Le Venezuela endure la pire crise économique de ces 50 dernières années
L’élection présidentielle prévue dimanche 20 mai au Venezuela aura lieu sur fond de crise économique majeure. Le pays est en pleine déliquescence. Son effondrement, selon le FMI, est l'un des pires des cinquante dernières années.
Pour appréhender cette crise hors norme voici des chiffres hallucinants: une inflation plus de 14 000% sur un an ; au moins un million et demi d'habitants ont déjà quitté le pays et ils seraient autant à le faire cette année. Et ce ne sont que des estimations car il y a bien longtemps que les autorités du Venezuela se refusent à fournir au FMI les statistiques macroéconomiques. Le pays pourrait donc être expulsé du fonds, tout comme il a été exclu du marché de la dette parce qu'il n'est même plus capable d'honorer le service de la dette. PDVSA, la société nationale pétrolière, la vache à lait du régime, elle aussi est criblée de dettes, poursuivie par ses créanciers, elle en est réduite aujourd'hui à bloquer ses tankers dans les eaux vénézuéliennes pour éviter qu'ils ne soient saisis.
http://www.rfi.fr/emission/20180517-venezuela-endure-pire-crise-economique-50-dernieres-annees
Elections municipales au Venezuela: face à la crise, l'exode ne faiblit pas
Le Venezuela élit ses conseillers municipaux dimanche 9, alors que le pays est frappé par une très grave crise économique : l'hyperinflation pourrait en particulier atteindre 1 350 000% à la fin de 2018, selon le Fonds Monétaire International et la hausse de 150% du salaire minimum annoncée par Nicolas Maduro n’y a rien changé.
Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Ils sont, comme d'habitude, des dizaines de Vénézuéliens à faire la queue chaque jour devant le consulat du Chili. Parmi eux, Lucy, qui a fait une demande de visa il y a plus de 6 mois et elle espère obtenir le précieux sésame d'ici la fin de l'année. « Avec tout ce que j'ai travaillé cette année, je n'ai absolument pas la base pour pouvoir vivre au Venezuela : c'est très difficile pour moi de payer mon loyer, de quoi manger et de quoi m'habiller, s’indigne cette architecte. Ici, on survit : ceux qui sont encore ici au Venezuela, nous survivons ! Partir du pays, ce n'est pas du tout un caprice de riche, c'est une nécessité ! »
Une majorité de Vénézuéliens fuient vers d'autres pays du continent latino-américain, mais d'autres comme Alejandro veulent tenter l'Europe. Ses parents étant Espagnols, il multiplie les démarches au consulat d'Espagne et espère obtenir le plus vite possible un passeport européen.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite...de-ne-faiblit-pas/ar-BBQGumx?ocid=mailsignout