Haro sur la «racaille frontalière»
Les quelque 90 000 frontaliers travaillant à Genève, Français en grande majorité, sont les cibles dune campagne haineuse. Des tracts anonymes appellent à lélimination de «cette racaille frontalière».
UN TRACT A ÉTÉ RETROUVÉil y a quinze jours dans un local syndical des HUG (Hôpitaux universitaires de Genève), où travaillent de nombreux frontaliers, et une plainte pénale contre X doit être déposée.
Mais, relève un syndicaliste, les HUG sont bien obligés de recruter des frontaliers car les écoles professionnelles du canton narrivent pas à former suffisamment dinfirmières pour répondre aux besoins de lhôpital. Les HUG ont par ailleurs publié les statistiques 2011 de leur personnel, montrant que les Suisses occupent 48 % des 10 172 emplois, contre 34 % pour les Français, et 12 % pour les autres nationalités. Le personnel soignant est majoritairement français (56 %). Du côté des médecins, 66 % sont suisses et 11 % français. Enfin, 72 % des cadres supérieurs sont suisses.
La polémique sur les frontaliers aux HUG a été déclenchée en février dernier par des propos tenus par le directeur général de létablissement, Bernard Gruson, en faveur de la préférence cantonale pour les résidents du canton de Genève.
450 000 personnes vivent dans le canton de Genève, et quelque 95 000 personnes franchissent la frontière chaque jour depuis la France pour venir y travailler.
Or le canton de Genève a le taux de chomage le plus élevé de toute la Suisse, avec un taux de 5,3 % en mars, soit nettement plus que la moyenne nationale suisse qui est de 3,2 %. Devant cette situation, les frontaliers sont souvent accusés doccuper des emplois auxquels pourraient prétendre des habitants du canton qui sont au chômage.
http://www.dna.fr/social/2012/04/29/haro-sur-la-racaille-frontaliere
Les quelque 90 000 frontaliers travaillant à Genève, Français en grande majorité, sont les cibles dune campagne haineuse. Des tracts anonymes appellent à lélimination de «cette racaille frontalière».
UN TRACT A ÉTÉ RETROUVÉil y a quinze jours dans un local syndical des HUG (Hôpitaux universitaires de Genève), où travaillent de nombreux frontaliers, et une plainte pénale contre X doit être déposée.
Mais, relève un syndicaliste, les HUG sont bien obligés de recruter des frontaliers car les écoles professionnelles du canton narrivent pas à former suffisamment dinfirmières pour répondre aux besoins de lhôpital. Les HUG ont par ailleurs publié les statistiques 2011 de leur personnel, montrant que les Suisses occupent 48 % des 10 172 emplois, contre 34 % pour les Français, et 12 % pour les autres nationalités. Le personnel soignant est majoritairement français (56 %). Du côté des médecins, 66 % sont suisses et 11 % français. Enfin, 72 % des cadres supérieurs sont suisses.
La polémique sur les frontaliers aux HUG a été déclenchée en février dernier par des propos tenus par le directeur général de létablissement, Bernard Gruson, en faveur de la préférence cantonale pour les résidents du canton de Genève.
450 000 personnes vivent dans le canton de Genève, et quelque 95 000 personnes franchissent la frontière chaque jour depuis la France pour venir y travailler.
Or le canton de Genève a le taux de chomage le plus élevé de toute la Suisse, avec un taux de 5,3 % en mars, soit nettement plus que la moyenne nationale suisse qui est de 3,2 %. Devant cette situation, les frontaliers sont souvent accusés doccuper des emplois auxquels pourraient prétendre des habitants du canton qui sont au chômage.
http://www.dna.fr/social/2012/04/29/haro-sur-la-racaille-frontaliere