Une rafle passée ....presque sous silence

Ahava

Bénis soient ceux qui doutent !
VIB
Dans la nuit de jeudi, mon téléphone sonne. H., exilé afghan, est paniqué. Il sort du commissariat du 18ème après 4h de contrôle d'identité qui font suite à l'interpellation de 30 exilés à Stalingrad. Un mineur pris en charge sous obligation de prise en charge provisoire par l'aide sociale à l’enfance (ASE) est concerné. Après une nuit à arpenter les commissariats du nord parisien avec une amie, les permanenciers de l’ASSFEM nous annoncent ce matin qu'à l'issue d'une retenue administrative, 11 d'entre eux ont été placés en rétention aux CRA de Vincennes, 5 dans le CRA1, 6 dans le CRA3. Les juristes s’empressent de faire les recours nécessaires. 11, c’est exceptionnel. Pourtant, ces exilés sont demandeurs d'asile, et la police le sait. Dès lors, il s’agit d’un acte politique d'hostilité manifeste envers les personnes exilé.e.s demandeuses d'asile à la rue et ce, en dépit de leurs droits fondamentaux.

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Car finalement, en fin de journée, j'apprends par l’ASSFAM que le mineur est parmi les retenus à Vincennes malgré son inscription aux fichiers de prise en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance. Une nouvelle preuve que la France retient illégalement des mineurs isolés étrangers, puisque selon l’article L.511-4 1° CESEDA : « Ne peu[t] faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français : […] l’étranger mineur de dix-huit ans. », le droit commun de la protection de l’enfance s’appliquant à sa situation à en croire les textes.


https://blogs.mediapart.fr/la-chapelle-en-lutte/blog/030416/eraflures-par-morgann-barbara-pernot
 
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