1. Méfaits et bienfaits de l’esprit tribal
a. Méfaits dénoncés et combattus par l’Islam
Il est bien connu que l’Islam a d’abord été révélé chez un peuple qui vivait selon le modèle tribal à savoir les Arabes de la péninsule arabique. Or il est évident que l’Islam a eu un impact sur ce système tribal et qu’il a clairement mis à la marge voir aboli certaines choses qui allait à son encontre et qu’il a laissé tel quel des choses faisant parti de la nature humaine et faisant intrinsèquement parti des valeurs islamiques elles-mêmes.
Nous n’allons pas trop parler des différentes mœurs et coutumes tribales de l’époque qui ont été supprimées, modérées ou au contraire mises en avant par l‘Islam car, bien que très intéressant, c’est un sujet à part entière qui ferait sortir notre exposé de son cadre. En tout les cas il est certain que le réceptacle sociétal de la révélation n’est certainement pas anodin.
L’un des principaux problèmes de l’esprit tribal était les combats incessants entre tribus et clans rivaux,symptômes de leurs complexes de supériorité basé sur des rapports de force entre dominants et sur des vendettas séculaires.
Al-Mubarakfuri dans Muhammad l’ultime joyau de la prophétie dit à ce propos que «L’esprit de société qui régnait au sein de la tribu était exacerbé par le tribalisme. Le socle sur lequel reposait l’ordre social était le chauvinisme et les liens de parenté. Leur devise était ’Soutiens ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé’. Ils étaient ainsi étrangers au principe islamique qui stipule que l’aide apporté e à un oppresseur consiste à dissuader celui-ci de commettre son agression. La soif du pouvoir, jointe à une volonté de surpasser les autres, avait souvent pour conséquence des guerres entre les tribus qui avaient généralement un ancêtre commun. C’est le cas des Aws et des Khazraj, des ‘Abs et des Dhubyan, des Bakr et des Taghlib etc. Les relations intertribales étaient fragiles et faibles à cause des guerres continuelles. »
C’est dans ce cadre là qu’il faut contextualiser les différents dires authentiques du Prophète Mouhammad (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) ayant trait à cette problématique comme : «Celui qui a combattu sous un étendard pour une cause non prouvée, s'étant mis en colère pour la 'assabiyyah, appelant vers cette cause, ou aidant cette cause, c'est là une mort digne de la période préislamique... » ; «Ne rompez pas vos relations, ni ne vous mettez en discorde, ni ne vous enviez les uns les autres. Soyez frères, O serviteurs d’Allah. Il n’est pas permis au musulman de rompre avec son frère pendant plus de trois jours.», entre autres ahadith authentiques bien connus. Le grand théologien al-Mawardi par rapport à ce dernier hadith et en parlant du lien de la religion en tant que premier lien de sociabilité dans son Adab ad-Dounya wa ad-Dine a dit : « Cela est une exigence de par leur appartenance à la même religion. Le Prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) met en garde, dans ce hadith, contre les mauvaise s mœurs de la période préislamique et ses égarements. Il fut envoyé, en fait, au moment où les Arabes étaient en pleine discorde et animosité. Même les frères issus d’un même père se divisaient en clans. Ce clanisme les séparait et semait entre eux la haine comme s’ils étaient des ennemis étrangers les uns aux autres. Les Ansars étaient [avant l’avènement de l’Islam], les plus enclins à l’inimitié et à l’hostilité entre eux. Notamment entre les tribus Aws et Khazraj dont les divergences et la discorde étaient des plus aiguës. Cela dura jusqu’au jour où elles embrassèrent l’Islam. Avec son avènement, l’Islam mit fin à leur longue mésentente et les fraternisa de sorte qu’elles s’entraidaient, désormais, et se portaient secours mutuellement dans le cadre de la sociabilité.
Allah (‘Azza wa jall) dit : ’…Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son Bienfait, vous êtes devenus frères…’[3/103]
. Le verset signifie qu’ils étaient ennemis avant l’Islam grâce auquel, Allah concilia leurs cœurs. Allah (‘Azza wa jall) dit dans un autre verset : ‘A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, Le Tout Miséricordieux accordera Son amour’ [19/96]
. La religion appelle à l’amour des fidèles autant qu’à l’aversion envers les ennemis. La foi peut inciter l’individu à rompre avec celui qui était bienfaisant et bienveillant envers lui. Voilà l’exemple d’Abou ‘Oubayda ibn al-Jarrah, dont le haut mérite et le rôle important en Islam sont largement connus, qui tua, en effet, son père dans la bataille de Badr en signe de dévouement à Allah et à Son Messager (sallAllah ‘aleyhi wa sallam). Son père, en fait, persistait dans l’égarement et sombrait dans la tyrannie. A lors il ne lui accorda pas de pitié au combat. Même la tendresse filiale ne put l’empêcher de le tuer, et ce bien qu’il était un fils dévoué. Il l’a fait pour favoriser la foi sur la parenté et le dévouement au Seigneur sur celui au père. Allah (‘Azza wa jall) révéla ces versets à son sujet : ‘Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour Dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu…’ »
http://fr.scribd.com/doc/209012285/Universalisme-Et-Racialisme-en-Islam
a. Méfaits dénoncés et combattus par l’Islam
Il est bien connu que l’Islam a d’abord été révélé chez un peuple qui vivait selon le modèle tribal à savoir les Arabes de la péninsule arabique. Or il est évident que l’Islam a eu un impact sur ce système tribal et qu’il a clairement mis à la marge voir aboli certaines choses qui allait à son encontre et qu’il a laissé tel quel des choses faisant parti de la nature humaine et faisant intrinsèquement parti des valeurs islamiques elles-mêmes.
Nous n’allons pas trop parler des différentes mœurs et coutumes tribales de l’époque qui ont été supprimées, modérées ou au contraire mises en avant par l‘Islam car, bien que très intéressant, c’est un sujet à part entière qui ferait sortir notre exposé de son cadre. En tout les cas il est certain que le réceptacle sociétal de la révélation n’est certainement pas anodin.
L’un des principaux problèmes de l’esprit tribal était les combats incessants entre tribus et clans rivaux,symptômes de leurs complexes de supériorité basé sur des rapports de force entre dominants et sur des vendettas séculaires.
Al-Mubarakfuri dans Muhammad l’ultime joyau de la prophétie dit à ce propos que «L’esprit de société qui régnait au sein de la tribu était exacerbé par le tribalisme. Le socle sur lequel reposait l’ordre social était le chauvinisme et les liens de parenté. Leur devise était ’Soutiens ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé’. Ils étaient ainsi étrangers au principe islamique qui stipule que l’aide apporté e à un oppresseur consiste à dissuader celui-ci de commettre son agression. La soif du pouvoir, jointe à une volonté de surpasser les autres, avait souvent pour conséquence des guerres entre les tribus qui avaient généralement un ancêtre commun. C’est le cas des Aws et des Khazraj, des ‘Abs et des Dhubyan, des Bakr et des Taghlib etc. Les relations intertribales étaient fragiles et faibles à cause des guerres continuelles. »
C’est dans ce cadre là qu’il faut contextualiser les différents dires authentiques du Prophète Mouhammad (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) ayant trait à cette problématique comme : «Celui qui a combattu sous un étendard pour une cause non prouvée, s'étant mis en colère pour la 'assabiyyah, appelant vers cette cause, ou aidant cette cause, c'est là une mort digne de la période préislamique... » ; «Ne rompez pas vos relations, ni ne vous mettez en discorde, ni ne vous enviez les uns les autres. Soyez frères, O serviteurs d’Allah. Il n’est pas permis au musulman de rompre avec son frère pendant plus de trois jours.», entre autres ahadith authentiques bien connus. Le grand théologien al-Mawardi par rapport à ce dernier hadith et en parlant du lien de la religion en tant que premier lien de sociabilité dans son Adab ad-Dounya wa ad-Dine a dit : « Cela est une exigence de par leur appartenance à la même religion. Le Prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) met en garde, dans ce hadith, contre les mauvaise s mœurs de la période préislamique et ses égarements. Il fut envoyé, en fait, au moment où les Arabes étaient en pleine discorde et animosité. Même les frères issus d’un même père se divisaient en clans. Ce clanisme les séparait et semait entre eux la haine comme s’ils étaient des ennemis étrangers les uns aux autres. Les Ansars étaient [avant l’avènement de l’Islam], les plus enclins à l’inimitié et à l’hostilité entre eux. Notamment entre les tribus Aws et Khazraj dont les divergences et la discorde étaient des plus aiguës. Cela dura jusqu’au jour où elles embrassèrent l’Islam. Avec son avènement, l’Islam mit fin à leur longue mésentente et les fraternisa de sorte qu’elles s’entraidaient, désormais, et se portaient secours mutuellement dans le cadre de la sociabilité.
Allah (‘Azza wa jall) dit : ’…Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son Bienfait, vous êtes devenus frères…’[3/103]
. Le verset signifie qu’ils étaient ennemis avant l’Islam grâce auquel, Allah concilia leurs cœurs. Allah (‘Azza wa jall) dit dans un autre verset : ‘A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, Le Tout Miséricordieux accordera Son amour’ [19/96]
. La religion appelle à l’amour des fidèles autant qu’à l’aversion envers les ennemis. La foi peut inciter l’individu à rompre avec celui qui était bienfaisant et bienveillant envers lui. Voilà l’exemple d’Abou ‘Oubayda ibn al-Jarrah, dont le haut mérite et le rôle important en Islam sont largement connus, qui tua, en effet, son père dans la bataille de Badr en signe de dévouement à Allah et à Son Messager (sallAllah ‘aleyhi wa sallam). Son père, en fait, persistait dans l’égarement et sombrait dans la tyrannie. A lors il ne lui accorda pas de pitié au combat. Même la tendresse filiale ne put l’empêcher de le tuer, et ce bien qu’il était un fils dévoué. Il l’a fait pour favoriser la foi sur la parenté et le dévouement au Seigneur sur celui au père. Allah (‘Azza wa jall) révéla ces versets à son sujet : ‘Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour Dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu…’ »
http://fr.scribd.com/doc/209012285/Universalisme-Et-Racialisme-en-Islam