Dans une interview informelle, en plein Paris (place de la République ?), Thierry Ardisson a une remarque très intéressante : « Les musulmans manquent de hauts-parleurs », dit-il. Interrogé par deux jeunes musulmans sur la place des musulmans dans les médias, le présentateur télé indique quil est très difficile de trouver des interlocuteurs musulmans prêts à venir sexprimer. Quoi que lon pense de Thierry Ardisson les commentaires à son sujet ne vont pas manquer -, ce dernier dit une vérité : les musulmans ne font pas entendre leurs voix. Bien entendu, comme les jeunes hommes qui linterviewent, daucuns préfèreront crier au complot et affirmeront quil y a un « deux poids, deux mesures », entendre par là « on donne la parole aux juifs, et on bâillonne les musulmans ». Cette position victimaire a vécu.
Même si cétait vraiment le cas, les musulmans ne pourraient sen plaindre que si et seulement si ils prenaient la peine de se faire entendre. Mais, pour se faire entendre, il faut agir. Combien de musulmans contactent la presse, écrivent aux journalistes, envoient fax et courriel à des rédactions, prennent leur téléphone pour témoigner lors démissions de radio ? Quelles associations musulmanes font régulièrement parvenir des communiqués de presse ? Qui, après la lecture dun article, envoie un mail à son auteur pour le féliciter, le sermonner, lui apporter de plus amples informations, lui indiquer quil se trompe ?
Le propos dArdisson rappelle ce que disait déjà Alain Gresh, patron du Monde diplomatique, il y a une dizaine dannées lors dune conférence sur le conflit du israélo-palestinien. Ce dernier nhésita pas à remettre à leur place ces musulmans qui se plaignait dun traitement médiatique favorable à Israël : alors que les membres de la communauté juive nhésitent pas à inonder les rédactions de mails, de fax, de lettres, dappels téléphoniques, les musulmans eux choisissent de gémir dans leur coin. Quand on a quelque chose à dire, on le dit ou bien on se tait et on évite de pleurnicher. Tant que les musulmans nauront pas compris quils sont en grande partie responsable de leur situation, les lendemains tarderont à chanter. Cessons de geindre et prenons-nous en main.
Voici la vidéo de linterview. Hormis la remarque dArdisson, le reste nest pas très intéressant, voire quelque peu ridicule.
http://www.dailymotion.com/video/xcv5k1_sirat-alizza-rencontre-thierry-ardi_webcam?start=10
Même si cétait vraiment le cas, les musulmans ne pourraient sen plaindre que si et seulement si ils prenaient la peine de se faire entendre. Mais, pour se faire entendre, il faut agir. Combien de musulmans contactent la presse, écrivent aux journalistes, envoient fax et courriel à des rédactions, prennent leur téléphone pour témoigner lors démissions de radio ? Quelles associations musulmanes font régulièrement parvenir des communiqués de presse ? Qui, après la lecture dun article, envoie un mail à son auteur pour le féliciter, le sermonner, lui apporter de plus amples informations, lui indiquer quil se trompe ?
Le propos dArdisson rappelle ce que disait déjà Alain Gresh, patron du Monde diplomatique, il y a une dizaine dannées lors dune conférence sur le conflit du israélo-palestinien. Ce dernier nhésita pas à remettre à leur place ces musulmans qui se plaignait dun traitement médiatique favorable à Israël : alors que les membres de la communauté juive nhésitent pas à inonder les rédactions de mails, de fax, de lettres, dappels téléphoniques, les musulmans eux choisissent de gémir dans leur coin. Quand on a quelque chose à dire, on le dit ou bien on se tait et on évite de pleurnicher. Tant que les musulmans nauront pas compris quils sont en grande partie responsable de leur situation, les lendemains tarderont à chanter. Cessons de geindre et prenons-nous en main.
Voici la vidéo de linterview. Hormis la remarque dArdisson, le reste nest pas très intéressant, voire quelque peu ridicule.
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