La raison détat sinvoque généralement lorsque létat perd la raison et les pays arabes néchappent pas à la règle.
Beaucoup savent gré à lAlgérie et à la Syrie davoir su, dans les vicissitudes dune conjoncture difficile, préserver les intérêts à long terme du monde arabe, sans sinféoder à une logique de vassalité avilissante, sans hypothéquer ses choix stratégiques, sans aliéner leur souveraineté et leur indépendance.
Beaucoup savent gré à ces deux points dancrage du «Front de refus arabe» davoir assuré la relève de lEgypte défaillante, en maintenant vivace la flamme du combat nationaliste et irréductible le refus de lhégémonie israélo-américain.
Beaucoup savent gré à la Syrie, davoir accueilli, au risque de déstabiliser léquilibre démographique du pays, près de deux millions de réfugiés irakiens, fuyant les exactions de larmée irakienne et de leurs supplétifs kurdes.
Mais cette position privilégiée ne saurait se vivre en rente de situation. La réforme simpose, sous peine de dénaturation du projet nationaliste.
Pleinement conscient des menées de la contre révolution téléguidée par lArabie saoudite, sans sacrifier à la mode contestataire impulsée par les médias occidentaux, la vérité simpose toutefois sans fard.
Quiconque a eu affaire à la bureaucratie tatillonne de ses deux états a pu mesurer instantanément létat de délabrement de leur administration, lomniprésence de leurs services de sécurité, le conformisme de leurs médias, les turpitudes de leurs régimes, leur hermétisme, leur autarcie, leur népotisme, ainsi que leur fort degré de corruption, comparables dailleurs en cela aux autres régimes arabes, même les plus proches de la grande démocratie américaine.
Les remous suscités au sein d«Al Jazira» dans la couverture parcellaire des révolutions arabes, axée depuis peu davantage sur la Libye et la Syrie que sur Bahreïn ou le Sultanat dOman, avec la spectaculaire démission dune des vedettes chaine transfrontière arabe Ghassane Ben Jeddo, en porte témoignage. Mais comparaison nest pas raison et nul ne saurait se prévaloir des turpitudes dautrui.
Lhonneur de ces deux pays a été dabroger les lois dexception, alors que leurs contempteurs occidentaux sabritent depuis dix ans derrrière les barrières privatives de liberté du «patriot act» et du plan Vigipirate. Mais, soixante ans après les indépendances arabes, «le cur palpitant de larabisme» et lépopée des Moujadddine et de leur million de martyr ne sauraient suffire pour nourrir les rêves et les ambitions des nouvelles générations.
Le tête à tête stérile, en Algérie, entre le président Abdel Aziz Bouteflika et le corps des officiers supérieurs, ne saurait perdurer sous peine de collapsus du pays. Larmée algérienne se doit être le garant de la pérennité de ce pays, non son propriétaire, son inspirateur, non son prédateur.
Le président algérien, que lon a connu plus dynamique et imaginatif dans une vie précédente, se doit de retrouver le brio dont il a su faire preuve à la tête de la diplomatie algérienne, en veillant à assurer une transition en douceur du pouvoir, en réussissant la mutation de lAlgérie.
Pour son rendez vous avec lhistoire, Abdel Aziz Bouteflika se doit dépargner les affres dune douloureuse guerre de succession à son pays, lun des rares du Monde arabe à avoir mené une guerre de libération victorieuse contre le colonialisme.
Suite: http://www.renenaba.com/syrie-algerie-raison-detat-ou-deraison-detat/
Beaucoup savent gré à lAlgérie et à la Syrie davoir su, dans les vicissitudes dune conjoncture difficile, préserver les intérêts à long terme du monde arabe, sans sinféoder à une logique de vassalité avilissante, sans hypothéquer ses choix stratégiques, sans aliéner leur souveraineté et leur indépendance.
Beaucoup savent gré à ces deux points dancrage du «Front de refus arabe» davoir assuré la relève de lEgypte défaillante, en maintenant vivace la flamme du combat nationaliste et irréductible le refus de lhégémonie israélo-américain.
Beaucoup savent gré à la Syrie, davoir accueilli, au risque de déstabiliser léquilibre démographique du pays, près de deux millions de réfugiés irakiens, fuyant les exactions de larmée irakienne et de leurs supplétifs kurdes.
Mais cette position privilégiée ne saurait se vivre en rente de situation. La réforme simpose, sous peine de dénaturation du projet nationaliste.
Pleinement conscient des menées de la contre révolution téléguidée par lArabie saoudite, sans sacrifier à la mode contestataire impulsée par les médias occidentaux, la vérité simpose toutefois sans fard.
Quiconque a eu affaire à la bureaucratie tatillonne de ses deux états a pu mesurer instantanément létat de délabrement de leur administration, lomniprésence de leurs services de sécurité, le conformisme de leurs médias, les turpitudes de leurs régimes, leur hermétisme, leur autarcie, leur népotisme, ainsi que leur fort degré de corruption, comparables dailleurs en cela aux autres régimes arabes, même les plus proches de la grande démocratie américaine.
Les remous suscités au sein d«Al Jazira» dans la couverture parcellaire des révolutions arabes, axée depuis peu davantage sur la Libye et la Syrie que sur Bahreïn ou le Sultanat dOman, avec la spectaculaire démission dune des vedettes chaine transfrontière arabe Ghassane Ben Jeddo, en porte témoignage. Mais comparaison nest pas raison et nul ne saurait se prévaloir des turpitudes dautrui.
Lhonneur de ces deux pays a été dabroger les lois dexception, alors que leurs contempteurs occidentaux sabritent depuis dix ans derrrière les barrières privatives de liberté du «patriot act» et du plan Vigipirate. Mais, soixante ans après les indépendances arabes, «le cur palpitant de larabisme» et lépopée des Moujadddine et de leur million de martyr ne sauraient suffire pour nourrir les rêves et les ambitions des nouvelles générations.
Le tête à tête stérile, en Algérie, entre le président Abdel Aziz Bouteflika et le corps des officiers supérieurs, ne saurait perdurer sous peine de collapsus du pays. Larmée algérienne se doit être le garant de la pérennité de ce pays, non son propriétaire, son inspirateur, non son prédateur.
Le président algérien, que lon a connu plus dynamique et imaginatif dans une vie précédente, se doit de retrouver le brio dont il a su faire preuve à la tête de la diplomatie algérienne, en veillant à assurer une transition en douceur du pouvoir, en réussissant la mutation de lAlgérie.
Pour son rendez vous avec lhistoire, Abdel Aziz Bouteflika se doit dépargner les affres dune douloureuse guerre de succession à son pays, lun des rares du Monde arabe à avoir mené une guerre de libération victorieuse contre le colonialisme.
Suite: http://www.renenaba.com/syrie-algerie-raison-detat-ou-deraison-detat/