Depuis quelques années le mouvement Me Too a permis de libérer la parole de nombreuses victimes d’agression sexuelle et celui-ci semble avoir touché le Conservatoire Pierre-Barbizet de la ville de Marseille dans les Bouches-du-Rhône. Tout débute fin mai, alors qu’une étudiante de 31 ans, Salma, dépose plainte pour agression sexuelle à l’encontre de cette professeure de chant, Isabelle Vernet, c’est alors que le parquet de Marseille ouvre à ce moment-là une enquête préliminaire. Le Conservatoire de son côté mis au courant de l’affaire fait également un signalement au procureur et suspend l’enseignante le temps de procéder à une enquête interne.
Suite à cette enquête, la professeure de chant de 57 ans est réintégrée au Conservatoire avec pour obligation d’enseigner les seuls jours où la plaignante ne s’y rend pas, les mardis et mercredis. Finalement en septembre, près de 4 mois après la première plainte, Selma dépose une nouvelle plainte cette fois-ci pour des faits de viol remontant à 2020. Une plainte suivie de celle d’une nouvelle victime le 8 décembre dernier, une réfugiée ukrainienne de 23 ans, qui affirme avoir reçu une claque sur les fesses de la professeure fin novembre.
De son côté, le directeur général de l’INSEAMM, Raphaël Imbert, se défend de ces accusations : « Un article 40 (signalement au parquet) a été déposé le 14 juin et une enquête administrative a été diligentée du 20 juin au 10 juillet. » Explique-t-il avant d’ajouter que ces nouveaux faits seront traités de « la même manière en prenant les mesures conservatoires permettant la protection temporaire des parties et en faisant réaliser une enquête administrative par des professionnels extérieurs ainsi que la réglementation nous y autorise ». Ce qui est effectivement le cas puisque cette semaine Le Parisien a appris que de nombreux élèves et professeurs doivent être entendus.
L’avocat représentant les victimes, Maître Armand Feste-Guidon s’insurge : « Il est incompréhensible que le Conservatoire demeure aveugle à la mise en danger de ses propres élèves et persiste à ne pas les protéger. Combien en faudra-t-il pour que ces agressions sexuelles soient prises au sérieux ? Quant à l’enquête pénale, elle est au point mort, pourquoi ? Cela entraîne un risque de dépérissement des preuves et de réitération d’agressions. » Si la situation devient de plus en plus compliquée au Conservatoire d’après une source judiciaire, la surcharge de dossiers des policiers en charge de l’enquête serait à l’origine de cette attente.
Suite à cette enquête, la professeure de chant de 57 ans est réintégrée au Conservatoire avec pour obligation d’enseigner les seuls jours où la plaignante ne s’y rend pas, les mardis et mercredis. Finalement en septembre, près de 4 mois après la première plainte, Selma dépose une nouvelle plainte cette fois-ci pour des faits de viol remontant à 2020. Une plainte suivie de celle d’une nouvelle victime le 8 décembre dernier, une réfugiée ukrainienne de 23 ans, qui affirme avoir reçu une claque sur les fesses de la professeure fin novembre.
Le Conservatoire relance une enquête interne
Cette nouvelle plainte a été l’occasion pour l’établissement de tenir une réunion d’urgence incluant les dirigeants du Conservatoire ainsi que les représentants des élèves et des professeurs. Aurélien Novak, représentant des élèves de l’Institut chapeautant le conservatoire, l’INSEAMM, proteste : « On a évoqué cette nouvelle agression sans que la direction en prenne réellement la mesure. Son directeur adjoint s’est contenté de me répondre qu’il s’agissait d’un geste un peu trop familier ».De son côté, le directeur général de l’INSEAMM, Raphaël Imbert, se défend de ces accusations : « Un article 40 (signalement au parquet) a été déposé le 14 juin et une enquête administrative a été diligentée du 20 juin au 10 juillet. » Explique-t-il avant d’ajouter que ces nouveaux faits seront traités de « la même manière en prenant les mesures conservatoires permettant la protection temporaire des parties et en faisant réaliser une enquête administrative par des professionnels extérieurs ainsi que la réglementation nous y autorise ». Ce qui est effectivement le cas puisque cette semaine Le Parisien a appris que de nombreux élèves et professeurs doivent être entendus.
Une nouvelle plainte s’ajoute aux premières accusations
Selon les informations recueillies par le magazine Le Parisien, un nouvel élève aurait déposé plainte ce lundi matin auprès du même avocat, Maître Armand Feste-Guidon, un jeune homme qui accuse la professeure d’agressions sexuelles datant de 2021 et 2022. Il explique que l’enseignante aurait eu les mains baladeuses à de nombreuses reprises, lui aurait mis une claque sur les fesses, et aurait même posé ses mains près de son pubis en lui demandant de déboutonner son pantalon.L’avocat représentant les victimes, Maître Armand Feste-Guidon s’insurge : « Il est incompréhensible que le Conservatoire demeure aveugle à la mise en danger de ses propres élèves et persiste à ne pas les protéger. Combien en faudra-t-il pour que ces agressions sexuelles soient prises au sérieux ? Quant à l’enquête pénale, elle est au point mort, pourquoi ? Cela entraîne un risque de dépérissement des preuves et de réitération d’agressions. » Si la situation devient de plus en plus compliquée au Conservatoire d’après une source judiciaire, la surcharge de dossiers des policiers en charge de l’enquête serait à l’origine de cette attente.