Suis-moi !

Suis-moi ! ( dédié à Tourterelle )


Suis-moi !
Veux-tu ?
Vers ma naissance
Vêtue d'innocence
Et voici mon enfance
De vaine connaissance
Sans de foi
Etre convaincu
J'implore encore
Baldir
Anthée
Bacax

Seul avec le monde
Dans les cavernes aux merveilles
Où mon aïeul troque vieux trucs babioles vieilles
Où je traque la trace des troglodytes
A tâton le bâton de la parole abonde
J'opère une brèche de déité proscrite
Et prie
Awliwas
Eschmoun
Tanit

Il n'est de pire borgne
Qu'un bougre qui lorgne
La couronne et en décline le mérite
Fuit la liesse de la populace et rites
Lui qui hérite
D'Haos
De Lillieus
De Medaurus


Farid Mohamed Zalhoud
 

sammarif

taluist n waregh
Sourire moqueur (Dédié à Tourterelle )

Du gâchis
De la douleur monumentale omnisprésente
Du renom de la vaine postérité
Je me détourne assis en boudeuse
Peu m'importe la prospérité

La veine hasardeuse
Le chichi
La divagation métaphysique écrasante
Je jure ne plus moisir dans un quelconque nom
Et choisir détachement et austérité
Je quitte les sentiers battus
D'errant pieds en cloques
De hère tenue en loques
Et me libère de mon moi piteux
Et du Néant abattu foutu miteux
Tenant tête
A la planète
Qui m'est servie sur un plateau en or
Car rien plus ne m'élève ni m'honore

Parvenant à périr avec humilité
Faute de témoins
De mes nuits blanches immaculées
De mes prophéties franches acculées
Je joue seul ma comédie
Malaise malvie en soliloque
Délirium tremens
Absurde non-sens
Amuse-gueule des crédules
Tic tac de la pendule
Que je n'ose avouer à personne
Même pas à Tourterelle mon ange
Muse à qui je dédie
Quand le glat funèbre sonne
Mon ultime sourire moqueur et étrange

Zalhoud
 

sammarif

taluist n waregh
La poésie de la résistance ( dédié à Mostafa )

Maman te salue fière de toi ô aède qui résistes
De l'amère indisgestion de gestation tu persistes
De la mère mer onde lame de vagues tu subsistes
De subtils vocables et irrévocables mots tu existes
Sur la peine profonde et la liesse de la lie tu insistes
De la plèbe lépreuse et intouchable le vers consiste
Le poème ode est de chants ni méchants ni racistes

Maman te salue fière de toi ô aède qui chantes
L'amour l'amitié la justice la foi la bienséance
L'osmose l'unviersel la paix le respect la confiance
Sème ô frère humilité sublime poésie qui enchante
Les larmes sont salées l'aisselle est de même odeur
Les sourires de partout sont nés de la même candeur
Les coeurs sont les mêmes en douceur en grandeur


Maman te salue fière Poésie qui t'aime qui enfante
Des mômes comme toi esthète poète qui enchantes

Zalhoud
 
Dix vers né de divers nez


Dédié à Tourterelle


Ma femme sent l'ail le girofle la lavande sèche
Mes mômes la naphtaline le thym et l'haleine fraîche
Mes chèvres la fougère la rue le nectar d'herbes
Et moi le tabac la menthe pouliot l'émoi des verbes
Petites choses exquises encens et grand bonheur

L'oseille pue le vol l'arnaque et l'imposture
Le fric l'alcool la corruption et la malice
Le blé le crime la fraude et la contre nature
La thune la déprime le suicide et l'âpre calice
L'argent n'a pas d'odeur agent de tant de malheurs


Farid
 

sammarif

taluist n waregh
Sacré Zalhoud ! Il joue remarquablement bien avec les mots !



Mémorial (Dédié à ma Tourterelle)

De grâce de joie ma foi rêvassent les petits cailloux
Sous ton étrenne de belles semelles de Brime Stone
Au pur cuir noir et ciré moulant soyeux et doux
Mes pieds boudeurs des babouches autochtones

Ravis sont mes mômes tout oeil qui se gavent
Gâtés de cet"Imagine" ton chocolat fort suave
Les gerbes matinales d'herbes de ton"Sue Marine'
Parfument mes joues rasées mes froides narines

Quant à notre chaude accolade de la veille
Elle veille jalouse sur notre profond secret
Mémorial de notre amour pudique et discret
Vous nous diriez rêveurs ô sacrée merveille

Vous seriez nous deux rien vous ne sauriez
De vous du temps de la raison vous auriez
Comme ma mie et moi unique âme et corps
Seul sort vous vous chéririez encore encore

Zalhoud
 
Sacré Zalhoud ! Il joue remarquablement bien avec les mots !



Mémorial (Dédié à ma Tourterelle)

De grâce de joie ma foi rêvassent les petits cailloux
Sous ton étrenne de belles semelles de Brime Stone
Au pur cuir noir et ciré moulant soyeux et doux
Mes pieds boudeurs des babouches autochtones

Ravis sont mes mômes tout oeil qui se gavent
Gâtés de cet"Imagine" ton chocolat fort suave
Les gerbes matinales d'herbes de ton"Sue Marine'
Parfument mes joues rasées mes froides narines

Quant à notre chaude accolade de la veille
Elle veille jalouse sur notre profond secret
Mémorial de notre amour pudique et discret
Vous nous diriez rêveurs ô sacrée merveille

Vous seriez nous deux rien vous ne sauriez
De vous du temps de la raison vous auriez
Comme ma mie et moi unique âme et corps
Seul sort vous vous chéririez encore encore

Zalhoud

Pas mal celle-là aussi!

Pour moi c'est le meilleur poète francophone du Maroc... et un très bon poète amazigh aussi!
 
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