Syrie : le prix payé par Al joulani pour la levée des sanctions US

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Le 21 avril, Nour Kamal Khodr, 26 ans, a été enlevée avec ses deux filles, Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans.

Nour et ses filles avaient quitté leur domicile du village d’Al-Mashrafa, dans la campagne de Homs, à midi, pour se rendre chez un voisin. Des témoins ont vu un groupe masqué, affilié à la Sureté générale dirigée par HTS, les enlever et les faire monter dans un véhicule arborant l’emblème du groupe avant de disparaître.

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Nour Kamal Khodr

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Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans

Le 17 avril, le média irakien Al-Daraj a rapporté dix enlèvements confirmés de femmes alaouites dans les régions côtières. L’une des survivantes, utilisant le pseudonyme de Rahab, a raconté avoir été enlevée en plein jour et retenue dans une pièce verrouillée avec une autre femme.

Rahab a été libérée après que ses ravisseurs eurent apparemment craint une descente de la Sûreté générale. Elle a témoigné : « Ils nous ont torturées et battues. Il nous était interdit de nous parler, mais j’ai reconnu l’accent de nos ravisseurs. L’un parlait avec un accent étranger, l’autre avec un accent local d’Idlib. Je le savais, car ils nous insultaient pour notre appartenance alaouite. »

L’autre femme détenue avec elle, que nous appellerons Basma, est toujours captive. Elle a été contrainte de téléphoner à sa famille pour leur dire qu’elle allait « bien » et leur enjoindre de « ne rien publier » au sujet de son enlèvement.

Al-Daraj a également documenté le cas d’une jeune fille de 18 ans, elle aussi enlevée en plein jour, dans la campagne d’une ville côtière syrienne. Sa famille a ensuite reçu un SMS les menaçant de représailles s’ils parlaient de l’enlèvement — sinon, elle leur serait renvoyée morte. La jeune fille a plus tard envoyé un message vocal, depuis un numéro de téléphone enregistré en Côte d’Ivoire, affirmant qu’elle allait bien, tout en disant ignorer où elle avait été emmenée.

Les médias irakiens ont comparé ces cas au génocide des Yézidis perpétré par Daech à Sinjar. En 2014, plus de 6 400 Yézidis ont été réduits en esclavage par l’organisation. Des milliers ont été vendus en Syrie et en Turquie, comme esclaves domestiques ou sexuels, ou enrôlés de force dans les combats. Beaucoup sont toujours portés disparus [les exactions, enlèvements et assassinats sectaires en Syrie sont notamment documentées au quotidien en anglais sur ce compte Twitter et en arabe sur cette chaine Telegram] ; voir également ce raport d’Human Rights Watch du 14 mai 2025 sur les actes de torture et d’extorsion perpétrés contre les minorités en toute impunité par l’armée du nouveau régime].
 
HTS : la continuité idéologique de Daech

La présence de femmes alaouites à Idlib n’a rien de surprenant au regard de l’idéologie de Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Cette organisation, qui a pris le contrôle d’Idlib en 2015 grâce à des missiles TOW fournis par la CIA, partage la même vision génocidaire que Daech. Fondée par Daech, elle a été dirigée par Charaa — alors connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Julani — envoyé en Syrie en 2011 par le défunt « calife » Abou Bakr al-Baghdadi pour établir le Front al-Nosra, précurseur de HTS.

En 2014, le spécialiste de la Syrie Sam Heller décrivait les religieux du Front Al-Nosra comme promouvant un « sectarisme toxique — voire génocidaire » envers les Alaouites, inspiré des enseignements du théologien médiéval Ibn Taymiyya [né en 1263 et mort en 1328, il a été emprisonné à plusieurs reprises à Damas et au Caire en raison de ses positions extrémistes, notamment son recours fréquent à l’excommunication (takfîr) à l’égard d’autres courants de l’islam ; plusieurs siècles plus tard, ses écrits ont inspiré Muhammad ibn Abd al-Wahhâb, fondateur du wahhabisme, qui a trouvé un large écho avec la prise de pouvoir des Saoud en Arabie centrale, appuyée par les Britanniques au début du XXe siècle ; lorsqu’ils deviendront le principal allié des Saoud, les Etats-Unis les encourageront à diffuser le wahhabisme à travers le monde musulman ; c’est de cette idéologie que se revendiquent les mouvements terroristes tels qu’Al-Qaïda, Al-Nosra, Daech, HTS…].

Bien que HTS et Daech se soient opposés militairement en 2014, leurs liens ont perduré. Lorsque Baghdadi a été tué en 2019, il se cachait à Barisha, juste à l’extérieur de Sarmada, une zone contrôlée par HTS. À cette époque, de nombreux Yézidis réduits en esclavage se trouvaient également à Idlib.

The Guardian a confirmé cette information, citant Abdullah Shrem, un sauveteur yézidi, et Alexander Hug, de la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP), selon lesquels les disparus étaient souvent retenus « dans des zones hors du contrôle du gouvernement ».

En 2019, Ali Hussein, un Yézidi de Dohuk, a rapporté à la journaliste Jane Arraf (NPR) sa tentative de racheter la liberté d’une fillette yézidie de 11 ans, enlevée par Daech puis « vendue à un émir d’une branche d’Al-Qaïda en Syrie — le Front al-Nosra — [et] qui n’était plus vierge ».

« Je vous ai dit 45 000 dollars dès le départ. Je sais combien ils paient à Raqqa. Je vous ai dit qu’en Turquie, ils en offriraient 60 000 ou 70 000 dollars, puis lui prélèveraient ses organes. Mais je ne veux pas faire ça », a menacé le contact de Daech au cours des négociations.

Reuters a rapporté le sauvetage d’un jeune garçon yézidi, Rojin, capturé avec son frère et réduit en esclavage par Daech en 2014. À 13 ans, il avait été transféré dans le camp d’Al-Hol, géré par les Kurdes, dans l’est de la Syrie. Il y a été détenu aux côtés de milliers de familles et de partisans de Daech, après la chute de l’organisation à Baghouz en 2019.

Le combattant saoudien de Daech qui avait acheté Rojin a ensuite organisé son transfert clandestin vers Idlib. Rojin n’a été libéré qu’en novembre 2024, soit cinq ans plus tard, alors que HTS préparait son assaut éclair sur Alep.

Dans un autre cas rapporté par Reuters, un Yézidi de 21 ans, Adnan Zandenan, a reçu un message sur Facebook de son jeune frère qu’il croyait mort — lui aussi victime de trafic vers Idlib.

« Mes mains tremblaient. Je croyais qu’un ami me faisait une blague », s’est souvenu Zandenan. Mais son euphorie s’est rapidement muée en désespoir : son frère, alors âgé de 18 ans et complètement endoctriné par l’idéologie salafiste extrémiste, refusait de quitter Idlib et de revenir dans la communauté yézidie de Sinjar.
 
En décembre 2024, au lendemain même de l’entrée du HTS de Julani à Damas pour renverser le régime d’Assad, le média kurde irakien Rudaw rapportait qu’une femme yézidie de 29 ans avait été libérée de l’esclavage à Idlib.

Selon Rudaw, de nombreuses femmes yézidies ont été secourues dans le camp d’Al-Hol, administré par les forces kurdes.

Cependant, d’autres « ont été retrouvées dans des zones de Syrie contrôlées par les rebelles [HTS] ou par des groupes armés soutenus par la Turquie [SNA], et certaines ont même été localisées dans des pays tiers », précisait le média.

Dans les jours qui ont suivi la chute d’Assad, des foules en liesse ont envahi les places publiques, scandant des slogans en faveur de Julani, désormais renommé Ahmed al-Charaa.

Mais alors que les diplomates occidentaux se pressaient pour rencontrer le nouveau dirigeant, le véritable sens de cette « liberté » s’est rapidement dévoilé. Les enlèvements de femmes alaouites – qui rappellent tragiquement le sort réservé aux Yézidis – ont révélé que Julani ne faisait que rééditer le modèle instauré par Daech.

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[Bien qu’il n’ait que l’escalade belliciste à la bouche lorsqu’il s’agit de l’Ukraine, Macron n’a aucun scrupule à soutenir les régimes les plus sanguinaires du Moyen-Orient. Lors d’un récent briefing du Conseil de sécurité consacré à la Syrie, la France a évoqué en un seul mot sibyllin les crimes sexuels perpétrés contre les minorités en Syrie (« Restaurer la paix civile, c’est assurer la protection de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique, religieuse ou de genre. »). La Russie, dont la base syrienne de Hmeimim héberge des milliers de Syriens fuyant les massacres, a été beaucoup plus explicite : « Il est tout aussi crucial de se pencher sur les informations faisant état d’enlèvements massifs de femmes et de jeunes filles syriennes dans l’ouest du pays. De tels actes sont inacceptables dans tout État se réclamant du sécularisme. Leurs auteurs doivent être identifiés et traduits en justice. »]
Sous couvert de libération, un système implacable de violences sectaires, d’esclavage et de viol s’est abattu sur les populations tombées sous sa domination.

Face aux dénégations croissantes, l’expert en génocide Matthew Barber a mis en garde contre un scénario tristement familier, semblable à celui qui a entouré les premiers jours du génocide des Yézidis : incrédulité, rejet, dérision – jusqu’à ce que la réalité se révèle bien plus atroce.

« Personne ne croyait que cela pouvait arriver… Même les analystes et journalistes occidentaux doutaient de nos témoignages », a déclaré Barber. « Et pourtant, la réalité s’est avérée encore plus terrible que ce que nous décrivions. »

Le silence des victimes n’est pas un choix : il leur est imposé. Et tandis que cette campagne de terreur genrée se poursuit, une question demeure : combien de temps encore le monde détournera-t-il le regard ?
 
Venant de l'un des plus grands handicapés du cœur jamais vus, qui n'a pas honte de soutenir les terroristes quand ils font du bon boulot pour Israël, c'est le comble.

Ton « angle d’attention aux réalités du monde » n’a jamais été, au maximum, que de 30 degrés (sur les 360 degrés de la vraie réalité).
Et c'est l'adorateur du fascisme russe qui me parle de coeur,
Honte de rien 😜
 
Le 21 avril, Nour Kamal Khodr, 26 ans, a été enlevée avec ses deux filles, Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans.

Nour et ses filles avaient quitté leur domicile du village d’Al-Mashrafa, dans la campagne de Homs, à midi, pour se rendre chez un voisin. Des témoins ont vu un groupe masqué, affilié à la Sureté générale dirigée par HTS, les enlever et les faire monter dans un véhicule arborant l’emblème du groupe avant de disparaître.

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Nour Kamal Khodr

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Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans

Le 17 avril, le média irakien Al-Daraj a rapporté dix enlèvements confirmés de femmes alaouites dans les régions côtières. L’une des survivantes, utilisant le pseudonyme de Rahab, a raconté avoir été enlevée en plein jour et retenue dans une pièce verrouillée avec une autre femme.

Rahab a été libérée après que ses ravisseurs eurent apparemment craint une descente de la Sûreté générale. Elle a témoigné : « Ils nous ont torturées et battues. Il nous était interdit de nous parler, mais j’ai reconnu l’accent de nos ravisseurs. L’un parlait avec un accent étranger, l’autre avec un accent local d’Idlib. Je le savais, car ils nous insultaient pour notre appartenance alaouite. »

L’autre femme détenue avec elle, que nous appellerons Basma, est toujours captive. Elle a été contrainte de téléphoner à sa famille pour leur dire qu’elle allait « bien » et leur enjoindre de « ne rien publier » au sujet de son enlèvement.

Al-Daraj a également documenté le cas d’une jeune fille de 18 ans, elle aussi enlevée en plein jour, dans la campagne d’une ville côtière syrienne. Sa famille a ensuite reçu un SMS les menaçant de représailles s’ils parlaient de l’enlèvement — sinon, elle leur serait renvoyée morte. La jeune fille a plus tard envoyé un message vocal, depuis un numéro de téléphone enregistré en Côte d’Ivoire, affirmant qu’elle allait bien, tout en disant ignorer où elle avait été emmenée.

Les médias irakiens ont comparé ces cas au génocide des Yézidis perpétré par Daech à Sinjar. En 2014, plus de 6 400 Yézidis ont été réduits en esclavage par l’organisation. Des milliers ont été vendus en Syrie et en Turquie, comme esclaves domestiques ou sexuels, ou enrôlés de force dans les combats. Beaucoup sont toujours portés disparus [les exactions, enlèvements et assassinats sectaires en Syrie sont notamment documentées au quotidien en anglais sur ce compte Twitter et en arabe sur cette chaine Telegram] ; voir également ce raport d’Human Rights Watch du 14 mai 2025 sur les actes de torture et d’extorsion perpétrés contre les minorités en toute impunité par l’armée du nouveau régime].
Les enlèvements de femmes et d'enfants, une pure tradition russe.
 
En expulsant les groupes palestiniens de la Syrie, le lien entre les forces opposées au Gvt syrien de Bachar el Assad et l’occidentalo sionisme peut-il encore être remis en question ???
 
Le 21 avril, Nour Kamal Khodr, 26 ans, a été enlevée avec ses deux filles, Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans.

Nour et ses filles avaient quitté leur domicile du village d’Al-Mashrafa, dans la campagne de Homs, à midi, pour se rendre chez un voisin. Des témoins ont vu un groupe masqué, affilié à la Sureté générale dirigée par HTS, les enlever et les faire monter dans un véhicule arborant l’emblème du groupe avant de disparaître.

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Nour Kamal Khodr

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Naya Maher Qaidban, 5 ans, et Masa Maher Qaidban, 3 ans

Le 17 avril, le média irakien Al-Daraj a rapporté dix enlèvements confirmés de femmes alaouites dans les régions côtières. L’une des survivantes, utilisant le pseudonyme de Rahab, a raconté avoir été enlevée en plein jour et retenue dans une pièce verrouillée avec une autre femme.

Rahab a été libérée après que ses ravisseurs eurent apparemment craint une descente de la Sûreté générale. Elle a témoigné : « Ils nous ont torturées et battues. Il nous était interdit de nous parler, mais j’ai reconnu l’accent de nos ravisseurs. L’un parlait avec un accent étranger, l’autre avec un accent local d’Idlib. Je le savais, car ils nous insultaient pour notre appartenance alaouite. »

L’autre femme détenue avec elle, que nous appellerons Basma, est toujours captive. Elle a été contrainte de téléphoner à sa famille pour leur dire qu’elle allait « bien » et leur enjoindre de « ne rien publier » au sujet de son enlèvement.

Al-Daraj a également documenté le cas d’une jeune fille de 18 ans, elle aussi enlevée en plein jour, dans la campagne d’une ville côtière syrienne. Sa famille a ensuite reçu un SMS les menaçant de représailles s’ils parlaient de l’enlèvement — sinon, elle leur serait renvoyée morte. La jeune fille a plus tard envoyé un message vocal, depuis un numéro de téléphone enregistré en Côte d’Ivoire, affirmant qu’elle allait bien, tout en disant ignorer où elle avait été emmenée.

Les médias irakiens ont comparé ces cas au génocide des Yézidis perpétré par Daech à Sinjar. En 2014, plus de 6 400 Yézidis ont été réduits en esclavage par l’organisation. Des milliers ont été vendus en Syrie et en Turquie, comme esclaves domestiques ou sexuels, ou enrôlés de force dans les combats. Beaucoup sont toujours portés disparus [les exactions, enlèvements et assassinats sectaires en Syrie sont notamment documentées au quotidien en anglais sur ce compte Twitter et en arabe sur cette chaine Telegram] ; voir également ce raport d’Human Rights Watch du 14 mai 2025 sur les actes de torture et d’extorsion perpétrés contre les minorités en toute impunité par l’armée du nouveau régime].

M'enfin...puisque Marbel te dit que ce sont des combattants de la liberté...


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الآن أعلن ترامب توقيع السلام بين سورية واسرائيل .. وبيع الجولان رسميا .. والتنازل عن الأقصى .. نهاية التاريخ ..


par Naram Sarjoun

Je sais que vous ne me lirez peut-être pas ni ne m’entendrez, à cause des festivités et des coups de feu assourdissants dont les douilles risquent d’embouteiller les réseaux sociaux, parce que les imbéciles dansent de joie suite à l’annonce du «deal» payé avec la chair de la Syrie, son cœur et son sang.

Je sais que ceux qui se prosternent et louent Dieu matin et soir, à cause de la bénédiction du président des États-Unis d’Amérique, ne se soucieront pas plus de mes paroles, car les musulmans sont devenus des «adorateurs de Trump», lequel s’est montré satisfait d’eux et a accepté Al-Joulani en tant que support de leur foi.

Personne ne s’attendait à l’approche généreuse de Trump envers Al-Joulani parce qu’il n’y était pas obligé. Mais le fait est qu’il obtiendra tout ce qu’il voudra de lui et des Arabes sans accorder aucune concession. En effet, son annonce dit clairement que la Syrie d’Al-Joulani a accepté un traité de paix avec Israël et qu’elle s’est retirée du conflit arabo-sioniste.

Plus précisément, cette annonce dit que les hauteurs du Golan sont désormais officiellement cédées, vendues ou louées pour 99 ans. Elle dit aussi que, comme convenu avec le gouvernement Al-Joulani, les hauteurs du mont Hermon sont également cédées à l’État israélien ; que le Sud de la Syrie est démilitarisé, soumis au contrôle israélien et n’a le droit de disposer de ses richesses et de ses eaux sans l’approbation d’Israël. En conséquence, le gouvernement syrien n’aura qu’une présence formelle dans les provinces du sud, qui bénéficieront d’un régime autonome formellement lié à Damas, mais dont les relations économiques et commerciales seront implicitement liées à Israël.

Autrement dit, le statut du Sinaï démilitarisé sera appliqué au sud de la Syrie, le gouvernement d’Al-Joulani s’étant engagé à poursuivre tout acte hostile contre Israël et à sécuriser les frontières israéliennes. Et les forces de sécurité syriennes agiront comme les forces de sécurité palestiniennes de Mahmoud Abbas contre tout acte de résistance à l’occupation israélienne.

Concernant l’Est syrien, Al-Joulani et son équipe ont convenu qu’il n’y aurait aucune ingérence de leur part et que son administration sera laissée aux autorités des FDS [Forces Démocratiques syriennes dominées par les Kurdes] qui jouiraient d’une relative indépendance. À noter que l’annonce de Trump a coïncidé avec l’annonce, deux jours plus tôt, de la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] en Turquie. Ce qui signifie que Trump a désormais confié la question kurde aux FDS, lesquelles ont transféré leurs armes de Turquie vers la Syrie. Par cette opération, la Turquie a donc exporté son fardeau kurde vers la Syrie où le PKK transférera ses cadres et ses membres pour construire le Rojava à ses dépens.

Quant au Nord de la Syrie et plus précisément le gouvernorat d’Alep, le gouvernement américain a convenu avec Erdogan qu’il sera sous tutelle turque. Ce qui signifie que la Turquie aura un contrôle absolu jusqu’aux frontières de Homs.

En revanche, la côte syrienne reste un sujet à l’étude entre les États-Unis et le partenaire russe. Les Turcs proposent que le gouvernement Al-Joulani accorde aux États-Unis des investissements dans le gaz et le pétrole syriens, ainsi que des bases militaires en Syrie, tout en réservant une petite part à la Russie et à la Turquie.

Les Turcs proposent aussi de maintenir la côte syrienne dans un statut moins indépendant que le Sud et l’Est de la Syrie, car elle pourrait voir le retour de l’Iran et doit rester contrôlée par la peur. D’où la fonction des massacres des Alaouites au cas ils songeraient à une alliance avec l’Iran. Et si l’accord de paix irano-américain se concrétise, la côte syrienne est candidate à l’auto-administration sur laquelle le gouvernement syrien n’aura aucune autorité et aura le droit de conclure des accords économiques avec les États-Unis sans en référer à Damas.

Le projet de balkanisation se déroule à merveille.

La Syrie est dépecée et partagée et sa population

martyrisée.

Tout ce qui s'oppose à la main mise israelienne

est neutralisé par l'esclave Al Joulani mercenaire

terroriste wahabite dont la tête était mise à prix

jusqu'à son allégeance aux israelo US.

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Des criminels qui craint une descente de la Sûreté générale. donc vous avez innocenter El joulani. merci
Je n'ai rien innocenté du tout !

C'est plutôt l’administration Trump qui blanchit Al-Qaïda en Syrie, soutenue par Bush, Obama et Biden​


La décision du président Trump de lever les sanctions américaines contre la Syrie ne marque pas une rupture avec le passé, mais la poursuite d’une stratégie américaine vieille de plusieurs décennies visant à changer le régime par une guerre par procuration et le soutien à des groupes extrémistes.

Le président américain Donald Trump a annoncé lors de son voyage à Riyad, en Arabie saoudite, en mai 2025, que les États-Unis lèveraient les sanctions de longue date contre la Syrie, a rapporté Reuters.

Reuters affirme également :

«La fin des sanctions contre la Syrie serait un énorme coup de pouce pour un pays qui a été dévasté par plus d’une décennie de guerre civile. Les rebelles dirigés par l’actuel président Ahmed al-Sharaa ont renversé le président Bachar al-Assad en décembre dernier».

Au cours de ce même voyage, le président Trump rencontrerait également et serrerait la main de l’actuel président syrien, Ahmed al-Sharaa, également connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Joulani qui, avant de prendre le pouvoir, dirigeait le Front al-Nosra, une organisation terroriste étrangère toujours désignée comme telle par le département d’État américain (aujourd’hui appelée Hay’at Tahrir al-Sham ou HTS).

En réalité, le conflit en Syrie n’était pas une guerre civile, mais plutôt une guerre par procuration menée par les États-Unis aux côtés de leurs alliés du golfe Persique, de la Turquie et d’Israël contre la République arabe syrienne.

Les sanctions américaines que le président Trump lève aujourd’hui avaient pour but de paralyser le gouvernement, l’économie et l’armée syriens, d’empêcher la reconstruction et la reprise économique, et de dévaster la population civile, tout cela afin de vider l’État syrien de sa substance et précipiter son effondrement final, comme l’a déclaré publiquement en 2019 Dana Stroul, ancienne responsable du département américain de la Défense.

Cette guerre par procuration comprenait une campagne menée par les États-Unis pour former, financer, équiper et armer un réseau d’extrémistes, notamment le groupe terroriste Al-Nosra/HTS d’Al-Sharaa/Al-Joulani.

Tout au long du conflit en Syrie, même des publications américaines telles que le New York Times ont admis dès 2012 que la CIA (Agence centrale de renseignement américaine) facilitait le transfert de milliards de dollars d’armes, de munitions et d’équipements de la Turquie vers la Syrie.

Alors que le discours officiel était que les États-Unis armaient les «rebelles modérés», aucune explication n’a été donnée sur la manière dont des organisations terroristes telles qu’al-Nosra/HTS ont rapidement fini par dominer le mouvement militant soutenu par l’Occident. Si les États-Unis et leurs alliés fournissaient des milliards d’aide aux «rebelles modérés», qui fournissait des montants encore plus importants aux organisations extrémistes, leur permettant ainsi de dominer la guerre par procuration soutenue par les États-Unis en Syrie ?
 

Trump joue un rôle dans une guerre par procuration menée depuis des décennies par l’«État profond»

La réponse est simple : il n’y a jamais eu de «rebelles modérés». Les États-Unis avaient prévu, des années avant même le début du conflit, d’utiliser des extrémistes comme mandataires pour renverser les gouvernements de la région, notamment celui de la Syrie.

Seymour Hersh, dès 2007, dans son article publié dans le New Yorker, «The Redirection», avertissait :

«Pour affaiblir l’Iran, qui est majoritairement chiite, l’administration Bush a décidé, dans les faits, de redéfinir ses priorités au Moyen-Orient. Au Liban, elle a coopéré avec le gouvernement saoudien, sunnite, dans le cadre d’opérations clandestines visant à affaiblir le Hezbollah, l’organisation chiite soutenue par l’Iran. Les États-Unis ont également pris part à des opérations clandestines contre l’Iran et son allié, la Syrie. Ces activités ont eu pour effet secondaire de renforcer les groupes extrémistes sunnites qui prônent une vision militante de l’islam, sont hostiles aux États-Unis et sympathisent avec Al-Qaïda».

Les préparatifs pour la constitution de groupes militants et de leurs branches politiques – en particulier les Frères musulmans – étaient déjà en cours lorsque Hersh a écrit son article en 2007 et se sont poursuivis jusqu’au déclenchement du «printemps arabe» orchestré par les États-Unis en 2011 sous l’administration Obama.

Le New York Times l’admettra dans un article publié en avril 2011 :

«Un certain nombre de groupes et d’individus directement impliqués dans les révoltes et les réformes qui secouent la région, notamment le Mouvement des jeunes du 6 avril en Égypte, le Centre bahreïni pour les droits de l’homme et des militants de base comme Entsar Qadhi, un leader de la jeunesse au Yémen, ont reçu une formation et un financement de groupes tels que l’International Republican Institute, le National Democratic Institute et Freedom House, une organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme basée à Washington, selon des entretiens réalisés ces dernières semaines et des câbles diplomatiques américains obtenus par WikiLeaks».
 
Le même article admettait également :

«Les instituts républicain et démocrate sont vaguement affiliés aux partis républicain et démocrate. Ils ont été créés par le Congrès et sont financés par le National Endowment for Democracy, qui a été créé en 1983 pour canaliser les subventions destinées à promouvoir la démocratie dans les pays en développement. Le National Endowment reçoit environ 100 millions de dollars par an du Congrès. Freedom House tire également l’essentiel de ses fonds du gouvernement américain, principalement du département d’État».

Le chaos créé par le «printemps arabe» orchestré par les États-Unis a été utilisé comme une occasion pour lancer des guerres multiples et des guerres par procuration dans toute la région, notamment une opération de changement de régime menée par l’OTAN contre la Libye en Afrique du Nord, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et soutenue par les États-Unis contre Ansarullah au Yémen, et la guerre par procuration menée par les États-Unis en Syrie, qui a finalement abouti à l’invasion et à l’occupation de l’est de la Syrie par les États-Unis, tandis que la Turquie, membre de l’OTAN, envahissait et occupait ses régions septentrionales.

Tout au long du premier mandat de Trump (2017-2021), les sanctions brutales des États-Unis et l’occupation illégale du territoire syrien, qui avaient commencé sous l’administration Obama, se sont poursuivies, voire intensifiées. Alors que de nombreux partisans du président Trump ont tenté de prétendre que son administration voulait retirer les forces américaines de Syrie, l’administration Trump a lancé à plusieurs reprises et avec empressement des frappes militaires à travers la Syrie et a mené des attaques contre l’Iran, allié de la Syrie, notamment l’assassinat du général iranien Qasem Soleimani qui, à l’époque, menait en fait une guerre régionale contre des organisations terroristes soutenues par les États-Unis, notamment/en particulier al-Nosra/HTS et l’autoproclamé «État islamique» (Daech), comme l’a même admis à l’époque la chaîne PBS, financée par le gouvernement américain.

Ainsi, la levée par le président Trump des sanctions américaines contre la Syrie, maintenant que les terroristes soutenus par les États-Unis ont atteint l’objectif de Washington, à savoir renverser le gouvernement syrien, n’est que la suite logique d’un programme qui vise clairement à permettre aux mandataires soutenus par les États-Unis de consolider leur contrôle sur la Syrie et de la préparer à servir de tremplin à une violence régionale plus large visant l’Iran et ce qui reste de son réseau d’alliés et de partenaires.
 

Le rôle du président Trump dans la poursuite du programme de l’«État profond»

Bien qu’al-Nosra/HTS reste une organisation terroriste étrangère désignée par le département d’État américain au moment de la rédaction du présent document, si l’histoire récente peut servir de guide, des tentatives seront faites pour la retirer de la liste, ce qui permettra aux États-Unis de l’aider plus ouvertement alors que la confrontation entre Washington et l’Iran se poursuit.

Un processus similaire s’est déroulé pendant la guerre menée par les États-Unis et l’OTAN en Libye. Les États-Unis avaient également armé et soutenu le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) – affilié à Al-Qaïda en Libye – alors même qu’il était désigné comme organisation terroriste étrangère par le département d’État américain.

Le GICL est resté sur la liste des organisations terroristes étrangères du département d’État américain jusqu’à longtemps après le renversement réussi du gouvernement libyen. Bien qu’ils aient fourni des armes, de la formation, de l’équipement et même une couverture aérienne au GICL, les États-Unis ont cherché à maintenir un déni plausible alors que l’organisation terroriste commettait des atrocités ethniques et religieuses tout au long du conflit et immédiatement après.

Fin 2015, le GICL a été officiellement retiré de la liste du département d’État américain, alors même que l’organisation et ses membres continuaient de mener des activités terroristes, non seulement dans le monde arabe, mais aussi à l’intérieur des frontières de ses sponsors occidentaux, notamment lors de l’attentat de Manchester au Royaume-Uni en 2017, selon la BBC.

Le président américain Donald Trump s’est présenté aux élections de 2017 et 2024 sur la promesse de «drainer le marais» et de lutter contre «l’État profond». Au cours de son premier mandat, et maintenant tout au long de son second mandat, il a au contraire clairement joué son rôle en poursuivant toutes les politiques de «l’État profond».

Tout comme cela a été le cas tout au long des administrations Bush, Obama et Biden, le président Trump continuera à superviser l’utilisation de groupes extrémistes pour faire avancer les objectifs de la politique étrangère américaine dans le monde entier, notamment au Moyen-Orient et plus particulièrement contre le pays iranien. La levée des sanctions contre la Syrie par le président Trump et sa normalisation des relations avec le dirigeant d’une organisation toujours classée comme terroriste par les États-Unis démontrent le fossé énorme qui existe entre le discours du président Trump et la réalité de ce que son administration est en train de mettre en œuvre.

Le monde devrait avoir compris depuis longtemps que retenir son souffle et attendre que les États-Unis mettent fin de leur propre chef à la continuité de leur programme est une fantaisie dangereuse et irresponsable fantaisie irresponsable et que ce n’est que par la coopération et des efforts concertés que le système mondial dont les États-Unis tirent leur pouvoir pourra être déplacé/remplacé et que la montée du multipolarisme pourra être utilisée pour protéger les pays et les régions du monde entier contre les décennies d’ingérence et d’agression du gouvernement américain et des intérêts financiers et corporatifs qui déterminent ses politiques, peu importe qui siège à la Maison-Blanche.

Ceux qui cherchent du réconfort dans l’illusion que le président Trump représente «le changement» sont trahis par les propres paroles, actions et politiques du président Trump, car son administration reprend clairement là où l’administration Biden et d’autres se sont arrêtés.

source : New Eastern Outlook
 
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