Eugène Ribadier est un coureur de jupons et Angèle, sa femme, est maladivement jalouse. Son premier mari la trompait, elle est persuadée que le second agit de même. Monsieur jure ses grands dieux qu'il n'en est rien. Mais c'est un finaud Ribadier. Quand il veut rendre visite à sa maîtresse, il a un système infaillible. L'hypnose étant à la mode à l'époque, Ribadier plonge son regard droit dans les yeux de sa femme qui aussitôt s'affaisse, endormie sur le divan. Pour la réveiller un simple souffle sur le front. C'est efficace. Jusqu'au jour où un ancien soupirant revenu d'un exil lointain (Jean-Noël Brouté) et un mari (Gérard Darier) dont Ribadier a séduit la femme, mais qui accepte d'être cocu si tout le monde l'ignore dans son entreprise, vont dérégler la machine. Pour sa première prestation sur les planches, Bruno Solo, qui porte crânement le Borsalino, est très convaincant. Léa Drucker, bonbon acidulé et oie blanche, élargit sa palette de jeu. Elle, que l'on a souvent vue dans des rôles graves, trouve ici le bon ressort comique en jouant les enquiquineuses jalouses. Un inévitable couple de domestiques, Fabienne Galula et Romain Thunin, pimentent et corsent l'affaire pour égarer les soupçons. Christian Bujeau est un bon faiseur qui sait parfaitement faire tourner la mécanique, dans de beaux décors et costumes 1930. Manipulations, trahisons, lâchetés et comme toujours chez Feydeau un certain délire. Et cela fonctionne.
Ca vient de sortir en DVD ,qui a vu cette piéce ,est ce qu'elle vaut le coup ?
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