Tunisie : le parlement adopte une loi contre la discrimination raciale, une 1ère dans le monde arabe

ould khadija

fédalien
Contributeur
Les députés tunisiens ont adopté mardi 9/10/2018 soir le projet de loi criminalisant la discrimination raciale.

Une première dans ce pays où les actes racistes contre la minorité noire et les étrangers subsahariens sont encore nombreux.


Après plusieurs heures de séance plénière, le projet de loi criminalisant la discrimination raciale a été adopté.

À une large majorité des présents (125 voix pour, une contre et 5 abstentions, sur 217 députés), l’Assemblée des représentants du peuple a décidé d'entendre le signal d’alarme tiré depuis plusieurs années par la société civile tunisienne.

La loi sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale prévoit des peines allant d'un mois à un an de prison et jusqu'à 1 000 dinars (300 euros) d'amende pour des propos racistes. "L'incitation à la haine", les "menaces racistes", la "diffusion" et "l'apologie du racisme" ainsi que la "création" ou la "participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations" sont passibles d'un à trois ans de prison, et jusqu'à 3 000 dinars (1 000 euros) d'amende. C’est une première en Tunisie : avant l’adoption de la loi, aucun texte juridique ne condamnait formellement les actes racistes.

"La Tunisie a été le premier pays musulman à abolir l’esclavage [en 1846], et nous sommes parmi les premiers à avoir signé la convention des Nations unies en 1965 contre les discriminations raciales.

(...)

Si le texte voté mardi est plus court que le projet de lutte contre les discriminations, présenté au Parlement par la société civile fin 2015 et qui a servi de base au texte législatif, sa symbolique est très forte, selon le député. "Il y avait urgence d’avoir une loi. Maintenant, elle peut être amendée et améliorée."

"C’est une bonne chose, nous tenons à féliciter les autorités tunisiennes.

À présent, le grand combat sera l’application de cette loi", commente Mack Arthur Deongane Yopasho, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT), lui-même Centrafricain.

Après avoir énoncé une série d’exemples d’agressions physiques ou verbales récentes contre plusieurs étudiants, il invoque la nécessité que "les étudiants noirs soient respectés" et que "les mentalités changent" en Tunisie.

Selon lui, s’il est bien possible de porter plainte après une agression, la police n’y donne jamais suite car "aucune loi ne pénalisait la discrimination raciale". Autant de cas que la nouvelle loi devrait prendre en compte.

Zied Rouin, coordinateur de l’association antiracisme Mnemty ("Mon rêve"), salue l’adoption de la loi comme un "jour historique" en Tunisie, mais insiste sur tout le travail qui doit maintenant être accompli.

Principalement pour changer les mentalités vis-à-vis des Tunisiens noirs, qui représentent entre 10 et 15 % de la population, et les résidents subsahariens, qui sont peu intégrés et n'accèdent pas aux postes de responsabilité.

"Nous devons, avec la force de la société civile, être une force de proposition pour appliquer la loi dans tous les domaines, changer la stratégie d’État pour intégrer les Noirs dans les corps de métiers comme les médias. Nous devons apprendre à vivre ensemble, et ce sera un travail à long terme."


Un avis partagé par Raouf El May, pour qui "le plus dur" sera l’application concrète de la loi. "Une partie très importante du travail du gouvernement sera le changement des manuels scolaires.

Par exemple, les images d’enfants en train de jouer présentent toujours deux Blancs. C’est un problème. Or, seule l’éducation fera changer les mentalités."

(...)

Rémi Carlier
France 24.com
 
""La Tunisie a été le premier pays musulman à abolir l’esclavage [en 1846]," normalement il n'y aurait dû jamais y avoir d'esclave dans les pays islamique mais je remarque la tunisie est toujours le premier pays musulmans à revendiqué les lois islamiques et bravo mashallah!
 
""La Tunisie a été le premier pays musulman à abolir l’esclavage [en 1846]," normalement il n'y aurait dû jamais y avoir d'esclave dans les pays islamique mais je remarque la tunisie est toujours le premier pays musulmans à revendiqué les lois islamiques et bravo mashallah!
Tu parles comme si l'islam aurait été contre l'esclavage. Alors qu'il existe aujourd'hui encore au sahel.
 
Vous êtes de grands naifs..
Pour moi ce n'est qu'un leurre de façade la meilleure preuve est la non-reconnaissance des amazighs et le racisme de l'état tunisiens envers les amazighs qui sont interdit de parler leur langue, interdit d'exister et interdit de porter des noms amazighs mais bon laissons les naïfs se réjouïr des pseudos décisions pseudo-progressiste des héritiers de BenAli ouuuai c'est bien mais rien de sincère au fond !
Logiquement avec cette loi on devrait attaquer l'Etat tunisien pour discrimination contre
les amazighs tunisiens?
 
Dernière édition:

compteblad

PLD (Peace, Love and Diversity)
@ould khadija,



excellent mais le Maroc n'avait pas aussi adopté une norme en ce sens?


Le racisme et l'homophobie, ces deux fléaux....


La Tunisie devrait également adopter une loi contre l'homophobie : il y a bien plus de violences physiques a l égard des homos qu'a l egard des blacks au Maghreb!

Doc samad par exemple s'est fait copieusement tabassé et a dû quitter le bled. Y en a plein d'autres!
 

compteblad

PLD (Peace, Love and Diversity)
Il semblerait que non .
Wa allaho a3lam



Je trouve que la cohabitation africains marocains se passent plutôt bien au Maroc, il y a de plus en plus de couples mixtes, évolution que j'encourage, car c'est l'une des voies pour faire taire les racistes, que ce soit en Europe ou au Maghreb.

Vive la diversité ;)
 
Pour moi ce n'est qu'un leurre de façade la meilleure preuve est la non-reconnaissance des amazighs et le racisme de l'état tunisiens envers les amazighs qui sont interdit de parler leur langue, interdit d'exister et interdit de porter des noms amazighs mais bon laissons les naïfs se réjouïr des pseudos décisions pseudo-progressiste des héritiers de BenAli ouuuai c'est bien mais rien de sincère au fond !
Logiquement avec cette loi on devrait attaquer l'Etat tunisien pour discrimination contre
les amazighs tunisiens?

Absolument, les amazighs tunisiens sont encore plus discriminés que les noirs
On va accepter qu'un tunisiens ait un nom turc, juif, congolais mais pas amazigh.

derrière les assos qui initient ce type de loi se trouve souvent un donnateur de Manathan...

Personne ne veut le voir mais le métissage tel qu'il est pratiqué aujourd'hui détruit les identité et cette vise à diluer les amazighs avec des peuplades étrangères pour définitivement enterrer la culture. Ce ne sont pas les privilégiés et les riches qui se marient avec des étrangers.
 
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