Une centaine de hooligans avec une volonté certaine de casser du marocain à Bruxelles

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La finale de la Coupe de Belgique entre le Club flamand de Bruges et le RSCA, ce dimanche soir, a dégénéré en une série d’affrontements.

En particulier, à Bruxelles des hooligans venus de Flandres affiliés au club de Bruges, vêtus de noir, cagoulés et armés de matraques, ont agressé des passants marocains et brisé les vitrines de plusieurs commerces vandalisant les stocks.

Une descente qui semble avoir été planifiée par l’extrême-droite.

Ce lundi, la capitale se réveille sous le choc et se demande comment une telle descente n’a pas pu être anticipée. “Que fait la police en Flandre pour empêcher ces gens de nuire chez eux et en déplacement?”

En tout, 80 personnes au moins ont été prises en charge par les secours sur l’ensemble de Bruxelles, dont neuf ont dû être transportées vers un établissement hospitalier.

Une attaque planifiée à l’extrême-droite
Selon le sociologue Jean-Michel De Waele, spécialiste du hooliganisme interrogé par RTL, l’attaque avait été planifiée, et les agresseurs appartiennent à un groupe structuré: les North Fanatics 13, ultras brugeois proches de l’extrême-droite.

“C’est très surprenant de voir que des supporters d’extrême droite organisés, structurés et connus puissent se promener comme ça dans Bruxelles, organiser des attaques contre des biens et des personnes et que la police n’ait pas été présente”, s’étonne-t-il lui aussi.

Car pour lui, l’affaire dépasse le cadre footballistique: les quartiers pris pour cible par ces hooligans ne se situent pas sur le trajet normal pour se rendre au stade.

. “Il y avait la volonté certaine d’aller chercher les problèmes et d’aller casser de l’Arabe”, confirme Jean-Michel De Waele.

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“Nous avons toutes les images nécessaires. Bruxelles est une ville ouverte et fière de sa diversité, nous ne laisserons pas des voyous d’extrême-droite venir la salir”

Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles

Je condamne avec la plus grande fermeté les violences racistes commises par certains supporters brugeois", a déclaré Philippe Close (PS), bourgmestre de la Ville de Bruxelles. "Ce sont des actes inacceptables et intolérables. Je remercie les forces de l'ordre pour leur intervention rapide."

En contact avec le ministère de l’Intérieur, il souhaite que ces “supporters” soient rapidement exclus des stades et que des poursuites judiciaires soient entamées. “Nous avons toutes les images nécessaires. Bruxelles est une ville ouverte et fière de sa diversité, nous ne laisserons pas des voyous d’extrême-droite venir la salir.”


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Comme disait l'autre : "dans ce sens, ça n'intéresse personne !"

Et tu remarques que même les pseudos patriotes low cost ont d'autres chats à fouetter que de s'intéresser aux marocains du peuple émmigré qui charbonne dur pour envoyer des devises pour contribuer à renflouer notre pays.

Ceux là sont trop occupés à chanter les louanges du colon français qui nous a dépouillé de nos terres se trouvant en Algérie et chanter les louanges de l'état d'apartheid israelien dont les sympathisants sont au centre de la fabrication de l'islamophobie et de l'arabophobie en France contre nos compatriotes...parce qu'ils sont du côté du droit et de l'humanité...les 2 piétinés pour dépouiller les palestiniens.


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Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de scènes particulièrement
violentes : vitrines brisées, mobilier urbain endommagé, et feux d’artifice lancés au milieu de la foule, provoquant un climat de forte tension.
Un commerçant ayant même été déclaré dans le coma après un passage à tabac par des supporters brugeois. “La personne n’est pas dans le coma”, rassure Ilse Van de keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles. “Mais je confirme que des supporters brugeois ont attaqué un commerce à Molenbeek-Saint-Jean et un autre à Jette.”

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"Ils disaient qu’ils allaient nous tuer" : le choc dans le magasin attaqué par des supporters du FC Bruges​


"C’était aux alentours de 15 h que tout s’est passé", nous raconte le jeune homme. Des ultras du club de football traversent son quartier, le quartier Maritime, à Molenbeek. "Mon père, les voyant arriver, a voulu éviter les dégâts. Il a voulu fermer les volets avant qu’ils ne rentrent dans le magasin. Mais malheureusement, ils ne l’ont pas raté."

Mon père a le crâne ouvert, moi des côtes cassées

Voyant son père pris à partie, le jeune homme décide d’intervenir, quitte à prendre lui aussi des coups. "J’ai voulu protéger mon père", témoigne notre interlocuteur, encore ému. "Je suis rentré dans le tas sans réfléchir et on m’est rentré dedans, on m’a frappé à coups de poing, coups de pied, des bonbonnes", de gaz, vendues par le commerce et disposées à l’entrée. "On me les a balancées sur ma tête. J’ai pu me cacher dans le bureau. Et heureusement, sinon je crois que j’aurais perdu la vie."

"Mon père est tombé sur la tête", poursuit-il. "Il a eu une ouverture au niveau du crâne et moi j’ai des bleus partout, des côtes cassées, le visage déformé, etc. C’était vraiment violent."

Le fils du patron, parlant néerlandais, a tendu l’oreille lorsque les hooligans l’invectivaient.
"Ils disaient : 'On va te tuer, ce sera ton dernier jour.' Des mots durs, du racisme pur. Moi, ça m’a mis un choc. Je ne savais plus quoi faire. Moi, j’étais par terre. Je ne sais pas si je devais penser à ma vie ou à celle de mon père. Il avait subi une opération il y a deux semaines. C’est pour ça que j’avais peur pour lui. Mais voilà, il est aussi sous le choc. Il est à la maison, il est silencieux, il ne veut parler à personne. Après, je comprends.

C’est une personne âgée qui reçoit des coups, à son âge. C’est vraiment triste. Tout s’est passé très vite. D’un coup, je me retrouve au sol, je voyais que des coups de pied, des coups de poing… J’ai pu me protéger un maximum, mais je suis quand même un peu cabossé.
"

Combien étaient-ils ? "Dans le magasin, je dirais une cinquantaine. Mais au total, dehors, je pense qu’ils étaient beaucoup. Je pense qu’il y avait deux groupes, un qui était un peu plus loin et un autre qui était vraiment vers la fin. Je pense qu’eux, ils étaient vraiment là pour tout casser quoi."

Notre témoin s’étonne également de la réaction tardive de la part des forces de l’ordre. "Une vingtaine de minutes après." Trop tard selon lui. En tout cas, "je ne comprends pas ce qu’autant de personnes faisaient ici, sans police, ni sécurité. Malheureusement, on était là au mauvais moment dans le magasin et on a ramassé tous les coups…"

Plainte sera prochainement déposée par la famille.

J’ai deux plaies profondes

Un ami de la famille intervenu sur place explique de son côté avoir également pris des coups. "J’étais chez moi et j’ai d’abord entendu du bruit.
Un premier groupe de supporters, plutôt tranquilles qui se dirigeaient vers le stade du Heysel.

Par contre, les suivants cassaient les voitures, provoquaient les jeunes du quartier… Puis, ils sont rentrés dans le magasin du bricolage et ont tout cassé… Je suis arrivé et j’ai vu le patron se prendre des coups, vouloir se défendre…

C’est un père de famille qui a la septantaine et qui se retrouve à l’hôpital. Moi, j’ai été visé à la tête avec un parpaing. Aux urgences, on m’a dit que j’avais deux plaies profondes. J’arrive à peine à bouger mes doigts. Je suis indépendant et je suis en arrêt de travail.
"

Quant à ce voisin, c’est sa voiture qui a pris un coup. "Ils ont cassé mon pare-brise. J’ai déposé plainte à la police et j’attends l’avis de l’assurance. Je n’étais pas chez moi quand ça s’est produit. Mais j’ai eu peur pour ma famille qui elle était à la maison, juste en face du magasin de bricolage.

"
Celle-ci nous confie avoir filmé les faits. "Ils ont d’abord commencé à agresser un garçon qui circulait en scooter. Puis ils s’en sont pris au magasin. Ils criaient, frappaient les passants… J’ai eu très peur, les enfants pleuraient… Ma tante était choquée… Au début, on ne savait pas qui étaient ces personnes… C’est après qu’on a compris."

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