Le venezuela au bord du gouffre

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mam80

la rose et le réséda
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- La situation politique est en train de dégénérer à Caracas avec une septième manifestation massive ce jeudi des opposants au président Nicolas Maduro.
Et à chacune de ces démonstrations de force, l’usage de la violence qui pose le problème de la fuite en avant

La fuite en avant, c’est tout à la fois le problème du président vénézuélien Nicolas Maduro, successeur d’Hugo Chavez en 2013 mais qui a perdu les législatives deux ans plus tard et qui se refuse à depuis à cohabiter avec l’opposition ou à organiser une présidentielle anticipée, y compris par le biais d’un référendum révocatoire. Maduro s’accroche donc en s’appuyant sur l’armée, qui jusqu’à présent lui est loyale ; sur les forces de police qui répriment, parfois avec zèle, les manifestations ; sur la Cour Suprême, qui a malgré tout été obligée de reculer lorsqu’elle a tenté le mois dernier de s’octroyer les compétences du Parlement et de confier au président des pouvoirs d’exception. Bref, avec huit morts et plus de cinq cent arrestations depuis le début du mois, on n’est peut-être pas encore au paroxysme de cette crise majeure mais la situation n’a jamais été aussi grave.
D’autant plus que l’opposition a pris le risque de s’engager, elle aussi, dans une fuite en avant qu’elle ne maîtrise plus forcément. La fait qu’un policier ait été tué mercredi dans la banlieue de Caracas, sans qu’on sache s’il s’agit d’une manipulation ou pas, pourrait donner au pouvoir le prétexte de réprimer davantage une opposition au sein de laquelle l’envie d’en découdre n’a jamais été aussi forte.
Le Venezuela, seul face à sa crise
On en serait pas à ce point de rupture si la situation économique n’était pas aussi tragique. C’est vrai que la contestation politique se greffe sur de profondes revendications sociales dans un pays qui a plongé depuis deux ans dans le chaos. En trois ans la croissance est passée de 1% à moins 17%. Quant à l’inflation, elle a passé le cap des 800% en décembre dernier et pourrait atteindre selon le FMI les 4.500% en 2021 si rien n’est fait pour juguler la crise, assainir les finances publiques et diversifier l’économie de rente du pétrole. Autant dire que plus aucun investisseur ne veut se risquer à s’engager sur le marché vénézuélien et beaucoup se demandent comment un pays peut encore soutenir un tel choc sans tomber dans la guerre civile.

Diplomatiquement également, le pays est plus isolé que jamais.

Pendant longtemps, les pays sud-américains ont été relativement solidaires du Venezuela. Pas seulement parce qu’ils en étaient dépendants sur le plan économique et commercial mais aussi parce que Caracas soutenait la plupart des gouvernements de gauche sur le continent y compris ceux de la gauche social-démocrate.

Mais avec l’autoritarisme qui s’est transformé en dictature pure et simple et une économie en chute libre, tous les partenaires y compris américain et européen, ont déserté.
Même Cuba, c’est dire.

Un chef d’État courageux pourrait négocier sa sortie pour laisser son peuple se remettre à espérer. Mais apparemment, pour le moment, ce n’est pas le cas de Nicolas Maduro.

http://www.lejdd.fr/international/ameriques/le-venezuela-au-bord-du-gouffre-3306287

mam
 

Chavez n'a jamais réussi a évincer les rapaces pétroliers américains et la classe bourgeoise latino qui bosse pour eux, les agitateurs US et leurs collabo vont tout faire pour chasser un gouvernement qui depuis Chavez les a empêché de piller comme ils le font partout dans le monde les richesses des nations. Est ce que Maduro pourra résisté comme l'a fait Chavez avant de mourir? Perso je ne le pense pas, une guerre civile est inévitable.
 
Chavez n'a jamais réussi a évincer les rapaces pétroliers américains et la classe bourgeoise latino qui bosse pour eux, les agitateurs US et leurs collabo vont tout faire pour chasser un gouvernement qui depuis Chavez les a empêché de piller comme ils le font partout dans le monde les richesses des nations. Est ce que Maduro pourra résisté comme l'a fait Chavez avant de mourir? Perso je ne le pense pas, une guerre civile est inévitable.
Allez un petit maïdan organisé par les gentils americains
 
Allez un petit maïdan organisé par les gentils americains
Mdr :D

Deja les médias ont placé la disquette dans les esprits des gens avec Maduro dans le role du bad boy et les chavistes comme le gang à abattre. Les gentilles démocrates, c'est à dire ceux qui sont pour redonner le pays aux pétroliers US, sont les héros que les Levy vont bientot aller aider! ;)
 
Comment la mauvaise gouvernance arrive meme a ruiner le pays le plus riche en ressources petrolieres.

Mais bon, je repete mon adage: chaque peuple a les dirigeants (et la politique) qu'il merite. La lecon fait mal, mais ils doivent l'apprendre eux-memes.
 
La malédiction du pétrôle + l'épouventable héritage de Chavez = Vénézuela to day .
Eh oui... esperons qu'ils finiront pas mettre de meilleurs politiciens au pouvoir. Peut etre que le mieux serait pour eux un gouvernement technocrate, non-ideologue, pour sortir leur economie de la m****.
 
Le gouvernement vénézuélien confisque une grande usine Général Motors

General Motors a annoncé mercredi 19 avril que ses actifs au Venezuela avaient été saisis par les autorités sans avertissement.

D'autres actifs du groupe, comme des véhicules, ont été pris illégalement dans ses infrastructures, a déclaré la filiale du constructeur américain General Motors Venezolana (GMV) dans un communiqué.

Cette confiscation intervient dans un contexte de forte détérioration du climat des affaires dans le pays plongé dans une crise économique qui a déjà éprouvé de nombreux groupes américains.


La mesure cause "des dommages irréparables pour la société, ses 2.678 employés, ses 79 revendeurs (le premier réseau du pays avec plus de 3.900 employés) et pour ses fournisseurs (représentant plus de 55% de l'industrie des pièces automobiles au Venezuela)", ajoute GMV.
Le groupe a promis un recours en justice contre la mesure.

L'industrie automobile du Venezuela a été durement affectée par les pénuries de matières premières liées notamment à un système complexe de contrôles des devises du gouvernement socialiste. De nombreuses usines ont drastiquement réduit leur production.

Début 2015, Ford avait radié la valeur de son investissement au Venezuela, après avoir enregistré une dépréciation de 800 millions de dollars sur ses opérations dans le pays.


Près de 20 arbitrages internationaux sur des cas similaires. La crise économique a causé du tort à d'autres sociétés américaines, notamment des groupes alimentaires et pharmaceutiques. Un nombre croissant de sociétés ont sorti leurs opérations vénézuéliennes de leur comptes consolidés.

En 2014, le gouvernement vénézuélien avait annoncé la reprise "temporaire" de deux usines du fabricant de détergents américain Clorox, qui avait quitté le pays.


Près de vingt arbitrages internationaux impliquent le Venezuela, en lien avec les nationalisations menées par l'ex-dirigeant socialiste Hugo Chavez.

http://www.capital.fr/entreprises-m...1&utm_medium=email&utm_source=nl-matinale-eco


mam

 
"La mère de toutes les marches" déferle au Venezuela, deux manifestants et un militaire tués

Des centaines de milliers d'opposants ont défilé mercredi à Caracas et dans plusieurs autres villes du Venezuela contre le président Maduro

Deux manifestants et un militaire ont été tués, et une trentaine arrêtées ce mercredi 19 avril au Venezuela lors de vastes manifestations contre le président Nicolas Maduro. L'opposition a convoqué de nouveaux rassemblements pour jeudi.

Au total, huit manifestants ont été tués et plus de 500 personnes arrêtées en trois semaines dans ce pays en crise politique et économique, et où l'opposition, majoritaire au Parlement depuis fin 2015, tente d'obtenir le départ anticipé du président socialiste.

Des centaines de milliers d'opposants ont défilé mercredi à Caracas et dans plusieurs autres villes du Venezuela dans ce que l'opposition, dont c'était le sixième rassemblement depuis début avril, avait promis d'être "la mère de toutes les manifestations" pour exiger des élections anticipées.

Deux manifestants tués
Un adolescent de 17 ans est décédé de ses blessures après avoir été touché à la tête par les tirs d'un groupe d'inconnus à moto qui visaient un rassemblement d'opposants à San Bernardino, dans le nord-ouest de Caracas, a déclaré à l'AFP Amadeo Leiva, directeur de la clinique où il avait été transporté.
Une jeune femme de 23 ans a elle aussi "reçu un tir dans la tête" à San Cristobal, dans l'ouest du Venezuela, a indiqué à l'AFP une source du parquet sous le couvert de l'anonymat. L'ONG Provea a précisé que sa mort était survenue "dans le cadre des manifestations".

D'après des témoins, les auteurs des tirs font partie dans les deux cas des "colectivos", ces groupes de civils armés par le gouvernement selon l'opposition.

Un des principaux responsables du pouvoir du président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé mercredi qu'un militaire, membre de la Garde nationale, avait été tué par des manifestants. "Ils viennent d'assassiner un garde national à San Antonio de los Altos, les 'pacifiques'", a déclaré à la télévision ce responsable, Diosdado Cabello, accusant les opposants de la mort du militaire. Le parquet a confirmé la mort de l'homme.


Appel à une nouvelle marche
Dans un climat extrêmement tendu, les accès de la capitale ont été bloqués par un important déploiement policier et militaire, qui repoussait avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc les manifestants, lesquels répliquaient avec des pierres et des cocktails Molotov.

Dans la capitale et parfois à quelques mètres seulement de leurs adversaires, les chavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) manifestaient en faveur du chef de l'Etat, certains brûlant des drapeaux américains en signe de colère.

A l'issue de cette journée, le dirigeant de l'opposition Henrique Capriles a convoqué de nouveaux rassemblements pour jeudi.

"Demain à la même heure, nous appelons le peuple vénézuélien tout entier à se mobiliser.
Aujourd'hui nous avons été des millions, et demain il faut que nous soyons encore plus nombreux".

.../...
 
suite #13

Maduro, pour sa part, a activé depuis mardi un plan de défense renforçant la présence policière et militaire, pour "déjouer le coup d'Etat" fomenté selon lui par les Etats-Unis.


Les États-Unis inquiets
Washington a rejeté ces accusations "infondées et déraisonnables" par la voix de son représentant intérimaire à l'Organisation des Etats américains (OEA), Kevin Sullivan.

"Nous sommes préoccupés par le fait que le gouvernement de Maduro viole sa propre Constitution et n'autorise pas l'opposition à faire entendre sa voix", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

La pression internationale sur le pouvoir Maduro s'est accrue ces derniers jours.

Onze pays latino-américains ont demandé lundi à Caracas de "garantir" le droit de protester pacifiquement. Caracas a rejeté ces appels.

"Le Venezuela livrera bataille contre ce groupe minoritaire de gouvernements qui pensent promouvoir une intervention honteuse" sur son territoire, a assuré la ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez.


La vague de manifestations a démarré le 1er avril quand la Cour suprême, considérée comme proche de Maduro, s'est arrogé les prérogatives du Parlement, déclenchant un tollé diplomatique qui l'a poussée à faire machine arrière 48 heures plus tard.

L'opposition a dénoncé une tentative de coup d'Etat, mais cet épisode lui a aussi donné un nouveau souffle. "L'opposition est plus unie que jamais", estime l'analyste Luis Vicente Leon.

"Cette manifestation mettra en évidence la force de mobilisation de l'opposition et les coûts que cela peut potentiellement générer pour le gouvernement s'il continue d'éviter des élections à court terme", déclare aussi le politologue John Magdaleno.

Toute échéance électorale est risquée pour Nicolas Maduro, dont sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ. Il a pourtant assuré mercredi souhaiter des élections "bientôt" pour "gagner définitivement" la bataille.

http://www.huffingtonpost.fr/2017/0...deux-manif_a_22047077/?utm_hp_ref=fr-homepage

:wazaa: mam
 
La malédiction du pétrôle + l'épouventable héritage de Chavez = Vénézuela to day .
Le pétrole n’est pas une malédiction, c’est une ressource naturelle. L’erreur a été faite de le prendre pour une rente qui durerait toujours. Mais en plus de ne pas être une ressource inépuisable, le court du pétrole change, et en plus les bénéfices de cette ressource ont été dépensé sans en profiter pour faire des investissements par sécurité, et une grande partie a même été gaspillé pour financer des dirigeants d’autres pays qui se présentaient comme anti‑Américain et qui ont été financé pour ce seul motif.

La cause n’est pas une malédiction du pétrole, mais une maudite politique … qu’un certain Mélenchon en france, prend comme modèle.
 
Ce ne sont certainement pas les Américains qui ont imposé à Chavez de dilapider les ressources de son pays pour financer des dirigeants anti‑Américain, ça ne tient pas de bout.
Les américains sabotent, mettent la pression, bloquent toute possiblité pour le Vénézuela de profiter de ses richesses afin d'affaiblir Chavez et son gov.
 
Le pétrole n’est pas une malédiction, c’est une ressource naturelle. L’erreur a été faite de le prendre pour une rente qui durerait toujours. Mais en plus de ne pas être une ressource inépuisable, le court du pétrole change, et en plus les bénéfices de cette ressource ont été dépensé sans en profiter pour faire des investissements par sécurité, et une grande partie a même été gaspillé pour financer des dirigeants d’autres pays qui se présentaient comme anti‑Américain et qui ont été financé pour ce seul motif.

La cause n’est pas une malédiction du pétrole, mais une maudite politique … qu’un certain Mélenchon en france, prend comme modèle.
Par exemple le Canada utilise cette ressource pour entre autre financer un revenu de base à ses habitants. Chavez a fait le choix de sacrifier sa population au lieu de lui faire bénéficier des ressources naturelles de son pays comme l’a fait le Canada.
 
«Nous sommes en deuil. Nous devons stopper cette spirale de la violence.»
Crise au Venezuela La confrontation entre l’opposition et le gouvernement, devient de plus en plus violente. Le bilan est déjà lourd: 55 morts.

«Si notre génération n’agit pas, alors qui?».
Marielle et Alejandra, deux étudiantes en troisième année de médecine, attendent avec gravité leurs amis sur la place Altamira, un des points de rassemblement emblématique des manifestations de l’opposition à l’est de la capitale vénézuélienne. L’une porte autour du cou une affichette où l’on lit: «Miguel Castillo, 10-05-17», en hommage à un manifestant de 26 ans, tué lors d’une des marches contre le pouvoir.

Issues de la classe moyenne modeste, elles racontent que l’Université centrale (publique mais autonome et réputée antichaviste), où elles font leurs études, n’a plus aucun moyen. Et elles voient «leur avenir confisqué». Autour d’elles, il y a des gens de tout âge, des familles, des étudiants, dans une ambiance assez survoltée. A un angle de la place, une sorte de barricade est érigée. On sent l’odeur de caoutchouc brûlé. Des groupes de jeunes portent des boucliers en bois, d’autres, des masques à gaz ou des casques. Certains, très jeunes se promènent, cocktails Molotov à la main. Un ingénieur en mécanique et sa femme, professeure de langue, assurent qu’ils sont mobilisés pour faire «tomber ce gouvernement, pion du castro-chavisme».

Capitale scindée un jour sur deux
Le cortège doit se rendre ce jour-là devant le Centre National Electoral en centre-ville. Mais comme chaque fois, il en sera empêché, bloqué par la Garde nationale bolivarienne, à coup de gaz lacrymogène. De fait, presqu’un jour sur deux, la capitale vénézuélienne se retrouve scindée en deux. Le métro est fermé. Les employés sont autorisés à rentrer plus tôt chez eux.

Après deux mois presqu’ininterrompus de manifestations dans tout le pays, le bilan des violences est lourd: 55 morts, selon le parquet, à la date du 24 mai. Des morts souvent tombés en marge des manifestations et dont chaque partie rend l’autre responsable. Le gouvernement accuse les «paramilitaires», les «fascistes» de l’opposition financés par des «forces étrangères». L’opposition montre du doigt les «mercenaires» du gouvernement. Des ONG dénoncent des arrestations arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, ou les centaines de civils déférés devant des tribunaux militaires, notamment en province. La télévision publique diffuse en boucle la vidéo d’un jeune homme grièvement brûlé, à l’issue d’une manifestation. Sur son lit d’hôpital, Orlando José Figuera assure qu’on a voulu sa mort parce qu’il était chaviste. Mardi, Henrique Capriles, chef de file de l’opposition et deux fois candidat à l’élection présidentielle, a été blessé par les forces de sécurité.

Luisa Ortega, procureure générale de la République depuis 2007, a pour sa part jeté un pavé dans la mare en affirmant le 24 mai que Juan Pernalete, étudiant en comptabilité de 20 ans, était bien mort lors de la manifestation du 26 avril, suite à l’impact d’une bombe lacrymogène lancée par la Garde nationale bolivarienne. Ce n’est pas la première fois que cette avocate de 59 ans, proche du président défunt Hugo Chavez (1954-2013), prend ses distances avec le gouvernement.

Mais la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans cette mort a fait du bruit et lui vaut d’ores et déjà de faire figure de «traître» parmi les partisans du pouvoir. Elle n’est pas la seule chaviste à se désolidariser du gouvernement de Nicolás Maduro, qui a succédé à Hugo Chávez en avril 2013. Même si, entre les deux extrêmes de l’échiquier politique – le gouvernement bolivarien d’une part, et de l’autre la Mesa de la unidad democratica (MUD), la «table de l’unité démocratique», hétéroclite coalition de l’opposition –, les voix posées sont peu audibles. Une quinzaine de personnalités du «Chavisme critique» vient ainsi de lancer une convocation pour la «dépolarisation» et «la fin de la violence». Pour Nicmer Evans, politologue qui dirige le mouvement Marea Socialista, ex-conseiller à la présidence de Chávez, une majorité de Vénézuéliens ne se retrouve aujourd’hui ni dans le «gouvernement autoritaire, prêt à tout pour conserver le pouvoir», ni dans «l’opposition qui expose la population à une confrontation stérile».

«Sous Chavez, il existait un espace de tolérance pour la critique. Avec Maduro cet espace n’existe plus»
 
«Sous Chavez, il existait un espace de tolérance pour la critique. Avec Maduro cet espace n’existe plus», ajoute-t-il. Porte parole de cette plate-forme de «dépolarisation» l’ex-ministre de l’économie Olly Millan, a annoncé sur un ton grave, lors d’une conférence de presse restée assez confidentielle: «Nous sommes en deuil, nous souffrons pour la patrie, et au-delà de nos différences nous devons stopper cette spirale de violence. Le pays est bien plus que les dirigeants de la Mud ou du gouvernement, Nous sommes la majorité».

Le gouvernement de Maduro continue cependant d’avoir ses soutiens indéfectibles. Pour Libertad Velasco, 32 ans, présidente actuelle de la Mission Sucre, un des organes gouvernementaux chargé de l’enseignement universitaire, «il existe une escalade de la violence a tendance fasciste auquel le gouvernement est en train de répondre de manière non conventionnelle». Vu sous cet angle, l’Assemblée constituante annoncée par le gouvernement Maduro début mai et qui doit se tenir dès le mois de juillet représente donc une manière très habile de détourner les échéances électorales et de remobiliser ses troupes. Pour l’opposition, ce n’est qu’une manœuvre inquiétante du gouvernement pour se perpétuer au pouvoir.
 
Les «tetas» sont le signe des pénuries et des prix forts
«Ou on s’habille, ou on mange», soupire Maria Gabriela, 37 ans, une jeune fonctionnaire du Ministère de l’éducation qui jusque-là n’avait jamais manqué de rien. Il ne sait plus quoi répondre à son fils quand il lui demande:

«Il n’y a pas de pain? Alors pourquoi tu ne vas pas en acheter?»

Du pain, en ce moment, il n’y en a presque pas à Caracas, la capitale du pays. Le gouvernement distribue au compte-gouttes la farine à prix contrôlé. Les boulangers sont obligés de s’approvisionner en petite quantité au marché parallèle, à un prix 20 fois plus élevé. Ils ne font pas de pain car ils seraient obligés de vendre à perte. Dans les boulangeries, on trouve à un prix plus libre, des pâtisseries et des pains fourrés un peu élaborés qui tentent d’égayer les vitrines clairsemées. «Le Venezuela n’a jamais produit de blé, la farine est importée. Sauf que le gouvernement n’a plus de devises pour en acheter», explique Carlos Coelho, boulanger du quartier El Marques dans le nord-est de la capitale. Il n’a reçu aucun sac de farine de l’Etat depuis deux mois.

Autour du marché de Quinta Crespo – le principal et le plus ancien de Caracas – une dizaine d’hommes et de femmes fouillent les poubelles. Une scène qui se répète dans de nombreux quartiers, riches ou populaires, à la nuit tombée. Un peu plus loin, Jenny, tente de vendre sur un journal posé à même le sol, quelques carottes défraîchies.

Un peu plus loin, entre les étals de fruits et légumes, de jeunes vendeurs proposent de café et de sucre, présentés dans des petits sacs en plastique nommés «tetas» (seins) emblématiques des pénuries, de l’explosion du coût de la vie et du marché noir. Douze œufs valent 6000 bolivars, soit à peine plus d’un dollar changé au marché noir. Mais c’est aussi 2,5% du salaire minimum mensuel. Le salaire minimum vénézuélien – 65 000 bolivars auxquels il faut ajouter 130 000 bolivars d’allocations alimentaires, soit 140 dollars au taux officiel, ou 40 dollars au marché noir – a été augmenté de 60% le 1er mai, pour la 14e fois depuis que le président Maduro est au pouvoir. Pour la 3e fois depuis le début de l’année, il permet à peine de survivre. Car le panier de la ménagère est lui estimé à 600 000 bolivars. Pour compenser, le gouvernement vend à travers des Comités Locaux d’Approvisionnements et de Production (CLAP) des denrées de première nécessité à prix contrôlé pour 6 millions de familles.

Teresa R., 60 ans, est une habitante du quartier populaire de Caricuao au sud-ouest de Caracas. Elle a reçu «son sac CLAP» ce matin. Cette Chaviste convaincue, soutien indéfectible de l’héritier désigné, dit se sentir «aussi heureuse qu’une millionnaire», tandis que son neveu lève les yeux au ciel d’incrédulité. Elle peste contre les «cacerolazos» (concerts de casseroles) de protestation contre le gouvernement qui ont lieu de plus en plus souvent, dans les barres de logements situés en contrebas. Elle admet toutefois que la situation est «terrible» en énumérant le contenu du sac de denrées subventionnées qu’elle a pu acquérir pour 10 000 bolivars: 2 kg de lait en poudre, 2 kg de farine de maïs, 2 kg de sucre, 6 paquets de pâtes, 2 kg de riz, 1 sauce tomate. Un sac qu’elle reçoit «tous les 40 jours» et qui ne suffit évidemment pas à nourrir la famille.

Une professeure de langue montre la liste de médicaments nécessaires à la famille sur son téléphone portable: antibiotique, médicaments pour la prostate, protecteur gastrique, antidouleurs.

Cette sociologue – qui se revendique chaviste – se brosse les dents «avec de l’huile de coco» puisqu’on ne trouve plus de dentifrice depuis le mois de février à Caracas.

Un assureur très bourgeois confie avoir traversé la moitié de la ville pour «un paquet de dix pains à sandwich».

Une institutrice d’un quartier très populaire voit, impuissante, arriver depuis quelques mois cinq à six enfants de sa classe de 29 élèves qui n’ont pas mangé le matin…

Dix-huit ans après l’avènement d’Hugo Chavez au pouvoir, tous les indicateurs sont au rouge: croissance négative, pauvreté qui atteint 82%, inflation de 720%. La ministre de la Santé a même été remerciée il y a quelques semaines après la divulgation d’un bulletin expliquant que la mortalité infantile avait augmenté de 30% entre 2015 et 2016.
http://www.tdg.ch/monde/ameriques/deuil-devons-stopper-spirale-violence/story/26329224
 
Venezuela: l'opposition demande à l'UE des sanctions contre le régime Maduro

Le président du Parlement vénézuelien, Julio Borges, porte-voix de l'opposition, a demandé mercredi à son homologue au Parlement européen, l'Italien Antonio Tajani, la mise en place de sanctions contre le régime du président Nicolas Maduro.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Bruxelles, Julio Borges a réclamé des sanctions contre "ceux qui ont violé les droits de l'homme" dans son pays.

Pour lui, la proposition du président Maduro d'établir une assemblée constituante ne vise d'autre part qu'à renforcer son régime autoritaire et ne ferait qu'accroître la violence. Le Parlement vénézuélien est le seul pouvoir public contrôlé par l'opposition.

"L'idée d'une assemblée constituante n'est rien d'autre qu'une façon de prolonger le coup d'Etat au Venezuela", a affirmé Julio Borges.

Une assemblée non élue, établie sans consultation du peuple vénézuélien, ne fera que "produire plus de division, plus de problèmes et plus de violence dans le pays", a-t-il prévenu.

Coup d'Etat

Des manifestations anti-Maduro font rage depuis deux mois au Venezuela, au cours desquelles 60 personnes sont mortes et un millier ont été blessées, selon un bilan récent. Les deux parties s'accusent l'une et l'autre d'envoyer des groupes armés dans les manifestations pour semer la violence.

Les manifestants réclament depuis le 1er avril de nouvelles élections, estimant Nicolas Maduro responsable d'une crise économique ayant causé une pénurie de nourriture. Le président socialiste estime que la crise est une conspiration soutenue par les Etats-Unis.

Antonio Tajani, qui a lui aussi qualifié les plans de Maduro de "coup d'Etat", a indiqué qu'il enverrait une lettre mercredi aux responsables des institutions européennes pour voir quelles "mesures spécifiques" peuvent être prises.

Nicolas Maduro a appelé à la création d'"une assemblée constituante" en juillet, qui aurait la tâche de rédiger une nouvelle constitution.

https://www.rtbf.be/info/monde/deta...-sanctions-contre-le-regime-maduro?id=9621804
 
cependant, l'UE vient d'accorder un prêt à Maduro
pour qu'il arrondisse les angles

ça semble vouloir dire qu'il n'a pas été amené au pouvoir par le peuple
(élections truquées)

pauvres gens

mam
 
Des intellectuels de gauche du monde entier se mobilisent contre la violence au Venezuela

Un appel dénonçant à la fois le caractère « autoritaire » du gouvernement Maduro et des « secteurs extrémistes dans l’opposition » recueille de nombreuses signatures en Europe et en Amérique latine.

Des universitaires et des intellectuels des Amériques et d’Europe ont lancé un « appel international urgent pour stopper la montée de la violence au Venezuela », diffusé sur les réseaux sociaux et sur plusieurs sites. « La violence politique et sociale a déjà entraîné plus de cinquante morts, des centaines de blessés et de détenus renvoyés devant des tribunaux militaires », déplore l’appel.

Le conflit vénézuélien a lieu « dans un contexte de polarisation politique de plus en plus virulente et de désintégration du tissu social ». Cela dit, « le principal responsable de la situation au Venezuela – en tant que garant des droits fondamentaux – est l’Etat, qui se trouve entre les mains des autorités gouvernementales actuelles ».

« Aveuglement idéologique »

Selon les signataires, ce « gouvernement est de plus en plus délégitimé, prenant un fort caractère autoritaire ». Le refus de reconnaître l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition, le rejet du référendum révocatoire inscrit dans la Constitution, le report des élections régionales prévues en 2016 puis « l’auto-coup d’Etat tenté par l’exécutif en avril », qui a suscité le début des protestations de la rue, sont autant d’étapes de cette évolution.

Le texte critique « l’appel à une Assemblée constituante, prononcé de manière clairement anticonstitutionnelle, qui, loin de résoudre la crise, l’alimente et l’intensifie ». Et de préciser, à propos de cette décision du président Maduro : « Cette initiative peut être perçue comme une tentative de consolidation d’un régime totalitaire. »
Dans ces circonstances, défendre le gouvernement vénézuélien, comme le font certains secteurs de la gauche latino-américaine ou européenne, relève « non seulement d’un aveuglement idéologique néfaste, mais il contribue malheureusement à la consolidation d’un régime autoritaire ».
Mais le texte critique aussi les « secteurs extrémistes dans l’opposition (qui est très large et hétérogène), qui recherchent également une issue violente » et cherchent à « exterminer, une fois pour toutes, l’imaginaire populaire associé à des idées aussi dangereuses que l’organisation populaire [et] la démocratie participative (…) ». Ces groupes d’extrême droite ont compté sur le soutien politique et financier des Etats-Unis.

Des signataires représentatifs de la « gauche non alignée »

Les signataires expriment leur « double engagement » envers la démocratie et envers les droits de l’homme. Ils appellent « à la formation urgente d’un Comité international pour la paix au Venezuela, afin de mettre fin à la montée de la violence institutionnelle et de la violence de rue ».
Cet appel international, qui a déjà recueilli de nombreuses signatures en Amérique latine, en Europe et aux Etats-Unis, a été lancé à l’initiative d’universitaires sud-américains, qui répondaient à une conférence de presse tenue à Caracas, mercredi 24 mai, par des personnalités vénézuéliennes en rupture avec le chavisme et par quelques opposants. Cette conférence de presse avait été organisée par d’anciens ministres du président Hugo Chavez (1999-2013), Oly Millan, Hector Navarro, Ana Elisa Osorio et Gustavo Marquez Marin, ainsi que les dirigeants de Marée socialiste, un regroupement de chavistes dissidents, comme Nicmer Evans.

L’appel international a été signé notamment par des intellectuels argentins (comme la sociologue Maristella Svampa, l’essayiste Beatriz Sarlo, la politologue Claudia Hilb, l’historien Carlos Altamirano), brésiliens (Chico Whitaker, cofondateur du Forum social mondial), péruviens (le sociologue Anibal Quijano), cubains (l’historien Rafael Rojas, le politologue Armando Chaguaceda), portugais (le sociologue Boaventura de Sousa Santos), français (le député des Français de l’étranger Sergio Coronado, l’économiste Pierre Salama, les sociologues Gilles Bataillon et François Dubet, l’historien Olivier Compagnon), entre autres.

La liste des signatures est représentative de la gauche altermondialiste ou écologique – la « gauche critique », comme la définit Maristella Svampa –, non alignée avec les partis traditionnels.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/art...nezuela_5136689_3222.html#GLYxblhYP8DztedM.99
 
Chavez n'a jamais réussi a évincer les rapaces pétroliers américains et la classe bourgeoise latino qui bosse pour eux, les agitateurs US et leurs collabo vont tout faire pour chasser un gouvernement qui depuis Chavez les a empêché de piller comme ils le font partout dans le monde les richesses des nations. Est ce que Maduro pourra résisté comme l'a fait Chavez avant de mourir? Perso je ne le pense pas, une guerre civile est inévitable.
Les dégâts du communiste
 
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