Information à prendre au conditionnel (mais tout à fait plausible selon moi)
Cest une mesure encore confidentielle dont le candidat Nicolas Sarkozy se garde bien de parler quand il bat les estrades de la campagne présidentielle:
Bercy a reçu la consigne de préparer un plan daustérité sur les crédits budgétaires alloués au logement Les instructions données visent à réduire denviron 30 % les montants dédiés actuellement aux aides au logement, qui atteignent aujourd'hui près de 15 milliards deuros, et à raboter denviron 600 millions deuros les crédits inscrits dans deux programmes, celui des aides à la pierre et celui de lhébergement et accompagnement pour les personnes les plus défavorisées, qui disposent à l'heure actuelle de près de 1,7 milliard deuros.
Jusquà présent, on ne connaissait que les grandes lignes du plan de rigueur que Nicolas Sarkozy voudrait mettre en uvre sil était réélu. Et nul na vraiment pu prendre la mesure concrète de laustérité qui, secteur par secteur, en découlerait. Dans son programme (il est ici), le président sortant rappelle ainsi quil sappliquerait à trouver 115 milliards deuros pour parvenir à léquilibre des finances publiques en 2016, conformément au programme de stabilité transmis à Bruxelles, dont 40 milliards de recettes supplémentaires et 75 milliards deuros déconomies sur les dépenses. Sur ces 75 milliards deuros déconomies à réaliser dici 2016, 39 milliards deuros ont déjà été annoncés dans le cadre du budget de 2012 ou de la Révision générale des politiques publiques (réforme des retraites, réduction du nombre des fonctionnaires, etc.). Nicolas Sarkozy a donc annoncé, dans un curieux euphémisme, quil reste 36 milliards deuros à « documenter ».
Pour ces 36 milliards, le programme de Nicolas Sarkozy ne donne quune décomposition générale qui, elle-même, ne permet pas plus de prendre la mesure de la purge sociale qui en découlerait : il est question pêle-mêle de 7 milliards deuros déconomies sur les dépenses de personnel de lÉtat et des collectivités territoriales, de 16 milliards sur les dépenses de fonctionnement et dintervention de lÉtat, ou encore de 13 milliards déconomies sur les dépenses de lassurance maladie.
Mais concrètement, quelles seraient les conséquences de ces économies sur la vie quotidienne des Français ? À ce niveau de généralités, les citoyens ne peuvent pas le mesurer. Ils sont de la sorte invités à penser que Nicolas Sarkozy est un gestionnaire avisé et rigoureux, mais ils nont pas de raison de penser que ces réductions des dépenses dintervention de lÉtat vont, en fait, se traduire par une sorte de guerre aux pauvres.
Source: Mediapart et http://www.scoop.it
Cest une mesure encore confidentielle dont le candidat Nicolas Sarkozy se garde bien de parler quand il bat les estrades de la campagne présidentielle:
Bercy a reçu la consigne de préparer un plan daustérité sur les crédits budgétaires alloués au logement Les instructions données visent à réduire denviron 30 % les montants dédiés actuellement aux aides au logement, qui atteignent aujourd'hui près de 15 milliards deuros, et à raboter denviron 600 millions deuros les crédits inscrits dans deux programmes, celui des aides à la pierre et celui de lhébergement et accompagnement pour les personnes les plus défavorisées, qui disposent à l'heure actuelle de près de 1,7 milliard deuros.
Jusquà présent, on ne connaissait que les grandes lignes du plan de rigueur que Nicolas Sarkozy voudrait mettre en uvre sil était réélu. Et nul na vraiment pu prendre la mesure concrète de laustérité qui, secteur par secteur, en découlerait. Dans son programme (il est ici), le président sortant rappelle ainsi quil sappliquerait à trouver 115 milliards deuros pour parvenir à léquilibre des finances publiques en 2016, conformément au programme de stabilité transmis à Bruxelles, dont 40 milliards de recettes supplémentaires et 75 milliards deuros déconomies sur les dépenses. Sur ces 75 milliards deuros déconomies à réaliser dici 2016, 39 milliards deuros ont déjà été annoncés dans le cadre du budget de 2012 ou de la Révision générale des politiques publiques (réforme des retraites, réduction du nombre des fonctionnaires, etc.). Nicolas Sarkozy a donc annoncé, dans un curieux euphémisme, quil reste 36 milliards deuros à « documenter ».
Pour ces 36 milliards, le programme de Nicolas Sarkozy ne donne quune décomposition générale qui, elle-même, ne permet pas plus de prendre la mesure de la purge sociale qui en découlerait : il est question pêle-mêle de 7 milliards deuros déconomies sur les dépenses de personnel de lÉtat et des collectivités territoriales, de 16 milliards sur les dépenses de fonctionnement et dintervention de lÉtat, ou encore de 13 milliards déconomies sur les dépenses de lassurance maladie.
Mais concrètement, quelles seraient les conséquences de ces économies sur la vie quotidienne des Français ? À ce niveau de généralités, les citoyens ne peuvent pas le mesurer. Ils sont de la sorte invités à penser que Nicolas Sarkozy est un gestionnaire avisé et rigoureux, mais ils nont pas de raison de penser que ces réductions des dépenses dintervention de lÉtat vont, en fait, se traduire par une sorte de guerre aux pauvres.
Source: Mediapart et http://www.scoop.it