Après avoir fait des ravages en Russie, la drogue «Crocodile» vient de faire son apparition en Europe de l'Ouest. Découverte en Allemagne, les autorités mettent en garde contre les dégâts provoqués par cet ersatz de l'héroïne qui peut tuer dès la première injection.
La peau d'abord se nécrose, se transformant en plaques verdâtres ressemblant au cuir du crocodile. Puis la chair et les muscles se décomposent, les organes sont attaqués, les os fragilisés de façon irréversible. L'effet psychique de la drogue par contre se dissipe au bout de deux heures, ce qui pousse le consommateur à s'injecter plusieurs doses dans la journée. L'espérance de vie des utilisateurs atteint rarement trois ans, la plupart meurt au bout d'un an. Pour certains, la première injection est mortelle. Selon les chiffres officiels, 100.000 jeunes au moins sont dépendants à la «Crocodile» en Russie, où la drogue est apparue en 2002. Les associations estiment quant à elles que 1 million de personnes au moins sont concernées, avec un taux de mortalité alarmant.
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Une drogue bon marché et facile à fabriquer
La «Crocodile», de son vrai nom désomorphine, se fabrique en effet à partir d'un ingrédient présent dans toutes les pharmacies : la codéine, qui est un dérivé du pavot et appartient à la famille de la morphine, se retrouve dans les produits contre la toux et même dans certaines médicaments antidouleurs comme le Dafalgan Codeine ou le Paracétamol Codéine. La désomorphine a été inventée dans les années 30 aux États-Unis par des chercheurs qui essayaient de trouver un anti-douleur qui provoque moins de dépendance que la morphine. Malheureusement, la désomorphine s'est révélée être bien pire. Pour la fabriquer, les drogués russes achètent des pastilles de codéine, qui sont en vente libre, les chauffent avec entre autre de l'essence, de l'iode et du phosphore récupéré sur des têtes d'allumettes. La dose revient à quelques euros, 20 fois moins que pour l'héroïne.
En Russie, les groupes pharmaceutiques qui vendent la codéine refusent d'augmenter son prix ou de la rendre moins accessible. Le produit rapporte en effet beaucoup d'argent aux professionnels. En Europe de l'Ouest, les préparations à base de codéine sont vendues uniquement sur ordonnance en raison du risque de dépendance qu'implique la prise de ce dérivé morphinique. Cela pourrait éviter les effets désastreux de la «Crocodile» : ceux qui en prennent, quand ils survivent, sont souvent obligés d'être amputés de leurs extrémités nécrosées par la prise de cette drogue mortelle.
http://www.lefigaro.fr/internationa...nouvelle-drogue-mortelle-arrive-en-europe.php
La peau d'abord se nécrose, se transformant en plaques verdâtres ressemblant au cuir du crocodile. Puis la chair et les muscles se décomposent, les organes sont attaqués, les os fragilisés de façon irréversible. L'effet psychique de la drogue par contre se dissipe au bout de deux heures, ce qui pousse le consommateur à s'injecter plusieurs doses dans la journée. L'espérance de vie des utilisateurs atteint rarement trois ans, la plupart meurt au bout d'un an. Pour certains, la première injection est mortelle. Selon les chiffres officiels, 100.000 jeunes au moins sont dépendants à la «Crocodile» en Russie, où la drogue est apparue en 2002. Les associations estiment quant à elles que 1 million de personnes au moins sont concernées, avec un taux de mortalité alarmant.
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Une drogue bon marché et facile à fabriquer
La «Crocodile», de son vrai nom désomorphine, se fabrique en effet à partir d'un ingrédient présent dans toutes les pharmacies : la codéine, qui est un dérivé du pavot et appartient à la famille de la morphine, se retrouve dans les produits contre la toux et même dans certaines médicaments antidouleurs comme le Dafalgan Codeine ou le Paracétamol Codéine. La désomorphine a été inventée dans les années 30 aux États-Unis par des chercheurs qui essayaient de trouver un anti-douleur qui provoque moins de dépendance que la morphine. Malheureusement, la désomorphine s'est révélée être bien pire. Pour la fabriquer, les drogués russes achètent des pastilles de codéine, qui sont en vente libre, les chauffent avec entre autre de l'essence, de l'iode et du phosphore récupéré sur des têtes d'allumettes. La dose revient à quelques euros, 20 fois moins que pour l'héroïne.
En Russie, les groupes pharmaceutiques qui vendent la codéine refusent d'augmenter son prix ou de la rendre moins accessible. Le produit rapporte en effet beaucoup d'argent aux professionnels. En Europe de l'Ouest, les préparations à base de codéine sont vendues uniquement sur ordonnance en raison du risque de dépendance qu'implique la prise de ce dérivé morphinique. Cela pourrait éviter les effets désastreux de la «Crocodile» : ceux qui en prennent, quand ils survivent, sont souvent obligés d'être amputés de leurs extrémités nécrosées par la prise de cette drogue mortelle.
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