Fabian Muhieddine | 30.12.2010 | 00:00
Lhomme veut passer pour un modéré. Il sest fait connaître lors de la manifestation à Berne des musulmans de Suisse contre la publication des caricatures de Mahomet en 2006. «Si je devais absolument choisir, jaccepterais par amertume une caricature de Mahomet plutôt que de voir des morts dans un métro», disait-il. En français, lhomme tient des propos apaisants. Mais en arabe, ce Tunisien, réfugié politique depuis dix-huit ans en Suisse, a un autre discours: «Alors, il faut les avertir, leur montrer par la parole sils se rappellent, sinon justice par la force devra être faite. Sellez les chevaux, et préparez ce que vous pouvez de matériel, de convictions, puis noubliez pas, noubliez pas, noubliez pas les ceintures sacrées, les ceintures des respectables, la ceinture explosive pour les gens qui trahissent. Nous allons résister, ceci fait partie de notre culte, nous allons résister, soit la victoire soit la mort.» Et en note de bas de page, il précise: «Ceinture dexplosifs, arme des vulnérables contre les ennemis de la nation.»
Un site censuré
Ce président de lassociation Ez-Zeitouna, fondée pour défendre les droits de lhomme en Tunisie, a assuré régulièrement le prêche du vendredi au centre culturel des musulmans à Neuchâtel, sans pour autant y assumer de responsabilité officielle. Thomas Facchinetti, délégué cantonal aux étrangers, confirme: «Il est connu comme islamiste. Mais il a toujours eu des propos modérés. Ces nouvelles phrases me paraissent plus inquiétantes. Mais à ma connaissance, il na pas trop dinfluence dans lassociation du centre culturel de Neuchâtel.»
Le Tunisien a écrit son texte sur le site de lopposition alhiwar.net, censuré en Tunisie, en septembre dernier. Il commence par dénoncer létat délabré dune mosquée en Tunisie, près de lUniversité de Ras el Tabie. Les autorités lavaient fermée pour cause de rénovation. Mais des images en caméra cachée montrent que les travaux sont au point mort, que les corans sont jetés par terre et que des bouteilles dalcool traînent dans les coins. Laffaire avait fait du bruit dans le monde arabe. Lhomme, membre du parti islamiste Ennahda, opposant au régime tunisien, fustige du coup loppression dans son pays dorigine. Avant de parler de Jérusalem, Bagdad et lAfghanistan et den appeler à la ceinture dexplosifs.
Lhomme veut passer pour un modéré. Il sest fait connaître lors de la manifestation à Berne des musulmans de Suisse contre la publication des caricatures de Mahomet en 2006. «Si je devais absolument choisir, jaccepterais par amertume une caricature de Mahomet plutôt que de voir des morts dans un métro», disait-il. En français, lhomme tient des propos apaisants. Mais en arabe, ce Tunisien, réfugié politique depuis dix-huit ans en Suisse, a un autre discours: «Alors, il faut les avertir, leur montrer par la parole sils se rappellent, sinon justice par la force devra être faite. Sellez les chevaux, et préparez ce que vous pouvez de matériel, de convictions, puis noubliez pas, noubliez pas, noubliez pas les ceintures sacrées, les ceintures des respectables, la ceinture explosive pour les gens qui trahissent. Nous allons résister, ceci fait partie de notre culte, nous allons résister, soit la victoire soit la mort.» Et en note de bas de page, il précise: «Ceinture dexplosifs, arme des vulnérables contre les ennemis de la nation.»
Un site censuré
Ce président de lassociation Ez-Zeitouna, fondée pour défendre les droits de lhomme en Tunisie, a assuré régulièrement le prêche du vendredi au centre culturel des musulmans à Neuchâtel, sans pour autant y assumer de responsabilité officielle. Thomas Facchinetti, délégué cantonal aux étrangers, confirme: «Il est connu comme islamiste. Mais il a toujours eu des propos modérés. Ces nouvelles phrases me paraissent plus inquiétantes. Mais à ma connaissance, il na pas trop dinfluence dans lassociation du centre culturel de Neuchâtel.»
Le Tunisien a écrit son texte sur le site de lopposition alhiwar.net, censuré en Tunisie, en septembre dernier. Il commence par dénoncer létat délabré dune mosquée en Tunisie, près de lUniversité de Ras el Tabie. Les autorités lavaient fermée pour cause de rénovation. Mais des images en caméra cachée montrent que les travaux sont au point mort, que les corans sont jetés par terre et que des bouteilles dalcool traînent dans les coins. Laffaire avait fait du bruit dans le monde arabe. Lhomme, membre du parti islamiste Ennahda, opposant au régime tunisien, fustige du coup loppression dans son pays dorigine. Avant de parler de Jérusalem, Bagdad et lAfghanistan et den appeler à la ceinture dexplosifs.