Cet accident meurtrier illustre deux graves constats : celui de la hausse continue des accidents collectifs et mortels, ensuite celui dun affaissement non moins gravissime des règles liées à la responsabilité, individuelle notamment. Mohamed Mjid, qui sest occupé des années durant de la lutte contre les accidents dans le cadre du Conseil national de la prévention routière, enrage et se révolte avec la même verve : « Cest une guerre maroco-marocaine, dit-il, 4 222 morts cette année ! Vous vous rendez compte. Plus quune guerre civile, une hausse de plus de 12 % pour depuis quelques mois ». Il nous précise quen plus des victimes sur place, il y a ceux « qui meurent entre le lieu et lhôpital, ceux qui décèdent quelques jours à lhôpital, ceux qui deviennent handicapés à vie, les handicapés partiels et
les orphelins »
Tendance apocalyptique
Il renchérit, en pestant à la fois contre les « chauffards » et les responsables : « Il y a un laisser-aller à tous les niveaux, celui des détenteurs dagréments comme celui est censé accomplir le contrôle technique ». Les 43 morts du col de Tichka, ajoutés à ceux des mois derniers et des années précédentes, illustrent plutôt une tendance apocalyptique et mettent au défi la communauté nationale. Les images en boucle sur les télévisions du monde nous rappellent à la fois notre laxisme et une manière de fatalité insurmontable. Le terme de fléau prend dautant plus son sens profond quil devient banal. Les morts ne se comptent plus, dira un témoin au ton glacial, limage du Maroc en prend un coup, parce que souvent aussi, parmi les morts, on relève des touristes fauchés par cette fatalité.
http://www.lesoir-echos.com/ une-guerre-maroco-marocaine /presse-maroc/57131/
Tendance apocalyptique
Il renchérit, en pestant à la fois contre les « chauffards » et les responsables : « Il y a un laisser-aller à tous les niveaux, celui des détenteurs dagréments comme celui est censé accomplir le contrôle technique ». Les 43 morts du col de Tichka, ajoutés à ceux des mois derniers et des années précédentes, illustrent plutôt une tendance apocalyptique et mettent au défi la communauté nationale. Les images en boucle sur les télévisions du monde nous rappellent à la fois notre laxisme et une manière de fatalité insurmontable. Le terme de fléau prend dautant plus son sens profond quil devient banal. Les morts ne se comptent plus, dira un témoin au ton glacial, limage du Maroc en prend un coup, parce que souvent aussi, parmi les morts, on relève des touristes fauchés par cette fatalité.
http://www.lesoir-echos.com/ une-guerre-maroco-marocaine /presse-maroc/57131/