Rien de nouveau sous le soleil : depuis la Coupe du monde de football de 1982, qui avait vu les téléspectateurs du monde arabe privés de la retransmission du fameux Brésil-Italie pour cause d’arbitre israélien, tout se passe comme si les dirigeants arabes continuaient à se fermer comme une huitre dés que l’un de leurs sportifs devait concourir face à un israélien.
Ainsi à Rome, hier, lors de la Coupe du monde de Judo, où la judoka algérienne, Myriam Moussa, qui devait affronter l’israélienne Shahar Levi, (catégorie 52 kgs), ne s’est pas présentée à la traditionnelle vérification d’avant-match. Elle a donc été disqualifiée, compromettant ainsi sa participation aux jeux olympiques de Londres, l’an prochain. Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. En effet, à son retour à l’hôtel romain où logeaient l’ensemble des participants à cette compétition,
Myriam Moussa s’est déchainée en voyant Shahar Levi, prenant sa clé à la réception. L’algérienne a jeté son sac au sol de colère, insultant l’israélienne, la rendant responsable de son élimination. Les deux jeunes femmes ont failli en venir aux mains, Shahar Levi ne s’en laissant pas compter. En fait, c’est la Fédération algérienne de Judo qui avait donné l’ordre à sa représentante de ne pas se présenter sur le tapis. A noter que l’entraîneur de l’équipe algérienne, qui la veille avait partagé son taxi avec l’entraîneur israélien pour se rendre à la salle des sports, s’est excusé auprès de celui-ci, lui disant : « L’ordre est venu de très haut ».
Et pour qui doutait de la provenance d’un tel ordre, le même incident est survenu à Bakou, où se tenait le championnat du monde de boxe. Là aussi, le boxeur algérien Abdelmalek Rahoun ne s’est pas aligné face à l’israélien Artiom Masley ( 75 kgs -1er tour). L’Algérie a donc appliquée à la lettre les consignes non-écrites de la Ligue arabe.
Et comme il n’y a pas de deux sans trois, jeudi dernier, à Varsovie, c’est Hapoel Tel-Aviv qui a souffert d’un anti-israélisme virulent. Le club israélien affrontait le Legia Varsovie, dans le cadre du groupe C de la ligue européenne. Des supporters d’Hapoel agressés, insultés aux abords du stade sans que le service d’ordre intervienne, d’immenses banderoles vertes, portant le mot Jihad déployées dans les gradins, et des Hamas, Hamas, scandés sans cesse. Une ambiance délétère, à caractère antisémite et anti-israélienne comme rarement atteinte dans une enceinte sportive.
Que faire ? Rien ! Sauf à constater que : un, le laxisme des fédérations internationales en la matière ne peut que conforter les pays arabes dans leur négation d’Israël et, deux, la capacité de mobilisation des organisations pro-palestiniennes en Europe.
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