Publié le 20/02/2012 à 19:20 - Modifié le 20/02/2012 à 22:13
De plus en plus d'étudiantes en niqab sont approchées par des salafistes leur proposant un mariage temporaire clandestin.
L'islamisation de la société tunisienne est-elle en marche ? Élu sur des slogans économiques et démocratiques, le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, fait en tout cas preuve d'une certaine mansuétude à l'égard des salafistes, à l'origine d'une série d'incidents à caractère intégriste depuis octobre. Dernier en date, la montée dans les universités tunisiennes du mariage "orfi", autrement dit "coutumier", comme le révèle France 24. Ces dernières semaines, de plus en plus d'étudiantes tunisiennes portant le niqab sont approchées par de jeunes salafistes, tenants d'un islam rigoriste. Ces derniers leur proposent de passer un pseudo-contrat de mariage, écrit sur un bout de papier, devant deux témoins, généralement des "frères salafistes", afin de légitimer leur union devant Dieu et "consommer" sans pécher.
"Cette pratique est illégale, aussi bien au niveau du droit tunisien que de la charia", s'insurge Dalenda Larguèche, directrice du Centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif) à Tunis. D'après l'historienne, interrogée par Le Point.fr, ces jeunes hommes profitent de l'ignorance de femmes qui ne connaissent pas bien la charia et les croient ainsi sur parole lorsqu'ils leur promettent un véritable mariage régulier dans le futur. Le "mariage orfi" n'est pourtant pas nouveau en Tunisie. Dès le XIXe siècle, cette union était pratiquée dans les campagnes et les milieux tribaux illettrés, mais en réunissant les conditions requises par le mariage charaïque, à savoir la présente du tuteur et la publicité de l'événement. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, où le mariage illicite se réalise dans la plus grande clandestinité.
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De plus en plus d'étudiantes en niqab sont approchées par des salafistes leur proposant un mariage temporaire clandestin.
L'islamisation de la société tunisienne est-elle en marche ? Élu sur des slogans économiques et démocratiques, le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, fait en tout cas preuve d'une certaine mansuétude à l'égard des salafistes, à l'origine d'une série d'incidents à caractère intégriste depuis octobre. Dernier en date, la montée dans les universités tunisiennes du mariage "orfi", autrement dit "coutumier", comme le révèle France 24. Ces dernières semaines, de plus en plus d'étudiantes tunisiennes portant le niqab sont approchées par de jeunes salafistes, tenants d'un islam rigoriste. Ces derniers leur proposent de passer un pseudo-contrat de mariage, écrit sur un bout de papier, devant deux témoins, généralement des "frères salafistes", afin de légitimer leur union devant Dieu et "consommer" sans pécher.
"Cette pratique est illégale, aussi bien au niveau du droit tunisien que de la charia", s'insurge Dalenda Larguèche, directrice du Centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif) à Tunis. D'après l'historienne, interrogée par Le Point.fr, ces jeunes hommes profitent de l'ignorance de femmes qui ne connaissent pas bien la charia et les croient ainsi sur parole lorsqu'ils leur promettent un véritable mariage régulier dans le futur. Le "mariage orfi" n'est pourtant pas nouveau en Tunisie. Dès le XIXe siècle, cette union était pratiquée dans les campagnes et les milieux tribaux illettrés, mais en réunissant les conditions requises par le mariage charaïque, à savoir la présente du tuteur et la publicité de l'événement. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, où le mariage illicite se réalise dans la plus grande clandestinité.
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