Voitures incendiées à Montfermeil: le tournage d'un film avec John Travolta suspendu

Hnin

Bladinaute averti
Le tournage d'un film avec l'acteur américain John Travolta, "From Paris with Love", qui devait commencer lundi à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), a été suspendu après l'incendie, la nuit précédente, de dix voitures qui appartenaient à la société de production de Luc Besson Europacorp, a-t-on appris mardi auprès de la mairie.

Timm Rigal, directeur de cabinet du maire, a précisé à l'Associated Press que Luc Besson s'était rendu lui-même sur place lundi matin pour expliquer "qu'au vu des conditions de sécurité qui ne semblaient pas réunies, il renonçait à tourner à Montfermeil".

Du côté d'Europacorp, où la plus grande discrétion était de mise mardi, on reconnaissait seulement que pour l'instant, le tournage aurait lieu ailleurs.

Trente à quarante habitants de Montfermeil avaient été engagés comme figurants ou personnels de sécurité pendant une semaine pour le tournage de plusieurs scènes du film réalisé par Pierre Morel ("Taken") dans la cité des Bosquets, réputée difficile. "Luc Besson s'est engagé à les payer", a observé Timm Rigal.

M. Rigal a précisé que tôt lundi matin, vers 2h, dix voitures de la production avaient été incendiées, huit à l'intérieur du stade Henri-Vidal, situé dans la cité, et deux autres qui étaient garées à proximité. Cet événement a entraîné la suspension du tournage.

"Ma réaction, c'est de la déception, de la colère, car c'est une décision qui engage toute une population", a souligné M. Rigal, en assurant que "la porte est ouverte" si Luc Besson revient sur sa décision.

"La piste du racket est une piste explorée par la police. Il y avait des jeunes des cités voisines qui n'étaient pas contents de ne pas avoir été choisis pour le film", a-t-il noté, en précisant que l'enquête avait été confiée à la Sûreté départementale.

"Je suis plutôt à tenir un terrain plutôt qu'à la première difficulté, à en partir", a affirmé pour sa part sur France Info le maire UMP, Xavier Lemoine. "Les voitures brûlées, c'est la Seine-Saint-Denis. Si on choisit la Seine-Saint-Denis et si on accepte de venir à Montfermeil, on sait que c'est une éventualité qui existe. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, qu'il faut s'y habituer, mais on vit avec ça, ça fait partie de la vie. A un moment donné, on vient, on sait qu'il y a des risques, on assume, ce n'est pas le Club Med, quoi", a-t-il remarqué. AP
 
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