Donc je disais, on commence par observer (plus que remarquer), écouter (pas juste entendre), analyser (plutôt que de critiquer), son nouvel environnement
on prend son temps pour saisir (pas juste comprendre) le sens et la finalité de cette nouvelle situation; on fait des efforts afin d'intégrer les règles de fonctionnement de notre nouvelle situation; on décortique les codes de notre nouveau ''CHEZ-NOUS'' car dorénavant il n'y a plus de ''chez nous on faisait comme ça..!'', ''chez nous on faisait ceci
'' (Ahh ce que je hais ces personnes qui à longueur de journée chialent ces mêmes phrases). Mettons les choses au point : C'est ici le ''CHEZ-NOUS''.
Le temps est essentiel dans l'intégration, chaque personne a besoin d'un certains temps pour se fondre dans la masse. Il y en a qui bénéficient de ce changement dans leur vie pour faire sortir les éléments qui composent leur personnalité et par la même occasion se redécouvrent loin de leurs propres repères et du coup s'intègre plus facilement.
''
.Il importe de considérer le défi de l'intégration comme une occasion d'amélioration de ses pratiques,
'' insiste M. Gilbert Rathé, responsable de la formation à L'Hirondelle, un organisme d'accueil des immigrants.''.. En revoyant ses façons de faire et de communiquer, l'ensemble de l'entreprise en profitera." (7)
Il y en a qui ont besoin de beaucoup de temps (1 an , 2 ans voir plus), car il leur est difficile de décortiquer les ''paramètres de ce changement brusque (aussi bien pour l'immigrant qui change de pays, de langue, d'habitude, etc
. que des résidants du pays hôte qui Ne sont pas habitué à certaines us, coutumes, habillements etc
).
Et bien sure il y en a qui même si on leur donne tout le temps ils ne s'intégreront jamais.
Combien de fois entendons-nous l'immigrant crier '' J'étais plein d'énergie, plein d'espoir quand je suis arrivé. Je pensais que tout ira bien, mais là depuis 5 ans, je n'arrive toujours pas à trouver un travail convenable, que des jobines, l'ennui me suit, je ressens le désarroi, puis il y a le regard méprisant des autres, la nostalgie du pays et le regret qui me ronge affreusement le cur..''
Ainsi que le résident du pays hôte crier '' ce n'est pas moi qui a choisi d'immigrer alors qu'on assume son immigration, je n'ai pas à m'adapter à eux, c'est eux qui doivent s'intégrer pas moi ''.
Comme expliqué dans l'exemple de l'usine il y a une nouvelle situation (vécu par les deux parties), personne n'a à s'adapter à qui ce soit, on ne s'adapte pas à un individu, je reprends donc : Adapter c'est ajuster, modifier la pensée, le comportement de quelqu'un pour le mettre en accord avec une situation nouvelle.
Pour la nième fois personne n'a à se plier par quatre pour qui que ce soit.
Après un laps de temps (indépendamment de la capacité de la personne à se familiariser avec la nouvelle situation), on s'engage dans la vie active, et là vient le coté sociabilité, et participation aux activités sociales, culturelles, sportives, etc
.. ne dit-on pas que l'être humain est un être sociale (et par extension on vit en société pas individuellement)?
Je continue à voir certains qui même s'ils ont réussie leur immigration économique (travail de responsabilité, salaire alléchant, situation financière confortable) entreprennent pas ou peu de contact avec leur nouveau pays. Tout ce qui importe c'est la rentrée d'argent chaque quinzaine et la préparation pour les vacances dans leur pays natal. Désolé mais pour moi ce n'est pas de l'intégration.
S'engager dans la vie de tous les jours permet de s'apprivoiser la culture de ce pays qui est le NOTRE. Donner son temps pour aider les autres (bénévolat, jumelage
), contribuer politiquement (voter, voir même se faire élire
), respecter sa collectivité dans laquelle on vit et de ses conventions, les lois du pays, les règlements
(donc faire preuve de civisme), respecter les règles du "bien-vivre" (démontrer sa civilité).
Pour résumer, on commence par ''se mettre dans le bain'', prendre le temps qu'il faut, se redécouvrir, développer le degré d'appartenance (je suis Canadien!) puis s'engager dans son nouveau ''CHEZ SOIS''.