Ce qui s'est peut-être passé à Montfermeil est chaud, très chaud... Lire la suite l'article
Jeudi soir, le parquet de Bobigny a saisi l'IGS (Inspection générale des services), après des violences commises par des policiers lors d'une interpellation, mardi, à Montfermeil (Seine-Saint-Denis): c'est ce qu'a annoncé ce dimanche le procureur de la République de Bobigny, François Molins.
Des violences policières?
Oui, à priori. Sur une vidéo filmée par un témoin, on voit 2 policiers frapper à 4 reprises l'homme interpellé, Abdoulaye Fofana. Une copie de du film a été remise à la police.
La vidéo a été prise par Ladj Ly, réalisateur pour le collectif Kourtrajmé. Il s'est fait connaître avec une parodie de reportage présentée par Charles Villeneuve qui a fait un buzz sur le net.
Contacté par Le Post, Ladj Ly dit que son film est "un geste citoyen".
"J'ai filmé, c'est avant tout un geste citoyen. Mais je ne veux pas répondre. Les images parlent d'elles-mêmes."
Vidéo Ladj Ly/Kourtrajme.com, pour Rue 89:
(source vidéo: Rue 89)
Que s'est-il passé?
Mardi soir, des échauffourées éclatent à Montfermeil, à la cité des Bosquets. Trois jeunes lancent un pavé sur une voiture de police.
Vers 22h, les policiers interpellent Abdoulaye Fofana à son domicile, au 5 rue Picasso, à Montfermeil. Cet étudiant de 20 ans est soupçonné d'être impliqué dans ces violences. Les policiers l'auraient reconnu grâce à ses baskets blanches.
Selon l'avocat du jeune homme, les policiers ont "cassé la porte" de l'appartement pour entrer.
Sur Le Post, l'oncle d'Abdoulaye, qui a assisté à la scène, confirme :
"La police a attaqué la porte, elle est venue directement. J'étais très choqué."
Or entre 21h et 6h, la police n'a pas le droit de forcer le domicile de particuliers. Mais d'après le procureur de Bobigny, la porte était déjà ouverte.
Quelles suites ?
Abdoulaye Fofana s'est vu déclaré 2 jours d'ITT (interruption totale de travail). Sa mère en a eu 6, à cause de douleurs au bras. De son côté, un policier qui a eu le pouce cassé s'est vu déclarer un mois d'ITT.
Abdoulaye Fofana a été deféré vendredi au parquet de Bobigny. Il a ensuite été placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 10 décembre.
Ce lundi, "il est parti avec un avocat à la police des polices", à l'IGS, indique l'oncle du jeune homme au Post.
Qui est ce jeune homme?
Il est "connu des services de police" selon le procureur. Il n'a pas de casier judiciaire, selon Rue89, mais il a été entendu une fois pour une affaire de recel en 2005. Du coup, son nom est isncrit au fichier policier STIC.
Dépôt de plainte contre la police?
L'avocat de la famille Fofana déposera 6 plaintes, selon Rue 89, assorties de 9 circonstances aggravantes:
- concernant l'homme interpellé : violences volontaires aggravées par le fait qu'elles ont été commises en réunion, par des policiers, sous l'emprise de stupéfiants (l'un d'eux sentait le cannabis) ; subornation de témoins (pendant la garde à vue, un policier aurait fait pression sur lui pour qu'il change sa version des faits pendant la garde à vue) ; menaces de mort que l'homme aurait reçues.
- concernant sa mère : violences volontaires avec les mêmes circonstances aggravantes, sauf les stupéfiants.
- concernant le neveu d'Abdoulaye : choc émotif pour mineur de moins de 15 ans (il s'est blessé à la lèvre en courant, effrayé).
LePost
Jeudi soir, le parquet de Bobigny a saisi l'IGS (Inspection générale des services), après des violences commises par des policiers lors d'une interpellation, mardi, à Montfermeil (Seine-Saint-Denis): c'est ce qu'a annoncé ce dimanche le procureur de la République de Bobigny, François Molins.
Des violences policières?
Oui, à priori. Sur une vidéo filmée par un témoin, on voit 2 policiers frapper à 4 reprises l'homme interpellé, Abdoulaye Fofana. Une copie de du film a été remise à la police.
La vidéo a été prise par Ladj Ly, réalisateur pour le collectif Kourtrajmé. Il s'est fait connaître avec une parodie de reportage présentée par Charles Villeneuve qui a fait un buzz sur le net.
Contacté par Le Post, Ladj Ly dit que son film est "un geste citoyen".
"J'ai filmé, c'est avant tout un geste citoyen. Mais je ne veux pas répondre. Les images parlent d'elles-mêmes."
Vidéo Ladj Ly/Kourtrajme.com, pour Rue 89:
(source vidéo: Rue 89)
Que s'est-il passé?
Mardi soir, des échauffourées éclatent à Montfermeil, à la cité des Bosquets. Trois jeunes lancent un pavé sur une voiture de police.
Vers 22h, les policiers interpellent Abdoulaye Fofana à son domicile, au 5 rue Picasso, à Montfermeil. Cet étudiant de 20 ans est soupçonné d'être impliqué dans ces violences. Les policiers l'auraient reconnu grâce à ses baskets blanches.
Selon l'avocat du jeune homme, les policiers ont "cassé la porte" de l'appartement pour entrer.
Sur Le Post, l'oncle d'Abdoulaye, qui a assisté à la scène, confirme :
"La police a attaqué la porte, elle est venue directement. J'étais très choqué."
Or entre 21h et 6h, la police n'a pas le droit de forcer le domicile de particuliers. Mais d'après le procureur de Bobigny, la porte était déjà ouverte.
Quelles suites ?
Abdoulaye Fofana s'est vu déclaré 2 jours d'ITT (interruption totale de travail). Sa mère en a eu 6, à cause de douleurs au bras. De son côté, un policier qui a eu le pouce cassé s'est vu déclarer un mois d'ITT.
Abdoulaye Fofana a été deféré vendredi au parquet de Bobigny. Il a ensuite été placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 10 décembre.
Ce lundi, "il est parti avec un avocat à la police des polices", à l'IGS, indique l'oncle du jeune homme au Post.
Qui est ce jeune homme?
Il est "connu des services de police" selon le procureur. Il n'a pas de casier judiciaire, selon Rue89, mais il a été entendu une fois pour une affaire de recel en 2005. Du coup, son nom est isncrit au fichier policier STIC.
Dépôt de plainte contre la police?
L'avocat de la famille Fofana déposera 6 plaintes, selon Rue 89, assorties de 9 circonstances aggravantes:
- concernant l'homme interpellé : violences volontaires aggravées par le fait qu'elles ont été commises en réunion, par des policiers, sous l'emprise de stupéfiants (l'un d'eux sentait le cannabis) ; subornation de témoins (pendant la garde à vue, un policier aurait fait pression sur lui pour qu'il change sa version des faits pendant la garde à vue) ; menaces de mort que l'homme aurait reçues.
- concernant sa mère : violences volontaires avec les mêmes circonstances aggravantes, sauf les stupéfiants.
- concernant le neveu d'Abdoulaye : choc émotif pour mineur de moins de 15 ans (il s'est blessé à la lèvre en courant, effrayé).
LePost