C’est une histoire vraie et révoltante. Beaucoup de Marocaines l’ont vécue et ont choisi ou été obligées de se taire.
Dans son récit, qui semble émerveiller ses amis, il joue le rôle de la victime. Il se décrit comme l’homme qui a failli se faire avoir par une femme, mais qui a pu s’en sortir de justesse. Tout en lui donnant, à elle, une belle leçon.
Ses amis l’interrompent de temps en temps par une question («Etait-ce une prostituée? Voulait-elle de l’argent?»), une approbation («Tu as raison, tu as bien fait»), une remarque («Moi à ta place…»), un rire («Hahaha, elle l’a bien cherché, bien fait pour elle»), une lamentation («Ah les filles d’aujourd’hui… Ah les Marocaines!»).
Il dit l’avoir rencontrée la nuit, dans un «night». Il l’aborde, elle se laisse draguer. Ils se retrouvent plus tard chez lui. Ils ont bu, fumé, discuté. Elle est pratiquement nue et lui aussi. Alors il passe à l’acte mais elle le repousse.
Il insiste, elle résiste. Elle ne veut pas, ne veut plus. Il lui demande de le «dépanner». Elle lui dit que c’est son problème à lui.
Il dit que si elle l’a accompagné, c’est bien pour «coucher». Elle dit que pas forcément, peut-elle avait-elle envie mais elle a changé d’avis.
Il la traite de ******, elle le traite de frustré.
Il généralise sur les Marocaines: «Des ******* et des folles». Elle généralise sur les Marocains: «Des abrutis et des obsédés».
Il menace de le «faire» malgré elle. Elle menace de crier et de réveiller tout le quartier.
Alors il la gifle et commence à le «faire» quand, à un moment, elle lui échappe et prend la fuite.
ce stade du récit, tous les «amis» sont suspendus aux lèvres du conteur. Ils veulent connaitre la suite. L’homme leur dit: «Je vais vous raconter la suite comme si j’y étais, parce que je sais exactement comment cela a du se passer».
La suite, donc: le taxi qui emmène la fille la prend pour une prostituée. Au poste de police aussi, on la prend pour une prostituée. La fille demande à porter plainte pour tentative de viol et agression. Le policier lui dit que l’agression sera difficile à constater puisque son corps comporte «seulement» des marques rouges et des égratignures.
Et pour le viol? Le policier lui pose une question: «Es-tu vierge?». Elle fait non de la tête. Alors le policier lui dit: «Si tu n’es pas vierge, tu passes la nuit au poste et on te présente demain au procureur pour débauche et consommation d’alcool. Tu risques plusieurs mois de prison». Et le violeur, l’agresseur? «On verra après».
Devant le silence de la fille, le policier dit encore: «Un conseil, si tu ne veux pas de problème, rentre chez toi et oublie cette histoire». Ce qu’elle fait.
http://fr.le360.ma/blog/entre-amis/tu-nes-pas-vierge-rentre-chez-toi-et-oublie-cette-histoire-96227
Dans son récit, qui semble émerveiller ses amis, il joue le rôle de la victime. Il se décrit comme l’homme qui a failli se faire avoir par une femme, mais qui a pu s’en sortir de justesse. Tout en lui donnant, à elle, une belle leçon.
Ses amis l’interrompent de temps en temps par une question («Etait-ce une prostituée? Voulait-elle de l’argent?»), une approbation («Tu as raison, tu as bien fait»), une remarque («Moi à ta place…»), un rire («Hahaha, elle l’a bien cherché, bien fait pour elle»), une lamentation («Ah les filles d’aujourd’hui… Ah les Marocaines!»).
Il dit l’avoir rencontrée la nuit, dans un «night». Il l’aborde, elle se laisse draguer. Ils se retrouvent plus tard chez lui. Ils ont bu, fumé, discuté. Elle est pratiquement nue et lui aussi. Alors il passe à l’acte mais elle le repousse.
Il insiste, elle résiste. Elle ne veut pas, ne veut plus. Il lui demande de le «dépanner». Elle lui dit que c’est son problème à lui.
Il dit que si elle l’a accompagné, c’est bien pour «coucher». Elle dit que pas forcément, peut-elle avait-elle envie mais elle a changé d’avis.
Il la traite de ******, elle le traite de frustré.
Il généralise sur les Marocaines: «Des ******* et des folles». Elle généralise sur les Marocains: «Des abrutis et des obsédés».
Il menace de le «faire» malgré elle. Elle menace de crier et de réveiller tout le quartier.
Alors il la gifle et commence à le «faire» quand, à un moment, elle lui échappe et prend la fuite.
ce stade du récit, tous les «amis» sont suspendus aux lèvres du conteur. Ils veulent connaitre la suite. L’homme leur dit: «Je vais vous raconter la suite comme si j’y étais, parce que je sais exactement comment cela a du se passer».
La suite, donc: le taxi qui emmène la fille la prend pour une prostituée. Au poste de police aussi, on la prend pour une prostituée. La fille demande à porter plainte pour tentative de viol et agression. Le policier lui dit que l’agression sera difficile à constater puisque son corps comporte «seulement» des marques rouges et des égratignures.
Et pour le viol? Le policier lui pose une question: «Es-tu vierge?». Elle fait non de la tête. Alors le policier lui dit: «Si tu n’es pas vierge, tu passes la nuit au poste et on te présente demain au procureur pour débauche et consommation d’alcool. Tu risques plusieurs mois de prison». Et le violeur, l’agresseur? «On verra après».
Devant le silence de la fille, le policier dit encore: «Un conseil, si tu ne veux pas de problème, rentre chez toi et oublie cette histoire». Ce qu’elle fait.
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