· Dinquiétantes difficultés de déclinaison territoriale
· Gouvernance locale, environnement touristique ,transport les boulets
A quelques mois de la livraison des stations pilotes du Plan Azur (Saïdia et Mazagan), des voix discordantes sélèvent pour pointer les loupés de la Vision 2010. Au rang desquels: labsence de convergence entre la politique du Plan telle que conçue et sa déclinaison sur le plan territorial.
En clair, les enjeux de la Vision ne semblent pas être perçus de la même façon selon que lon relève du département du Tourisme ou de lIntérieur. A ce titre, la sortie, il y a quelques mois dans les colonnes de LEconomiste, du wali de lune des régions pilotes du plan Azur en dit long!
Il redoutait justement que limplantation de la station balnéaire dans sa région ne fasse effet tache dhuile: «La nouvelle station naura dintérêt que si elle se greffe harmonieusement à la ville». Lerreur est davoir une Saïdia à deux vitesses: une ville ancienne délabrée dun côté et une Fadesa City ultramoderne de lautre. Ce qui corrobore lidée du ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, selon laquelle «lon na pas suffisamment prêté attention à la gouvernance locale». Autrement dit, la démarche doit insister sur lharmonie de la déclinaison sous langle territorial. En ce sens, éviter laspect bunker en ouvrant les stations sur leur environnement et enclencher un effet dentraînement qui ne se limite pas seulement à la station mais à lensemble de sa région, son arrière-pays
Les plus critiques craignent sutrtout une juxtaposition de stations de dernière génération face au reste du terroir précaire.
Boussaïd fait surtout allusion au retard pris dans la requalification de lenvironnement touristique en général qui reste le parent pauvre de la stratégie actuelle.
Les investissements réalisés jusque-là nont concerné que le cadre immédiat des stations. La réhabilitation des voiries du transport, le civisme, les espaces verts, de lapproche écologique sont jetés aux oubliettes. Idem pour lélément humain, les riverains notamment, réduits au rôle de témoins dun changement. La radioscopie de la Vision démontre par ailleurs que la stratégie adoptée na pas réussi à placer le tourisme dans une démarche de développement durable. En témoigne lenvironnement social culturel et écologique Lequel ne constitue pas encore un critère prioriatire dans la conception de limplémentation de la stratégie. En conséquence, le dernier ranking mondial du tourisme élaboré par le World Economic Forum classe le Maroc à la 67e place sur 130 pays sur le plan environnemental. Bien loin derrière ses concurrents directs que sont la Tunisie (39e), la Turquie (54e) et lEgypte (66°).
Ce qui explique dailleurs le recadrage de Boussaïd lors de la conférence sur le commerce, linvestissement et le tourisme durable tenue le 16 octobre à Tanger. Aujourdhui, «le tourisme durable est au cur de la stratégie du département». Reste à savoir si dici les premières livraisons, premier semestre 2009, les développeurs-aménageurs intégreront cette nouvelle dimension! En tout cas, le Souverain attend un livrable fin 2009 sur la prochaine Vision. Lenjeu sera de préciser le cap.
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Décalages
Si la Vision accorde une place de choix au balnéaire via des investissements tout le long du littoral, le tourisme rural et celui culturel, eux, auront du mal à se greffer à loffre Maroc. Les initiatives entreprises pour ces deux niches se sont limitées à la mise en place de quelques PAT (Pays daccueil touristique). Le tourisme nest pas encore utilisé comme vecteur de développement économique et social, surtout dans les territoires les plus enclavés.
Bachir THIAM & Amin RBOUB
· Gouvernance locale, environnement touristique ,transport les boulets
A quelques mois de la livraison des stations pilotes du Plan Azur (Saïdia et Mazagan), des voix discordantes sélèvent pour pointer les loupés de la Vision 2010. Au rang desquels: labsence de convergence entre la politique du Plan telle que conçue et sa déclinaison sur le plan territorial.
En clair, les enjeux de la Vision ne semblent pas être perçus de la même façon selon que lon relève du département du Tourisme ou de lIntérieur. A ce titre, la sortie, il y a quelques mois dans les colonnes de LEconomiste, du wali de lune des régions pilotes du plan Azur en dit long!
Il redoutait justement que limplantation de la station balnéaire dans sa région ne fasse effet tache dhuile: «La nouvelle station naura dintérêt que si elle se greffe harmonieusement à la ville». Lerreur est davoir une Saïdia à deux vitesses: une ville ancienne délabrée dun côté et une Fadesa City ultramoderne de lautre. Ce qui corrobore lidée du ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, selon laquelle «lon na pas suffisamment prêté attention à la gouvernance locale». Autrement dit, la démarche doit insister sur lharmonie de la déclinaison sous langle territorial. En ce sens, éviter laspect bunker en ouvrant les stations sur leur environnement et enclencher un effet dentraînement qui ne se limite pas seulement à la station mais à lensemble de sa région, son arrière-pays
Les plus critiques craignent sutrtout une juxtaposition de stations de dernière génération face au reste du terroir précaire.
Boussaïd fait surtout allusion au retard pris dans la requalification de lenvironnement touristique en général qui reste le parent pauvre de la stratégie actuelle.
Les investissements réalisés jusque-là nont concerné que le cadre immédiat des stations. La réhabilitation des voiries du transport, le civisme, les espaces verts, de lapproche écologique sont jetés aux oubliettes. Idem pour lélément humain, les riverains notamment, réduits au rôle de témoins dun changement. La radioscopie de la Vision démontre par ailleurs que la stratégie adoptée na pas réussi à placer le tourisme dans une démarche de développement durable. En témoigne lenvironnement social culturel et écologique Lequel ne constitue pas encore un critère prioriatire dans la conception de limplémentation de la stratégie. En conséquence, le dernier ranking mondial du tourisme élaboré par le World Economic Forum classe le Maroc à la 67e place sur 130 pays sur le plan environnemental. Bien loin derrière ses concurrents directs que sont la Tunisie (39e), la Turquie (54e) et lEgypte (66°).
Ce qui explique dailleurs le recadrage de Boussaïd lors de la conférence sur le commerce, linvestissement et le tourisme durable tenue le 16 octobre à Tanger. Aujourdhui, «le tourisme durable est au cur de la stratégie du département». Reste à savoir si dici les premières livraisons, premier semestre 2009, les développeurs-aménageurs intégreront cette nouvelle dimension! En tout cas, le Souverain attend un livrable fin 2009 sur la prochaine Vision. Lenjeu sera de préciser le cap.
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Décalages
Si la Vision accorde une place de choix au balnéaire via des investissements tout le long du littoral, le tourisme rural et celui culturel, eux, auront du mal à se greffer à loffre Maroc. Les initiatives entreprises pour ces deux niches se sont limitées à la mise en place de quelques PAT (Pays daccueil touristique). Le tourisme nest pas encore utilisé comme vecteur de développement économique et social, surtout dans les territoires les plus enclavés.
Bachir THIAM & Amin RBOUB