Des personnes paraplégiques traitées par stimulation électrique en Suisse ont recouvré le contrôle de leurs muscles paralysés depuis longtemps et ont pu marcher à nouveau, et même, pour la première fois, en l'absence de la stimulation. Cette recherche de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l'Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV) fait l'objet de deux articles paraissant le 31 octobre 2018 respectivement dans Nature et Nature neuroscience.
"Personne n'avait démontré avant" la possibilité de bouger ou marcher après l'arrêt de la stimulation chez l'humain, assure à l'AFP Jocelyne Bloch (CHUV) qui a posé les implants (16 électrodes connectées à un stimulateur). C'est un "pas de géant" dans la recherche sur les blessés de la moelle épinière, souligne un spécialiste américain de l'Université de Washington à Seattle, Chet Moritz, dans un éditorial de la revue scientifique Nature. Le fait qu'après plusieurs mois de stimulation, ces trois hommes aient pu reprendre le contrôle de leurs muscles paralysés, sans activer la stimulation, est une "preuve solide que le cerveau et la moelle épinière ont rétabli des connections naturelles", note-t-il. "Deux de ces participants étaient même capables de marcher (...) en utilisant un déambulateur à roulettes pour l'équilibre et la sécurité", relève-t-il.
"Personne n'avait démontré avant" la possibilité de bouger ou marcher après l'arrêt de la stimulation chez l'humain, assure à l'AFP Jocelyne Bloch (CHUV) qui a posé les implants (16 électrodes connectées à un stimulateur). C'est un "pas de géant" dans la recherche sur les blessés de la moelle épinière, souligne un spécialiste américain de l'Université de Washington à Seattle, Chet Moritz, dans un éditorial de la revue scientifique Nature. Le fait qu'après plusieurs mois de stimulation, ces trois hommes aient pu reprendre le contrôle de leurs muscles paralysés, sans activer la stimulation, est une "preuve solide que le cerveau et la moelle épinière ont rétabli des connections naturelles", note-t-il. "Deux de ces participants étaient même capables de marcher (...) en utilisant un déambulateur à roulettes pour l'équilibre et la sécurité", relève-t-il.