Le tourisme fait la Une au Maroc ces jours derniers, mais sans doute pas comme l’espéraient les opérateurs qui s’arrachent les cheveux de désespoir devant l’acuité de la crise qui frappe le secteur depuis l’an passé.
Comme chacun sait, avec le «printemps arabe», l’attentat odieux du Café Argana, place Jamaâ El Fna à Marrakech, et les effets d’une récession qui frappe durement les principaux marchés émetteurs de touristes vers le Maroc, (France, Espagne, Italie), la fréquentation a fortement chuté et le Royaume, qui avait fort bien décollé au début de 2011, se retrouvait en décembre avec une croissance des arrivées d’à peine 1%, tandis que le taux d’occupation des hôtels chutait drastiquement.
Ce trend baissier, malheureusement, se confirmait à l’orée de l’année 2012 et, selon des statistiques récentes, c’est un différentiel de 20 % qu’il s’est établit entre le premier mois de l’année 2011 et celui de 2012. Pour février, la situation a empiré et les plus optimistes des hôteliers espèrent seulement «sauver les meubles» cette année, si des événements particuliers ne viennent pas aggraver encore plus la donne.
Cet espoir, pourtant, risque fort de s’envoler définitivement après les déclarations récentes de responsables gouvernementaux et les propositions du projet de loi de finances 2012 qui coupe sévèrement dans le budget promotionnel de l’Office National Marocain du Tourisme, ONMT, bras armé de notre industrie des loisirs et des vacances.
En effet, tour à tour, M. Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et M. Mustapha Ramid, Ministre de la Justice et des Libertés, sont venus jeter des gros pavés dans la mare aux touristes, en faisant des déclarations qui pourraient avoir un impact très négatif sur l’attractivité touristique du Royaume.
Ainsi, M. Benkirane, questionné par un businessman français lors de la rencontre économique Maroc-France du 28 mars dernier à Rabat, sur sa perception du climat de liberté et de tolérance envers certaines constances (code vestimentaire des femmes, casinos, débits d’alcool) qui assurent l’attrait de villes comme Marrakech et Agadir n’a trouvé d’autre réponse que de stigmatiser le tourisme sexuel, en omettant sciemment de répondre à l’interpellation précise de son questionneur.
Ainsi M. Mustapha Ramid, visitant l’école coranique du fkih El Maghraoui, connu pour ses déclarations scandaleuses sur le mariage des petits filles (à 9 ans !!!), a stigmatisé avec force « tous ceux qui viennent à Marrakech pour le pêché et s’éloigner de Dieu».
Ces propos de leaders du PJD, un parti connu pour sa vision réactionnaire et conservatrice, ne sont pas pour nous étonner car ils constituent l’un des fondamentaux du discours courant des islamistes marocains qui, aux affaires désormais, éprouvent cependant beaucoup de mal à mettre en conformité leurs idées avec leurs responsabilités publiques et officielles.
http://www.lnt.ma/actualites/touris...acent-700-000-emplois-34159.html#comment-1932
Comme chacun sait, avec le «printemps arabe», l’attentat odieux du Café Argana, place Jamaâ El Fna à Marrakech, et les effets d’une récession qui frappe durement les principaux marchés émetteurs de touristes vers le Maroc, (France, Espagne, Italie), la fréquentation a fortement chuté et le Royaume, qui avait fort bien décollé au début de 2011, se retrouvait en décembre avec une croissance des arrivées d’à peine 1%, tandis que le taux d’occupation des hôtels chutait drastiquement.
Ce trend baissier, malheureusement, se confirmait à l’orée de l’année 2012 et, selon des statistiques récentes, c’est un différentiel de 20 % qu’il s’est établit entre le premier mois de l’année 2011 et celui de 2012. Pour février, la situation a empiré et les plus optimistes des hôteliers espèrent seulement «sauver les meubles» cette année, si des événements particuliers ne viennent pas aggraver encore plus la donne.
Cet espoir, pourtant, risque fort de s’envoler définitivement après les déclarations récentes de responsables gouvernementaux et les propositions du projet de loi de finances 2012 qui coupe sévèrement dans le budget promotionnel de l’Office National Marocain du Tourisme, ONMT, bras armé de notre industrie des loisirs et des vacances.
En effet, tour à tour, M. Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et M. Mustapha Ramid, Ministre de la Justice et des Libertés, sont venus jeter des gros pavés dans la mare aux touristes, en faisant des déclarations qui pourraient avoir un impact très négatif sur l’attractivité touristique du Royaume.
Ainsi, M. Benkirane, questionné par un businessman français lors de la rencontre économique Maroc-France du 28 mars dernier à Rabat, sur sa perception du climat de liberté et de tolérance envers certaines constances (code vestimentaire des femmes, casinos, débits d’alcool) qui assurent l’attrait de villes comme Marrakech et Agadir n’a trouvé d’autre réponse que de stigmatiser le tourisme sexuel, en omettant sciemment de répondre à l’interpellation précise de son questionneur.
Ainsi M. Mustapha Ramid, visitant l’école coranique du fkih El Maghraoui, connu pour ses déclarations scandaleuses sur le mariage des petits filles (à 9 ans !!!), a stigmatisé avec force « tous ceux qui viennent à Marrakech pour le pêché et s’éloigner de Dieu».
Ces propos de leaders du PJD, un parti connu pour sa vision réactionnaire et conservatrice, ne sont pas pour nous étonner car ils constituent l’un des fondamentaux du discours courant des islamistes marocains qui, aux affaires désormais, éprouvent cependant beaucoup de mal à mettre en conformité leurs idées avec leurs responsabilités publiques et officielles.
http://www.lnt.ma/actualites/touris...acent-700-000-emplois-34159.html#comment-1932
