Top 15 des citations de voltaire qui sont toujours malheureusement d’actualité

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On accorde souvent à Voltaire la célèbre citation : "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire". C'est une erreur puisque le philosophe n'a jamais dit ça, mais par contre il a dit plein d'autres trucs plutôt très pertinents et encore plus d'actualité depuis les attentats à Charlie Hebdo et à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Se replonger dans ses classiques de temps à autre, ça ne fait pas de mal.

  1. "Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir." (Traité sur la tolérance, 1763)
  2. "Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion."
  3. "Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ?" (Candide, ou l'Optimisme, 1759)
  4. "La religion juive, mère du christianisme, grand-mère du mahométisme, battue par son fils et par son petit-fils." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
  5. "Les hommes sont des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue." (Zadig ou la destinée, 1747)
  6. "Que conclure à la fin de tous mes longs propos ? C'est que les préjugés sont la raison des sots." (Poème sur la Loi Naturelle, 1756)
  7. "Les calomniateurs sont comme le feu qui noircit le bois vert, ne pouvant le brûler." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
  8. "Si vous voulez qu'on tolère ici votre doctrine, commencez par n'être ni intolérants ni intolérables." (Traité sur la tolérance, 1763)
  9. "Le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique."(Dictionnaire philosophique, 1764)
  10. "Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
  11. "Nous respectons plus les morts que les vivants. Il aurait fallu respecter les uns et les autres." (Dictionnaire philosophique, 1764)
  12. "C'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité, non à ceux qui font les esclaves par la violence, que nous devons nos respects." (Lettres philosophiques, 1733)
  13. "La tolérance n'a jamais excité de guerre civile ; l'intolérance a couvert la terre de carnage." (Traité sur la tolérance, 1763)
  14. "Si l'on n'imprimait que l'utile, il y aurait cent fois moins de livres."
  15. "Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères!" (Traité sur la tolérance, 1763)
On aurait tout de même préféré qu'il soit un peu moins visionnaire l'ami Voltaire.

http://www.topito.com/top-citations-voltaire-actualite-tolerance-liberte-expression-charlie
 

Pièces jointes

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Pour rappel, l'explication de celle qu'il n'a jamais dite :)
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »
http://www.projet-voltaire.fr/blog/...suis-pas-daccord-avec-vous-mais-je-me-battrai
merci .:cool:
le paragraphe s'y rapportant , mérite d'être rapporté !

Voltaire n’a jamais dit : « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai… »

"Mais alors, à qui la faute ? Pas à Rousseau, ni à Voltaire lui-même, comme dans la chanson de Gavroche, mais à l’Anglaise Evelyn Beatrice Hall qui, dans un livre, The Friends of Voltaire, publié en 1906 sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, utilisa la célèbre formule pour résumer la pensée voltairienne. « « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it », was his attitude now », écrit-elle. Elle confirmera par la suite que c’était sa propre expression et qu’elle n’aurait pas dû être mise entre guillemets. Qu’elle soit due à la maladresse de l’auteur ou de l’éditeur, la citation a été rapidement traduite en français avant de connaître le succès que l’on sait."
 
J'allais le dire que cette citation était de l'écrivain qui a fait sa biographie.

C'est rigolo tous ceux qui font les intellos à la TV et nous la sortent "comme disait Voltaire...". :D

Tiens, je repense d'un coup à ce cher Mister Lefebvre qui a répondu à la question "quel est votre livre préféré?" "Zadig et Voltaire". :D
 
J'allais le dire que cette citation était de l'écrivain qui a fait sa biographie.

C'est rigolo tous ceux qui font les intellos à la TV et nous la sortent "comme disait Voltaire...". :D

Tiens, je repense d'un coup à ce cher Mister Lefebvre qui a répondu à la question "quel est votre livre préféré?" "Zadig et Voltaire". :D
Dans le genre citation a la noix :
Galilée a été pourchassé par l'église car il disait que la Terre est ronde :)
 
Dans le genre citation a la noix :
Galilée a été pourchassé par l'église car il disait que la Terre est ronde :)

Pour ce qui est du procès de Galilée, les motifs sont peut-être moins évidents qu'il ne le semble. Certains historiens pensent que l'Église était bien plus choquée par l'atomisme de Galilée (qui menaçait le dogme de la présence réelle du Christ dans l'hostie) que par ses théories astronomiques.

De plus, même abstraction faite de son atomisme, Galilée a surtout erré en se mêlant d'exégèse biblique, qui était le domaine réservé des prêtres plutôt qu'en proposant de nouvelles théories scientifiques. On notera aussi son manque total de diplomatie et de nuances dans ses débats avec ses adversaires.

De toute façon, Galilée n'est pas celui qui a prouvé objectivement l'héliocentrisme. Cet honneur revient à Kepler, qui a eu l'intuition géniale que les orbites des planètes étaient elliptiques.
 
Pour ce qui est du procès de Galilée, les motifs sont peut-être moins évidents qu'il ne le semble. Certains historiens pensent que l'Église était bien plus choquée par l'atomisme de Galilée (qui menaçait le dogme de la présence réelle du Christ dans l'hostie) que par ses théories astronomiques.
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C'est effectivement la théorie de Pietro Redondi, qu'il développe dans son "Galilée hérétique". Très bon livre au demeurant, mais je n'ai pas les compétences pour juger de la pertinence de sa thèse .
 
Si Voltaire vivait encore, il aurait reçu de la visite avant Charlie.

En plus il a écrit une pièce très insultante sur Muhammad (mais à l'époque, Muhammad servait simplement de prétexte détourné pour attaquer l'Église. De nos jours, on en ferait une lecture bien différente...)
 
En plus il a écrit une pièce très insultante sur Muhammad (mais à l'époque, Muhammad servait simplement de prétexte détourné pour attaquer l'Église. De nos jours, on en ferait une lecture bien différente...)
Un peu comme les "Lettres Persanes".
Il y a des merveilles dedans :) :
- Il y a une espèce de livres que nous ne connoissons point en Perse, et qui me paroissent ici fort à la mode: ce sont les journaux.
- Les Français ne parlent presque jamais de leurs femmes: c'est qu'ils ont peur d'en parler devant des gens qui les connaissent mieux qu'eux.
- On dit fort bien que si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés.
- Les gens qu'on dit être de si bonne compagnie ne sont souvent que ceux dont les vices sont les plus raffinés.
- L'effet ordinaire des colonies est d'affaiblir les pays d'où on les tire, sans peupler ceux où on les envoie.
 
J'ai beaucoup aimé la définition de la guerre d'après Voltaire (dictionnaire philosophique ) :

Un généalogiste prouve à un prince qu'il descend en droite ligne d'un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu'elle ne le connaît pas. qu'elle n'a nulle envie d'être gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du prince, dont le droit est incontestable. Il trouve incontinent un grand nombre d'hommes qui n'ont rien à perdre ; il les habille d'un gros drap bleu à cent dix sous l'aune, borde leurs chapeaux avec du gros fil blanc, les fait tourner à droite et à gauche et marche à la gloire.

Les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part, chacun selon son pouvoir, et couvrent une petite étendue de pays de plus de meurtriers mercenaires que Gengis Khan, Tamerlan, Bajazet n'en traînèrent à leur suite.

Des peuples assez éloignés entendent dire qu'on va se battre, et qu'il y a cinq à six sous par jour à gagner pour eux s'ils veulent être de la partie: ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs, et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer.

Ces multitudes s'acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mais sans savoir même de quoi il s'agit.

Il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq, se détestant toutes également les unes les autres, s'unissant et s'attaquant tour à tour ; toutes d'accord en un seul point, celui de faire tout le mal possible.

Le merveilleux de cette entreprise infernale, c'est que chaque chef des meurtriers fait bénir ses drapeaux et invoque Dieu solennellement avant d'aller exterminer son prochain
 
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