Victor hugo : tourner l’homme vers la conscience…..!

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… »il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société »

…Dans un discours prononcé en 1848 devant l’Assemblée nationale, Victor Hugo affirme que l’homme s’est trop tourné vers les valeurs matérielles et que son esprit doit revenir à la conscience, au beau, au juste et au vrai .
(extraits) :

« … Quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance!!

L’ignorance encore plus que la misère. L’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau des multitudes. . . On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs, et on fait très bien, des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques ; quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux dans les esprits ?

Oui, messieurs, j’y insiste. Un mal moral, un mal profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. . . . la grande erreur de notre temps, ça a été de pencher, je dis plus, de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien matériel.

Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser pour ainsi dire l’esprit de l’homme ; il faut, et c’est la grande mission, la mission spéciale du ministère de l’instruction publique, il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent la paix de l’homme avec la société. Pour arriver à ce but, messieurs, que faudrait-il faire ?

Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. Il faudrait multiplier les maisons d’études où l’on médite, où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur ; en un mot, il faudrait faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd. »


---« L’ensemble de mon œuvre fera un jour un tout indivisible, un livre multiple résumant un siècle, voilà ce que je laisserai derrière moi » V. Hugo
 
Victor Hugo était un grand homme, un visionnaire.

Ses mots sont bien évidemment toujours d'actualité, encore plus aujourd'hui à vrai dire... La situation est pathétique.

Apprendre, se forger, acquérir du savoir... La lecture est si délaissée ! On se doit d'apprendre jusqu'à la mort pourtant. Dans la théorie comme dans la pratique.

On pourrait parler des mauvais côté du capitalisme, de cette société qui pousse à l'aliénation de soi, du fétichisme de la marchandise... Les gens sont victimes au fond de ce monde malade, il ne faut pas les mépriser ni leur en vouloir !

Le meilleur remède face à tout ces maux est le retour au spirituel et à des valeurs qui permettent de rester digne.
 
ma ville a instauré des "boites à livres" c a d des endroits où de personnes ayant acheté et lu un bouquin pouvaient
le déposer pour le laisser à d'autres personnes, et ainsi de suite....
dans tout un quartier,(( le + défavorisé , qui + est,)) elles ont été incendiées....
pourquoi ?
:indigne:
ça m'a beaucoup choqué

mam
 
Extrait du discours sur l'Afrique de Hugo... @Ebion la zoophile on s'en fiche un peu non?


Aux faits populaires viennent s’ajouter les faits humains; la forme définitive s’entrevoit; le groupe gigantesque se devine; et, pour ne pas sortir des frontières que vous vous tracez à vous-mêmes, pour rester dans l’ordre des choses où il convient que je m’enferme, je me borne, et ce sera mon dernier mot, à constater ce détail, qui n’est qu’un détail, mais qui est immense: au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir un homme; au vingtième siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde.(Applaudissements.)

Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème. L’Europe le résoudra.
Allez, Peuples! emparez-vous de cette terre. Prenez-la. À qui? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue; non pour le sabre, mais pour le commerce; non pour la bataille, mais pour l’industrie; non pour la conquête, mais pour la fraternité. (Applaudissements prolongés.)

Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires.

Allez, faites! faites des routes, faites des ports, faites des villes; croissez, cultivez, colonisez, multipliez; et que, sur cette terre, de plus en plus dégagée des prêtres et des princes, l’Esprit divin s’affirme par la paix et l’Esprit humain par la liberté!
Ce discours, constamment couvert d’applaudissements enthousiastes, a été suivi d’une explosion de cris de: Vive Victor Hugo! vive la république!
 
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