Ultradroite : Jean-Pierre Bouyer, le survivaliste qui voulait tuer Macron

Les policiers avaient pris Jean-Pierre Bouyer en filature depuis une semaine. Un militant d'ultra-droite… mais aussi un homme de l’ombre. La Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) l’avait placé sur écoute en novembre 2018, ayant acquis la certitude qu’il prévoyait de tuer Emmanuel Macron à l’aide d’un couteau, à l’occasion des journées du centenaire de l’Armistice. Tôt le matin du 6 novembre de cette année-là, alors que Bouyer se trouve en déplacement dans un village de Lorraine, il est arrêté avec trois de ses complices. Un poignard ainsi que du matériel de survie et une bible sont retrouvés dans sa voiture.

Quatre ans d’instruction plus tard, le parquet national antiterroriste (Pnat) demande que onze personnes soient jugées à ses côtés devant un tribunal correctionnel pour « association de malfaiteurs terroriste ». Jean-Pierre Bouyer, 66 ans, cariste à la retraite, est présenté par les magistrats comme le « leader » d’un complot terroriste, dont les velléités ne se borneraient pas à un seul attentat contre Emmanuel Macron. Selon le réquisitoire définitif du Pnat daté du 18 août, révélé parl'AFP et que Marianne s’est procuré, ses membres envisageaient aussi de brûler des mosquées, de tuer des musulmans et d’attaquer des centres d’accueil de migrants. Tous ces mis en cause sont étroitement liés aux « Barjols », une organisation née dans les bouillonnements de la France pré-gilets jaunes. Et dont Jean-Pierre Bouyer était un des plus hauts cadres.

 
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