Suspendre la coopération avec larmée israélienne !
Communiqué de France-Palestine le mercredi 21 juillet 2010
Le chef détat-major dIsraël, Gaby Ashkénazy, effectue depuis lundi 19 juillet, une tournée officielle de cinq jours en Italie et France. Au programme : lintensification de la coopération entre les forces armées à propos du terrorisme, du combat urbain, la question de lIran, etc. À Paris, le chef détat-major de larmée israélienne doit rencontrer son homologue, lamiral Édouard Guyot et le chef de létat-major particulier de lÉlysée, le général Benoît Puga. Une visite placée sous le signe de la discrétion car, à notre connaissance, aucun point presse nest organisé par le service dinformation du ministère de la défense à loccasion de ce déplacement
Une telle rencontre, quelques mois après la publication du rapport Goldstone et quelques semaines après lassaut israélien meurtrier contre la "Flottille de la liberté", choque les citoyens épris de paix et de droit.
La coopération stratégique qui se développe permet, dune part, à Israël de renforcer son « système de guerre » contre les Palestiniens, de prétendre le légitimer et, dautre part, elle aide la France à perfectionner son propre système répressif à lextérieur comme à lintérieur du territoire. En effet, comme lavait révélé récemment un hebdomadaire [1], des militaires français devraient bientôt aller sentraîner en Israël aux combats en zone habitée.
Comment est-il possible denvisager sérieusement une coopération militaire avec les forces armées dun Etat occupant ? Faut-il y voir le reflet dune vision du monde suicidaire qui auarait cours dans les hautes sphères de notre pays reprenant le concept bushien de "guerre des civilisations" ?
Quand on sait que pour les dirigeants dIsraël, le terme de « terrorisme » désigne toute forme de résistance y compris non-violente palestinienne, la question se pose sur les enjeux du renforcement de cette coopération militaire et qualifiée de "sécuritaire" avec lÉtat dIsraël. Ne relève-t-elle pas dune complicité objective avec tous les actions conduites par Israël au mépris du respect du droit international, comme récemment vis-à-vis de la « flottille de la liberté » ? Ne vient-elle pas en totale contradiction avec la volonté affichée de la France de parvenir à un règlement du conflit israélo-palestinien ?
Un renforcement de la coopération qui, de plus, se fait sans consultation du Parlement ni aucun débat démocratique.
LAFPS demande la suspension de la coopération militaire et dite "sécuritaire" avec lEtat dIsraël tant que ce dernier ne se conformera pas aux résolutions des Nations unies et refusera de sengager réellement dans la voie dun véritable règlement du conflit.
[1] le Canard enchaîné , 2 juin 2010
Paris, 21 juillet 2010
Communiqué de France-Palestine le mercredi 21 juillet 2010
Le chef détat-major dIsraël, Gaby Ashkénazy, effectue depuis lundi 19 juillet, une tournée officielle de cinq jours en Italie et France. Au programme : lintensification de la coopération entre les forces armées à propos du terrorisme, du combat urbain, la question de lIran, etc. À Paris, le chef détat-major de larmée israélienne doit rencontrer son homologue, lamiral Édouard Guyot et le chef de létat-major particulier de lÉlysée, le général Benoît Puga. Une visite placée sous le signe de la discrétion car, à notre connaissance, aucun point presse nest organisé par le service dinformation du ministère de la défense à loccasion de ce déplacement
Une telle rencontre, quelques mois après la publication du rapport Goldstone et quelques semaines après lassaut israélien meurtrier contre la "Flottille de la liberté", choque les citoyens épris de paix et de droit.
La coopération stratégique qui se développe permet, dune part, à Israël de renforcer son « système de guerre » contre les Palestiniens, de prétendre le légitimer et, dautre part, elle aide la France à perfectionner son propre système répressif à lextérieur comme à lintérieur du territoire. En effet, comme lavait révélé récemment un hebdomadaire [1], des militaires français devraient bientôt aller sentraîner en Israël aux combats en zone habitée.
Comment est-il possible denvisager sérieusement une coopération militaire avec les forces armées dun Etat occupant ? Faut-il y voir le reflet dune vision du monde suicidaire qui auarait cours dans les hautes sphères de notre pays reprenant le concept bushien de "guerre des civilisations" ?
Quand on sait que pour les dirigeants dIsraël, le terme de « terrorisme » désigne toute forme de résistance y compris non-violente palestinienne, la question se pose sur les enjeux du renforcement de cette coopération militaire et qualifiée de "sécuritaire" avec lÉtat dIsraël. Ne relève-t-elle pas dune complicité objective avec tous les actions conduites par Israël au mépris du respect du droit international, comme récemment vis-à-vis de la « flottille de la liberté » ? Ne vient-elle pas en totale contradiction avec la volonté affichée de la France de parvenir à un règlement du conflit israélo-palestinien ?
Un renforcement de la coopération qui, de plus, se fait sans consultation du Parlement ni aucun débat démocratique.
LAFPS demande la suspension de la coopération militaire et dite "sécuritaire" avec lEtat dIsraël tant que ce dernier ne se conformera pas aux résolutions des Nations unies et refusera de sengager réellement dans la voie dun véritable règlement du conflit.
[1] le Canard enchaîné , 2 juin 2010
Paris, 21 juillet 2010