Vos chansons préférées de 2016

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l'Auvergnat qui, sans façon,
M'as donné quatre bouts de bois
Quand, dans ma vie, il faisait froid,
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
M'avaient fermé la porte au nez…
Ce n'était rien qu'un feu de bois,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’ A la manièr' d'un feu de joi’.
Toi, l'Auvergnat quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel. Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l'hôtesse qui, sans façon,
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim,
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
S'amusaient à me voir jeûner…
Ce n'était rien qu'un peu de pain,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’
A la manièr' d'un grand festin.
Toi l'hôtesse quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise à travers ciel,
Au Père éternel.
Elle est à toi cette chanson,
Toi, l'Etranger qui, sans façon,
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris,
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
Riaient de me voir emmené…
Ce n'était rien qu'un peu de miel,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil.
Toi l'Etranger quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.
 

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

Au village sans prétention
J'ai mauvaise réputation
Je me démène, je reste quoi
Je passe pour un je ne sais quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi
Le jour du quatorze juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n'écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi
Quand je croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un ***-terreux
Je lance la patte, et pourquoi le taire
Le ***-terreux se retrouve par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne
En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde se rue sur moi
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi
Pas besoin d'être Jérémie
Pour deviner le sort qui m'est promis
S'ils trouvent une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux Non,
les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu !
 

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

Margonton la jeune bergère
Trouvant dans l'herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L'adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C'était tout c'quelle avait pauvrette
Comm' coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Emue, Margot le laissa faire
Brav' Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l'monde
Et le lendemain
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
L'maître d'école et ses potaches
Le mair', le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d'ordinair' si preste
Pour voir ça, n'distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N'aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gendarmes, mêm' mes gendarmes
Qui sont par natur' si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Mais les autr's femmes de la commune
Privées d'leurs époux, d'leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s'armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s'consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l'évènement
Seul des vieux racontent encore
A leurs p'tits enfants
Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
 

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

Je n'avais jamais ôté mon chapeau
Devant personne
Maintenant je rampe et je fait le beau
Quand elle me sonne
J'étais chien méchant, elle me fait manger
Dans sa menotte
J'avais des dents d'loup, je les ai changées
Pour des quenottes
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait Maman quand on la touche
J'était dur à cuire, elle m'a converti
La fine mouche
Et je suis tombé tout chaud, tout rôti
Contre sa bouche
Qui a des dents de lait quand elle sourit
Quand elle chante
Et des dents de loup quand elle est furie
Qu'elle est méchante
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait Maman quand on la touche
Je subis sa loi, je file tout doux
Sous son empire
Bien qu'elle soit jalouse au-delà de tout
Et même pire
Une jolie pervenche qui m'avait paru
Plus jolie qu'elle
Une jolie pervenche un jour en mourut
À coup d'ombrelle
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait Maman quand on la touche
Tous les somnambules, tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras en croix, je subirai mon
Dernier supplice
Il en est de pires, il en est d'meilleures
Mais à tout prendre
Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait Maman quand on la touche
 

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

J'ai plaqué mon chêne comme un saligaud
Mon copain le chêne, mon alter ego
On était du même bois, un peu rustique, un peu brut
Dont on fait n'importe quoi sauf naturellement les flûtes
J'ai maintenant des frênes, des arbres de Judée
Tous de bonne graine, de haute futaie
Mais toi, tu manques à l'appel, ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël, mon mât de cocagne
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux
Je suis un pauvre type, j'aurais plus de joie
J'ai jeté ma pipe, ma vieille pipe en bois
Qu'avait fumé sans s'fâcher, sans jamais m'brûler la lippe
L'tabac d'la vache enragée dans sa bonne vieille tête de pipe
J'ai des pipes d'écume ornées de fleurons
De ces pipes qu'on fume en levant le front
Mais j'retrouverai plus ma foi dans mon cœur ni sur ma lippe
Le goût d'ma vieille pipe en bois, sacré nom d'une pipe
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux
Le surnom d'infâme me va comme un gant
D'avec que ma femme j'ai foutu le camp
Parce que depuis tant d'années c'était pas une sinécure
De lui voir tout l'temps le nez au milieu de la figure
Je bats la campagne pour dénicher la
Nouvelle compagne, valant celle-là
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierres dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou quand j'perdais mes billes
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux
J'avais une mansarde pour tout logement
Avec des lézardes sur le firmament
Je l'savais par cœur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes belles de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habite plus d'mansarde, il peut désormais
Tomber des hallebardes, je m'en bats l'œil mais
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux
Que j'ai pas vu la lune
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux
 

LIDEALISTE

Free Kabylie
Bladinaute averti

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus et le temps perdu
À savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois à coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays où il ne pleut pas
Je creuserai la terre jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps d'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi, où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-la
Qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai l'histoire de ce roi mort
De n'avoir pas pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est, paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas?
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
À te regarder danser et sourire et
À t'écouter chanter et puis rire
Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
 
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