des Hmongs, il en fera une cause. Car depuis que le Laos est devenu communiste après le coup d'état de décembre 1975, ces derniers sont considérés comme des traîtres. Aujourd'hui, soixante ans après la fin de la guerre, ils sont toujours traqués et affamés dans les montagnes laotiennes par le régime communiste en place.

Pendant des années, Robert Jambon tenta d'avertir les plus hautes autorités de l'État de ce qu'il appelait «un génocide». En vain. Puis il y a eu en 2009 le coup de grâce, lorsque 4700 réfugiés Hmongs en Thaïlande ont été expulsés et rapatriés au Laos, qu'ils avaient fui trente ans auparavant. Si l'événement avait suscité une vague internationale de protestations à l'époque, le colonel n'acceptera jamais l'inaction qui s'en est suivi.

Découragé un temps, de son propre aveu, le colonel Jambon, commandeur de la Légion d'honneur, a finalement décidé qu'il allait subir le même sort que ses «frères d'armes» tombés 60 ans plus tôt sur les champs de bataille. C'est ainsi qu'il a justifié sa décision d'en finir, à 86 ans, non par «une fuite honteuse» mais par un «acte de guerre».

http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...se-suicide-par-solidarite-avec-les-hmongs.php

Sa lettre d'adieu dont voici la fin :

" Après une période de découragement, j'ai décidé de jouer ma dernière carte ou, plus exactement, de tirer ma dernière cartouche. Dans ma tête. En d'autres termes, je vais me " faire sauter le caisson " pour expier ma part de honte et protester contre la lâche indifférence de nos responsable face au terrible malheur qui frappe nos amis Lao. Ce n'est pas un suicide, mais un acte de guerre visant à secourir nos frères d'armes en danger de mort.

Quant à vous, les dirigeants sans honneur, vous les grands " media " sans courage, et vous les " collabos " sans vergogne, je vous crache mon sang et mon mépris à la gueule !

Je demande pardon à tous ceux qui m'aiment pour le chagrin que je vais leur causer. "

http://cuongphamphu.fr/2011/12/08/suicide-du-colonel-robert-jambon-laos-hmong/
 
Environ 10000 Hmongs ont été accueillis en France à la fin des années 70 ( c'est trop peu ). Ils se sont principalement installés dans la région de Nîmes ainsi qu'en Guyane où ils ont fondé 4 villages dont celui de Cacao. ( les États-Unis en ont accueilli environ 100000 ).

http://ecoledecacao.free.fr/village.htm/

http://villagedecacao.skyrock.com/

Pour terminer sur une image un peu plus gaie, voici l'élection de Miss Hmong Guyane ( les candidates sont bien charmantes ) :

http://www.97320.com/Olivia-SIONG-17-ans-est-la-nouvelle-Miss-HMONG-de-guyane_a3480.html
 
Paix à son âme !

Il y a encore quelques hommes sur cette foutue terre pour polir le peu d'humaniste qui nous reste ... un anonyme vient de mourir sur un champs de bataille où il était seul à lutter
 
C'était «sa dernière cartouche». Pour protester contre le sort infligé aux Hmongs du Laos, un colonel français à la retraite s'est tiré une balle dans la tête en octobre au pied du monument aux morts d'Indochine de Dinan, dans les Côtes-d'Armor, rapportent lundi nos confrères de Ouest France.

Robert Jambon, 86 ans, n'a jamais oublié avec qui il s'est battu. Mobilisé en Indochine de 1950 à 1954, le colonel a combattu aux côtés des Hmongs, cette minorité du Laos dont une partie avait décidé de rejoindre les Français et les Américains pour lutter contre les régimes communistes. Dans une lettre rédigée avant de se tuer et intitulée «Ma dernière cartouche, ultime combat pour une cause orpheline», Robert Jambon évoque «ces amis pas comme les autres». Il y parle de ces compagnons «tombés à ses côtés», comme «le chasseur Ba Lan» ou encore «le sergent Lienne», mort d'une balle dans la tête alors qu'il tentait de porter secours au soldat français.

Le sort des Hmongs, il en fera une cause. Car depuis que le Laos est devenu communiste après le coup d'état de décembre 1975, ces derniers sont considérés comme des traîtres. Aujourd'hui, soixante ans après la fin de la guerre, ils sont toujours traqués et affamés dans les montagnes laotiennes par le régime communiste en place.

Pendant des années, Robert Jambon tenta d'avertir les plus hautes autorités de l'État de ce qu'il appelait «un génocide». En vain. Puis il y a eu en 2009 le coup de grâce, lorsque 4700 réfugiés Hmongs en Thaïlande ont été expulsés et rapatriés au Laos, qu'ils avaient fui trente ans auparavant. Si l'événement avait suscité une vague internationale de protestations à l'époque, le colonel n'acceptera jamais l'inaction qui s'en est suivi.

Découragé un temps, de son propre aveu, le colonel Jambon, commandeur de la Légion d'honneur, a finalement décidé qu'il allait subir le même sort que ses «frères d'armes» tombés 60 ans plus tôt sur les champs de bataille. C'est ainsi qu'il a justifié sa décision d'en finir, à 86 ans, non par «une fuite honteuse» mais par un «acte de guerre».

http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...se-suicide-par-solidarite-avec-les-hmongs.php

Sa lettre d'adieu dont voici la fin :

" Après une période de découragement, j'ai décidé de jouer ma dernière carte ou, plus exactement, de tirer ma dernière cartouche. Dans ma tête. En d'autres termes, je vais me " faire sauter le caisson " pour expier ma part de honte et protester contre la lâche indifférence de nos responsable face au terrible malheur qui frappe nos amis Lao. Ce n'est pas un suicide, mais un acte de guerre visant à secourir nos frères d'armes en danger de mort.

Quant à vous, les dirigeants sans honneur, vous les grands " media " sans courage, et vous les " collabos " sans vergogne, je vous crache mon sang et mon mépris à la gueule !

Je demande pardon à tous ceux qui m'aiment pour le chagrin que je vais leur causer. "

http://cuongphamphu.fr/2011/12/08/suicide-du-colonel-robert-jambon-laos-hmong/

Respect .
 
Il se battait aussi sur des forums français, notament du groupe Fance-Télévision.
Il était vraiment attaché à ce peuple et affligé du comportement de la France.
Il était profondément imprégné des valeurs traditionnellles des soldats d'antan.
Respect à cet homme.
 
Son geste est à la fois fort et noble, mais j'ai hélas bien peur qu'il n'ait pas beaucoup d'effet. Les hommes et femmes politiques ont une campagne électorale à mener pour le mois de mai et ce qui peut arriver aux Hmongs leur paraîtra insignifiant.

C'est vraiment triste pour ce peuple.

Voici un article très intéressant qui explique comment s'est fait l'accueil des Hmongs en Guyane. Il semble que cela se soit fait avec beaucoup d'intelligence ( ce qui est tellement rare ).

Il est beaucoup trop long pour que je le copie sur le site. Voici donc le lien :

http://www.anai-asso.org/NET/docume...rancolaotien/des_hmongs_en_guyane_1/index.htm
 
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