Un ancien militaire, jugé pour avoir profané avec des morceaux de porc des tombes musulmanes au cimetière de Castres, dans le sud-ouest de la France, a été condamné mercredi 4 janvier à trois mois de prison avec sursis.
En janvier 2011, l'ancien militaire avait déposé des morceaux de couenne de porc sur trois tombes du carré musulman du cimetière de Castres. Confondu par l'empreinte ADN relevée sur les couennes, l'accusé, âgé de 48 ans et retraité de l'armée depuis une dizaine d'années, a assuré au procès que son geste visait seulement les radicaux musulmans et il a présenté ses excuses aux familles des défunts. Pendant l'instruction, il s'était d'abord décrit comme "un résistant face à l'invasion arabo-musulmane".
L'accusé, un ancien parachutiste membre du Front national, parti d'extrême droite dont il a été suspendu après son arrestation, devra verser mille euros de dommages et intérêts aux familles de deux victimes, ainsi qu'un euro de dommages et intérêts à la famille d'une troisième victime et un euro symbolique pour des associations antiracistes et le Conseil français du culte musulman, parties civiles.
MISE EN CAUSE DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE
Le réquisitoire, à l'audience du 7 décembre, avait fait plus de bruit que l'affaire elle-même, car le vice-procureur Philippe Mao avait ostensiblement mis en cause la politique gouvernementale. "Ce que nous avons à juger est le résultat d'un vent mauvais qui souffle sur notre pays depuis plusieurs années et dont je crois pouvoir dire que les plus hautes autorités de l'Etat n'y sont pas étrangères et contribuent à l'alimenter, même si elles ne sont pas les seules", avait-il lancé.
Depuis, le député du Tarn Bernard Carayon (majorité présidentielle) a demandé des sanctions contre le magistrat. "Ces propos, qui établissent un lien entre cet acte inqualifiable et la politique engagée par le chef de l'Etat, sont indignes d'un magistrat, profondément antirépublicains et appellent une réponse judiciaire ou administrative appropriée", a-t-il indiqué dans un communiqué.
http://www.lemonde.fr/societe/artic...nateur-de-tombes-musulmanes_1625646_3224.html
En janvier 2011, l'ancien militaire avait déposé des morceaux de couenne de porc sur trois tombes du carré musulman du cimetière de Castres. Confondu par l'empreinte ADN relevée sur les couennes, l'accusé, âgé de 48 ans et retraité de l'armée depuis une dizaine d'années, a assuré au procès que son geste visait seulement les radicaux musulmans et il a présenté ses excuses aux familles des défunts. Pendant l'instruction, il s'était d'abord décrit comme "un résistant face à l'invasion arabo-musulmane".
L'accusé, un ancien parachutiste membre du Front national, parti d'extrême droite dont il a été suspendu après son arrestation, devra verser mille euros de dommages et intérêts aux familles de deux victimes, ainsi qu'un euro de dommages et intérêts à la famille d'une troisième victime et un euro symbolique pour des associations antiracistes et le Conseil français du culte musulman, parties civiles.
MISE EN CAUSE DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE
Le réquisitoire, à l'audience du 7 décembre, avait fait plus de bruit que l'affaire elle-même, car le vice-procureur Philippe Mao avait ostensiblement mis en cause la politique gouvernementale. "Ce que nous avons à juger est le résultat d'un vent mauvais qui souffle sur notre pays depuis plusieurs années et dont je crois pouvoir dire que les plus hautes autorités de l'Etat n'y sont pas étrangères et contribuent à l'alimenter, même si elles ne sont pas les seules", avait-il lancé.
Depuis, le député du Tarn Bernard Carayon (majorité présidentielle) a demandé des sanctions contre le magistrat. "Ces propos, qui établissent un lien entre cet acte inqualifiable et la politique engagée par le chef de l'Etat, sont indignes d'un magistrat, profondément antirépublicains et appellent une réponse judiciaire ou administrative appropriée", a-t-il indiqué dans un communiqué.
http://www.lemonde.fr/societe/artic...nateur-de-tombes-musulmanes_1625646_3224.html