Tafsir de la sourate 2 du verset 256 ( nulle contrainte en religion )

Zakaria91

Bladinaute averti
Dieu exhorte les hommes à ne plus contraindre les autres à embrasser l’islam qui est devenu clair et évident à tout le monde, qui n’a besoin des autres pour y adhérer sauf ceux que Dieu veut bien les diri-
ger, leur ouvre les poitrines, et illumine leur intérieur. Quant à ceux à qui Dieu a scellé sur leur ouïe et leur vue, rien ne leur servira de se
convertir sous la contrainte. On a dit que ce verset fut révélé au sujet de quelques Médinois bien que cette règle s’étend à tout.
Ibn Jarir a rapporté d’après Ibn Abbas qu’il a dit: «la femme qui souffrait de la stérilité faisait un vœu que, si elle devenait enceinte et mettait au monde ün garçon, elle ferait de lui un juif. Après l’expulsion de Bam An-Nadir, de Médine, il y avait parmi eux quelques Médinois qui disaient; «Pourquoi laissons-nous y nos enfants embrasser l’Islam» Dieu fit alors cette révélation; «Plus de contrainte dans la religion».
Ibn Abbas a dit aussi; «Ce verset fut révélé au sujet d’un Médinois de Bani Salem ben ‘Aouf appelé Al-Houssayni qui avait deux fils chrétiens alors que Lui avait embrassé l’Islam. Il dit au Prophète -qu’Allah
le bénisse et le salue-; «Ai-je le droit à les contraindre pour se convertir parce qu’ils insistent à demeurer chrétiens» Dieu alors fit descendre ce verset. Abou Hilal Ben Asbaq a raconté: «J’étais un esclave chrétien ap-
partenant à Omar Ben Al-Khattab qui me proposait de me convertir mais je refusais, il me répondait souvent: «Plus de contrainte en religion» et disait; «O Asbaq! Si tu avais embrassé l’Islam je t’aurais confié des charges qui concernent les affaires des musulmans».
Une partie des ulémas ont jugé que ce verset concerne les gens
de Livre et ceux qufadhèrent à leur religion avant le changement et l'altération de leur Livre au cas où iis payent la capitation. D’autres ont dit qu’il est abrogé par le verset qui appelle au combat dans la voie de
Dieu et qu’il incombe à tout musulman d’appeler tout le monde à se convertir, celui qui refuse d’embrasser l’islam, se montre rebelle et ne s’acquitte pas du tribut, sera combattu jusqu’à la mort. Voilà ce qu’il
faut comprendre par le mot contrainte que Dieu le nrontre dans ce verset; «Vous serez bientôt appelés à combattre contre un peuple doué d’une force redoutable. Vous les combattrez ou bien ils se soumettront à Dieu»)[Coran XLVHI, 16). Dieu a dit de même: «O Proi^iète! Combats les incrédules et les hypocrites: Sois dur enyers eux») [Coran LXVI, 9] et: «O to u s qui croyez! Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous. Qu’ils vous trouvent durs. Sachez que Dieu est avec ceux qui Le craignent») [Coran IX, 123]. Dans le Sahih il a été cité que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit; «Ton Seigneur s ’étonne des gens qui
entreront au Paradis enchmnés» C’est à dire des prisonniers qu’on amène au pays is-
lamique avec des chaînes aux pieds et des carcans aux cous, puis ils se convertissent, ont la foi et seront par la suite des élus du Paradis.
 

Zakaria91

Bladinaute averti
Quant au hadith rapporté par Ahmed d’après Anas où l’Envoyé de
Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- avait dit à un homme; «Convertis toi à l’islam». Il lui répondit; «cEst-ce par contrainte?» - Oui, répliqua-t-il, même si tu es contraint» il ne faut pas le commenter comme tel, car
l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- ne contraignait pas l’homme à embrasser l’Islam mais il l’y appelait. En lui répondant qu’il le répugnait, il l’exhortait quand même à se convertir et Dieu lui accor-
dera plus tard la bonne intention et la dévotion une fois converti.
«Celui qui rejette l’erreur et qui croit en Allah est semblable à celui qui est accorché à une anse solide indétachable» Ceci signifie que celui qui cesse de reconnaître des égaux à Dieu, adore Dieu seul sans rien lui associer et atteste qu’il n’y d’autre divinité que Dieu, saisira bien l’anse solide et sans fêlure. Il sera mis sur la voie droite et suivra la bonne direction. Omar- que Dieu l’agrée- a dit; «Le Jibt signifie la magie. Le Ta-
ghout (cité dans le verset sous le nom erreur) est le démon. La générosité de l’homme est sa religion, sa lignée est son caractère qu’il soit Persan ou Nabatéen. Le taghout qui signifie d’après Omar, le démon,
est en réalité toutes les abominations que pratiquaient les gens à l’époque préislamique (Jahilia).
Cette anse solide et sané fêlure est certes la foi ferme qui ne pourra être ébranlée tout comme un anneau solide qu’on ne peut pas
le briser. D’autres ont dit qu’elle signifie l’Islam, et pour d’autres encore c’est la profession de foi. L’imam Ahmed a raconté d’après Mouhammed Ben Qaïs le récit
suivant; «Me trouvant dans la mosquée, un homme entra l’air humilié,
fit deux raka’ts très courtes. Les gens disent; «C’est un bienheureux du Paradis». En sortant, je suivis l’homme jusqu’à sa demeure et j’entrai chez lui. Quand ma présence lui devint familière, je lui racontai ce que les hommes ont dit de lui. Il répondit; «Gloire à Dieu! Il ne convient jamais à quiconque de dire des choses qu’il ignore. Quand même je vais te le dire; «Du temps de l’Envoyé Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- je fais une visiçn et je la lui ai racontée. «Je me trouvai dans un verger verdoyant, au milieu une colonne en fer plantée
dans le sol et dont le bout atteignait le ciel, muni d’une anse. On me dit; «Monte» - Je ne puis le faire répondis-je. Un homme vint tenir de ses mains mes vêtements et me dit; «Monte». J’escaladai la colonne
et arrivant à l’anse, il me dit; «Tiens-la fermement». Je m’éveillai et je rouvai l’anse dans ma main. En racontant cette vision à l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-, il l’interpréta de la façon sui-
vante:- «Le parterre est l’Islam, la colonne est son pilier, quant à l ’anse, elle signifie que tu mourras en vrai musulman». On a dit que cet homme était Abdullah ben Salam.
 
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