Fiers du nouveau statut de leur ville, les Bouzidiens savourent leur victoire sur la dictature. Mais ils ne relâchent pas leur vigilance et attendent avec impatience les premières mesures destinées à relancer le développement local.
Chef-lieu du gouvernorat du même nom, dans le centre du pays, la ville de Sidi Bouzid, 40 000 âmes, jouit désormais du statut de lieu de naissance de la révolution tunisienne. Ses habitants, descendants des Hilaliens, majoritairement issus de la tribu des Hammama, nen sont pas peu fiers. Amoureux du verbe et de la métaphore, le grand poète tunisien Sghaïer Ouled Ahmed, un enfant de la ville, décrit à sa façon le sentiment qui habite les gens de Sidi Bouzid : « Quelques jours après la chute de Ben Ali, jai eu à me rendre au Liban pour un colloque littéraire. Quand lavion sest posé sur le tarmac de laéroport de Beyrouth, je me suis senti pour la première fois de ma vie supérieur à Hassan Nasrallah [chef du Hezbollah libanais, NDLR], seul leader arabe ayant défait larmée israélienne. Lui continue de résister, moi jai vaincu. » Hasard de la géographie, pour rallier Sidi Bouzid depuis Tunis et Kairouan, la dernière ville que lon traverse se nomme justement Nasrallah.
http://www.jeuneafrique.com/Article...atietunisie-sidi-bouzid-cent-jours-apres.html
Chef-lieu du gouvernorat du même nom, dans le centre du pays, la ville de Sidi Bouzid, 40 000 âmes, jouit désormais du statut de lieu de naissance de la révolution tunisienne. Ses habitants, descendants des Hilaliens, majoritairement issus de la tribu des Hammama, nen sont pas peu fiers. Amoureux du verbe et de la métaphore, le grand poète tunisien Sghaïer Ouled Ahmed, un enfant de la ville, décrit à sa façon le sentiment qui habite les gens de Sidi Bouzid : « Quelques jours après la chute de Ben Ali, jai eu à me rendre au Liban pour un colloque littéraire. Quand lavion sest posé sur le tarmac de laéroport de Beyrouth, je me suis senti pour la première fois de ma vie supérieur à Hassan Nasrallah [chef du Hezbollah libanais, NDLR], seul leader arabe ayant défait larmée israélienne. Lui continue de résister, moi jai vaincu. » Hasard de la géographie, pour rallier Sidi Bouzid depuis Tunis et Kairouan, la dernière ville que lon traverse se nomme justement Nasrallah.
http://www.jeuneafrique.com/Article...atietunisie-sidi-bouzid-cent-jours-apres.html