Un test à domicile pour dépister le cannabis

Oumshyrine

TANJA AL 3ALYA
Un test à domicile pour dépister le cannabis...

Les parents inquiets vont être tentés de sauter le pas. Ceux qui soupçonnent leurs ados de fumer des joints pourront être fixés en analysant les urines de leur progéniture à domicile, avec un simple test révélant la prise de cannabis et qui sera disponible d'ici quelques semaines en pharmacie.

Mieux encore : "Narcocheck", d'ores et déjà en vente sur Internet pour le prix, attractif, de 8,90 euros, ne se contente pas de révéler la présence de THC, la substance active de cannabis, dans les urines, mais précise également la concentration de THC. Un indicateur fiable pour connaître le profil du consommateur. Avec trois paliers, aucune erreur n'est possible : le premier est atteint par les usagers occasionnels, le deuxième concerne ceux qui fument une ou deux fois par semaine et le dernier palier traque les consommateurs réguliers (plusieurs joints par jour). De quoi orienter la teneur de la punition... "On en a déjà écoulé plusieurs milliers, c'est normal, il répond à un besoin criant", a confié au Parisien , Frédéric Rodzynek, le gérant de l'entreprise qui commercialise "Narcocheck". Selon l'Observatoire français des drogues, un quart des adolescents de 17 ans déclarent avoir consommé du cannabis au cours du dernier mois, et 71 % d'entre eux reconnaissent être des usagers quotidiens.

Reste à convaincre les principaux concernés. Car comment forcer un gaillard de 17 ans à faire pipi dans un pot ? Et comme le clament de nombreux psychologues, les parents ne peuvent remplacer une bonne conversation avec leur progéniture par une enquête plus ou moins masquée. Avec de tels experts scientifiques à domicile, les ados vont-ils être l'objet d'une inquisition galopante ? Pas pour Frédéric Rodzynek : il l'assure, le test ne vise pas seulement les parents qui veulent surveiller leurs enfants, mais il concerne également les consommateurs désireux de se désintoxiquer ! Le test deviendrait alors un instrument d'aide au sevrage. Une utilisation sans doute plus politiquement correcte... Mais moins évidente ?

http://www.lepoint.fr/actualites-soc...s/920/0/444083
 
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