Lacoste, survêtements Tacchini et jeans moulés Diesel sont passés de mode dans certains quartiers. Daprès Ramsès, un nouveau vêtement les a détrônés dans la communauté musulmane.
Avant, dans la cité, il y avait le Lacoste. Le must, la classe. Un survêtement souvent sans fantaisie, mais avec un petit crocodile qui changeait tout, et qui, soit-dit en passant, coûtait le prix dun loyer. Mes parents nont jamais cédé, donc du coup, javais des habits, mais avec dautres animaux.
Ensuite, la fashion attitude la très logiquement détrôné. Et pourquoi la banlieue ne se pavanerait-elle pas dabord? Jean moulé, t-shirt XS, même pour les gras, et petite crête pour définitivement prouver que le béton pouvait être à la page.
Désormais, et là je parle pour la communauté musulmane, il faut aussi compter avec la robe. Pas le kilt, la djellaba. Pas celle associée et réservée à la pratique religieuse, plutôt celle utilisée pour zoner dans le quartier. Sasseoir sur un banc, faire de la moto, écouter du rap ; en somme juste galérer.
Certains jeunes se larrachent. Unie ou à carreaux, avec ou sans manches, un poil serrée ou large à souhait, enfilée au dessus dun short ou le dernier jean Diesel délavé, si vous en avez une, vous êtes dans la tendance.
Lautre fois, tandis que je me promenais tranquillement quelque part dans mon pittoresque 78, japerçus un jeune homme longiligne qui pourrait bien être un pionnier. Devant, il avait rentré sa djellaba, à la manière dun polo, et derrière, lavait gardé longue. Une sorte de djellaba « queue de pie ». Jai bien vu les regards moqueurs de certains, mais, selon la formule consacrée, les génies, même du prêt-à-porter, sont toujours incompris.
La djellaba na rien dun outil permettant de mesurer le degré de piété. Lappartenance, oui, mais pour le reste, pas dextrapolation superflue. Autrement dit, si lhabit ne fait pas le moine, il ne fait pas non plus lImam. En fait, rien nempêche de lenfiler sans être pratiquant ; et rien nempêche de pratiquer sans lenfiler. Vous comprenez ? Je poursuis.
Avant, dans la cité, il y avait le Lacoste. Le must, la classe. Un survêtement souvent sans fantaisie, mais avec un petit crocodile qui changeait tout, et qui, soit-dit en passant, coûtait le prix dun loyer. Mes parents nont jamais cédé, donc du coup, javais des habits, mais avec dautres animaux.
Ensuite, la fashion attitude la très logiquement détrôné. Et pourquoi la banlieue ne se pavanerait-elle pas dabord? Jean moulé, t-shirt XS, même pour les gras, et petite crête pour définitivement prouver que le béton pouvait être à la page.
Désormais, et là je parle pour la communauté musulmane, il faut aussi compter avec la robe. Pas le kilt, la djellaba. Pas celle associée et réservée à la pratique religieuse, plutôt celle utilisée pour zoner dans le quartier. Sasseoir sur un banc, faire de la moto, écouter du rap ; en somme juste galérer.
Certains jeunes se larrachent. Unie ou à carreaux, avec ou sans manches, un poil serrée ou large à souhait, enfilée au dessus dun short ou le dernier jean Diesel délavé, si vous en avez une, vous êtes dans la tendance.
Lautre fois, tandis que je me promenais tranquillement quelque part dans mon pittoresque 78, japerçus un jeune homme longiligne qui pourrait bien être un pionnier. Devant, il avait rentré sa djellaba, à la manière dun polo, et derrière, lavait gardé longue. Une sorte de djellaba « queue de pie ». Jai bien vu les regards moqueurs de certains, mais, selon la formule consacrée, les génies, même du prêt-à-porter, sont toujours incompris.
La djellaba na rien dun outil permettant de mesurer le degré de piété. Lappartenance, oui, mais pour le reste, pas dextrapolation superflue. Autrement dit, si lhabit ne fait pas le moine, il ne fait pas non plus lImam. En fait, rien nempêche de lenfiler sans être pratiquant ; et rien nempêche de pratiquer sans lenfiler. Vous comprenez ? Je poursuis.